Artaud

Je ne crois plus aux mots des poèmes



Je ne crois plus aux mots des poèmes,
car ils ne soulèvent rien
et ne font rien.
Autrefois il y avait des poèmes qui envoyaient un guerrier se faire trouer la gueule,
mais la gueule trouée
le guerrier était mort,
et que lui restait-il de sa gloire à lui ?
Je veux dire de son transport ?
Rien.
Il était mort,
cela servait à éduquer dans les classes les cons et les fils de cons qui viendraient après lui et sont allés à de nouvelles guerres
atomiquement réglementées,
je crois qu’il y a un état où le guerrier
la gueule trouée
et mort, reste là
il continue à se battre
et à avancer,
il n’est pas mort,
il avance pour l’éternité.
Mais qui en voudrait
sauf moi ?
Et moi, qu’il vienne celui qui me trouera la gueule
je l’attends.
(A. ARTAUT 1947)

Les épaves s'étendent
derrière les traits
écaillés de raisons

D'argent
D'homme d'art
Du feu jaillissant

Vains
De ne point voir
Les aquarelles
Décupler leurs savoirs
Sur le bord des toiles

Abandonne le monde
Met le sort des vivants
à l'ombre des palmiers.

Jamila Abitar

Merci Marwa pour ce .

Jamila Abitar a écrit:Les épaves s'étendent
derrière les traits
écaillés de raisons

D'argent
D'homme d'art
Du feu jaillissant

Vains
De ne point voir
Les aquarelles
Décupler leurs savoirs
Sur le bord des toiles

Abandonne le monde
Met le sort des vivants
à l'ombre des palmiers.

Jamila Abitar

Merci Marwa pour ce .

GRAND MERCI A VOUS POUR LE PASSAGE
je suis ravie de vous lire.

Epuisés par les sages morts,
des gradés de silence ramassent
les cendres des saisons.

Puissent-ils devenir, en phase
de prose, de véritables saisons,
articulée dans le temps.


Amitiés.

Jamila Abitar

Jamila Abitar a écrit:Les épaves s'étendent
derrière les traits
écaillés de raisons

D'argent
D'homme d'art
Du feu jaillissant

Vains
De ne point voir
Les aquarelles
Décupler leurs savoirs
Sur le bord des toiles

Abandonne le monde
Met le sort des vivants
à l'ombre des palmiers.

Jamila Abitar

Merci Marwa pour ce .

BELLE découverte de ce coté jamila.
pour vous