Ouvrons les portes

Je me lève ce matin
Je n'sais plus où je suis
Et le regard lointain
Je fais ce qu'on me dit

Je n'ai même plus de nom
Celui qu'on me répète
Ne me dit plus rien, non,
Et je n'ai plus ma tête

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

Tout le jour je me traîne
Sans but et sans idées
Passent et passent les semaines
Mais sont-ce des années

Je n'vois plus les visages
Pris dans ma camisole
Un mur blanc, paysage
Et des grilles qui m'isolent

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

Je suis un abandonné
Une fourmi dans le nombre
On est quelques reculés
Qui nous mouvons dans l'ombre

On ne demande rien
Qu'une voix dans le silence
On ne demande rien
Que sortir de l'absence

J'n'ai plus de souvenirs
A peine de la mémoire
On a beau tout me dire
Je n'vois qu'un écran noir

Entre quatre murs blancs
Entre deux regards vides
J'attends, j'attends, j'attends
Orphée ou la sylphide

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

ohhh, ça transpire la souffrance! je ne sais quoi penser!

Ouvrir les portes pour se libérer des tensions intériorisées, pour chasser la douleurs, les plaies les coups dans le coeur, et dans l'âme, croire toujours qu'il y a un pansement queleque part un de ces jours.
Bon retour.

... simple et beau, où siège donc la souffrance ? si bien exprimée qu'on aurait envie de t'envoyer au magasin des bonheurs ! merci de ce douloureux partage ! puisse le ciel te réserver des jours meilleurs ! bien à toi, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] kimannzo

dire bravo!? et ben oui c'est magnifique même si c'est amer en les vers!

davidof a écrit:Ouvrir les portes pour se libérer des tensions intériorisées, pour chasser la douleurs, les plaies les coups dans le cœur, et dans l'âme, croire toujours qu'il y a un pansement quelque part un de ces jours.
Bon retour.

Ce serait plutôt ouvrir les portes des hôpitaux psy aux caméras et à l'opinion publique, pour que chacun sache la douleur et la misère qu'on y croise. Trop peu de gens savent ce que vivent les déshérités et les parias de notre belle société. Et je pense que les choses iraient mieux si tout le monde connaissait le sort réservé aux faibles.

être différent, malade, amnésique, souffrant, fou, décalé, n'est pas une excuse pour être bafoué-mal traité ou éxilé de la société.
vous avez raison
la société doit être jugée sur ses agissement contre les malheureux

Prince de dité a écrit:Je me lève ce matin
Je n'sais plus où je suis
Et le regard lointain
Je fais ce qu'on me dit

Je n'ai même plus de nom
Celui qu'on me répète
Ne me dit plus rien, non,
Et je n'ai plus ma tête

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

Tout le jour je me traîne
Sans but et sans idées
Passent et passent les semaines
Mais sont-ce des années

Je n'vois plus les visages
Pris dans ma camisole
Un mur blanc, paysage
Et des grilles qui m'isolent

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

Je suis un abandonné
Une fourmi dans le nombre
On est quelques reculés
Qui nous mouvons dans l'ombre

On ne demande rien
Qu'une voix dans le silence
On ne demande rien
Que sortir de l'absence

J'n'ai plus de souvenirs
A peine de la mémoire
On a beau tout me dire
Je n'vois qu'un écran noir

Entre quatre murs blancs
Entre deux regards vides
J'attends, j'attends, j'attends
Orphée ou la sylphide

Mais qui suis-je dites-moi
Et qu'est ce que je fous là
J'ai surement une famille
Qui s'inquiète pour moi

Ouvrons les portes
Des coins sombres et tous les pourrissoirs
Ouvrons les portes
Qu'au moins on sache tout le manque d'espoir

Ce poème aussi amer et douloureux que la condition de ces malades me touche profondément et me fait mal!La maladie mentale est la plus terrible des maladies car elle touche l'être au plus profond de sa personnalité et de son essence même et il est perdu à jamais!

certains sont doublement frappé: d'un coté la maladie-le sort cruel d'un autre l'incompréhension de l'entourage et de la société.