Albert BABINOT
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Albert BABINOT
- Albert BABINOT (15??-1570)
Contre l'ingratitude des hommes
O ciel vouté qui la terre bien heures,
O feu sans poix agilement leger,
O air humide, o vent prompt messager,
O large mer qui la terre ceintures,
O terre riche, ô qui ton doz peintures
De vers thesors pour l'homme soulager,
Bois, pres, champs, eaux, que pour nous arranger,
Nature essay' de mille architectures,
Quand vous verrez que les ingrats humains
Ne donront plus louanges ordinaires
A JESUS CHRIST, pour les biens de ses mains :
Vous Ciel, feu, air, et toy vent navigueur,
Toy mer, toy terre, et bois, près, champs, rivieres,
Deniez leur l'ancienne faveur
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: Albert BABINOT
De son plaisir
A André Rivaudeau, gentilhomme poitevin
Le chaut qu'on sent au plus fort de l'Esté
Ne nous rend tant la fraicheur agreable,
Et des forests l'epaisseur delectable
N'a onc si bien le passant arresté,
Et a celluy qui se treuve endetté
L'or ne plait tant, ny au captif coupable
Remission d'un peché punissable,
Ni à un serf la douce liberté,
Comme d'ecrire à ma suiveuse main
L'indigne los de mon Dieu souverain
Autre sujet mon saint stile n'amuse.
Autres discours en moy ne verras point,
Mon Rivaudeau, autre amour ne me poinct,
Autre que luy ne veut chanter ma Muse.
A André Rivaudeau, gentilhomme poitevin
Le chaut qu'on sent au plus fort de l'Esté
Ne nous rend tant la fraicheur agreable,
Et des forests l'epaisseur delectable
N'a onc si bien le passant arresté,
Et a celluy qui se treuve endetté
L'or ne plait tant, ny au captif coupable
Remission d'un peché punissable,
Ni à un serf la douce liberté,
Comme d'ecrire à ma suiveuse main
L'indigne los de mon Dieu souverain
Autre sujet mon saint stile n'amuse.
Autres discours en moy ne verras point,
Mon Rivaudeau, autre amour ne me poinct,
Autre que luy ne veut chanter ma Muse.
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: Albert BABINOT
Ne regreter point les mors
Quand le Soleil, la torche coutumiere
De l'Univers, s'est dans la mer rendu,
Et pensons voir un voile noir tendu,
Nous engendrant la nuit familiere
Nul ne se plaint de se voir sans lumiere,
Parcequ'il est plus qu'assés entendu,
Que le Soleil nous est aptes rendu,
Pour parcourir sa carriere ordinaire.
Sans cris, sans dueil, tu te dois montrer tel,
Voiant d'un corps souffreteux et mortel,
Triste prison, sortir l'Ame immortelle.
Ce corps que Mort nous fait abandonner
Sera tout neuf au jour qui renouvelle,
Et l'Ame y doit encores retourner.
Quand le Soleil, la torche coutumiere
De l'Univers, s'est dans la mer rendu,
Et pensons voir un voile noir tendu,
Nous engendrant la nuit familiere
Nul ne se plaint de se voir sans lumiere,
Parcequ'il est plus qu'assés entendu,
Que le Soleil nous est aptes rendu,
Pour parcourir sa carriere ordinaire.
Sans cris, sans dueil, tu te dois montrer tel,
Voiant d'un corps souffreteux et mortel,
Triste prison, sortir l'Ame immortelle.
Ce corps que Mort nous fait abandonner
Sera tout neuf au jour qui renouvelle,
Et l'Ame y doit encores retourner.
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
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