UN ECRIT NOCTURNE…

UN ECRIT NOCTURNE…

...Qu'importe que je sorte
Par la croisée d'une nuit lunaire
Ou par la porte d'un jour ensoleillé
J'ai pris depuis des années mon élan
Pour aller loin, très loin
Ma barque n'est qu'une vétuste page
Où je mets mes notes éparses
Les lignes de ma main sont étanches
Et les veines ne sont point apparentes...

Je sors des fois pour scruter les étoiles
Non celles épanouies d'un ciel d'été
Mais celles qui vivent à la dérobée
Dans les allées inconnues des grandes cités...

Je ressemble à un cierge allumé
Je vis à l'écart tout en me consumant
Toute la lumière déversée n'est qu'un simple point
Dans le désert de mes différentes visions
On hèle souvent cette simple planche
Qui ne fait que suivre les méandres de la vie...

Comme tous je crois au bonheur
Comme tous j'ai mes peines
Et à longueur des saisons qui passent
Je vois fleurir des allées aux cimes enlacées
Et parmi les arbres des rameaux sont étiolés
Les unes continuent leurs floraisons
Et les autres subissent l'affront du tarissement
Ainsi est faite ma propre destinée
Et pourtant je suis sous le charme de la beauté
Un sourire peut me donner la joie intérieure
Une main tendue d'une rive à l'autre
Peut attiser la flamme de mes mots cachés
Et il suffit qu'on signe un passage de mes envols
Pour sentir sous mes aisselles l'envie de voler...

Mes pieds sont rivés à une terre controversée
Mais mes pensées sont libres de voyager
J'atteints ainsi toutes les frontières
Aujourd'hui je suis parmi vous, invité
Demain je serai ailleurs parmi d'autres
Ils sont nombreux les étoiles qui naissent
Dans la dimension de notre univers
J'aime entendre quoique de l'espace infini
Les moindres chuchotements de la brise
Les pas furtifs sur le perron d'une porte close
Je suis parmi vous comme promis
Juste le temps de me laver les yeux
Par les eaux des pluies de l’hiver
Elles sont plus pures que celles sous terre
Ou celles qui coulent dans tous les fleuves…

Dîtes je ne fais que peindre mes revirements
A travers une vitre, j’essaie de fixer mon visage
Cette toile me renvoie toutes les rides
Qui prennent l’assaut d’un visage blêmi
Mes cheveux ont reçu des mains des sels
Quelques stalagmites se mêlent aux stalactites
Et des yeux fatigués par les nuits d’insomnie
Je me regarde sans déverser aucun soupir
L’âge fait ses effets de maître absolu d’érosion
Et un large sourire vient se joindre aux traits
Ce n’est qu’un reflet sur une eau qui s’en va
La nuit fait chanter le nombre de mes rêves
J’écris ce soir cette nouvelle échappée
Tout en attendant l’unique étoile de mon horizon
Elle viendra sûrement après l’hiver
Il faut que j’attende sa venue… !
Je ferme l’écrin de cette plume en errance

kacem loubay
Samedi 28 Janvier 2006
Khénifra – Maroc
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Le poète de l’autre rive

l'errance des nuits et de ce temps qui défile alimente l'âme où tu puisesl 'essence de tes écrits...
constats amers, mais l'espoir n'est jamais lointain...
amicalement

une plume en quête du bonheur et de soi peut-être aussi. elle se penche sur son fond et se laisse voir-lire en poème ouvert.
amitiés grand poète.

une toile aux couleurs de l'âme qui soupir dans le miroir des mots.

Quelques stalagmites se mêlent aux stalactites

Que dire de vous, cher poète de mon pays qui voyages dans l'inconnu, dans la nuit...c'est bien la perte d'un grand poète...et votre écrit me souvient du spleen de baudelaire.merci de ce partage

Une "plume en errance", agréable à lire, à contemmpler
de par ces réflexions si réfléchies...

amitiés kébécoises,

André, épervier

j'aime cette lecture bien que ne saurais la commenter.

Bonsoir rychar

...Le nuit est source de réflexion et des fois
une source d'insomnie. Que dire des mots
quand le souffle ne fait que remuer le feu,
que les flammes lèchent les parois du silence.
Tournement et retournement, un manège sans
fin où le verbe chevauche le verbe dans une
course effrénée.

Mes amitiés de l'autre rive

Bonsoir lazhar

...Parfum, chanche, veine... ton nom suscite des
interrogations. Tout est éphémère dans cette vie,
chacun opte pour une voie/voix ou des voies/voix.
Ce qui compte c'est de marquer notre existence par
des choses qui peuvent durer. Des tatouages qui
pourront au moins nous donner ce sentiment d'avoir
existé. Dans un texte je disais: Dans des moments
de peine existent des moments de bonheur.
Toute errance a une fin, et l'écrit lui est là comme
témoignage d'une inspiration en dents de scies...

Mes amitiés de l'autre rive