Poésie:Odilon-Jean PÉRIER
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Poésie:Odilon-Jean PÉRIER
Rappel du premier message :
A la limite de la lumière et de l'ombre
A la limite de la lumière et de l'ombre
Je remue un trésor plus fuyant que le sable
Je cherche ma chanson parmi les bruits du monde
Je cherche mon amour au milieu des miracles
Un poème commence où la voix s'est brisée
Et je fais mon bonheur en dénouant tes mains
Quand nous nous rencontrons au bord d'une journée
Nouvelle, au bord de l'aube où le ciel nous rejoint
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
A la limite de la lumière et de l'ombre
A la limite de la lumière et de l'ombre
Je remue un trésor plus fuyant que le sable
Je cherche ma chanson parmi les bruits du monde
Je cherche mon amour au milieu des miracles
Un poème commence où la voix s'est brisée
Et je fais mon bonheur en dénouant tes mains
Quand nous nous rencontrons au bord d'une journée
Nouvelle, au bord de l'aube où le ciel nous rejoint
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Prière pour être sage
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Prière pour être sage
Ah ! ne me soyez plus, orgueil, d'aucun secours.
Cet hiver épuisant me laisse trop sincère
et j'ordonne avant tout une force sévère
à mon coeur fatigué d'inutiles détours.
Il ne me reste plus qu'un misérable amour
et le secret de l'Ange égaré sur la terre ;
mais écoute ! je sais une route légère,
j'imite Dieu avec ce rire de velours...
Que ferais-je à présent de votre lourde vie ?
Montrez-moi le chemin des vagues endormies,
laissez-moi découvrir un rivage inconnu ;
et que m'agenouillant sur ces plages parfaites
par le bruit d'un poème et des eaux satisfaites
la grâce de la mer augmente ma vertu.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Projets
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Projets
Tout contribue au philtre où baigne le poète.
Cette chambre elle-même a des vertus secrètes.
Ne me détrompez pas : tenu par son odeur
je trouve à votre sang une étrange vigueur.
Plions ce jaune corps à des songes pratiques !
Moi ne tolérant pas qu'une maigre logique
ravisse un si beau prêtre au culte de l'erreur,
je vous dis pastorale et pleine de fraîcheur.
A nous deux, cet hiver, indifférente épouse !
Sous la tonnelle morte aux couleurs de vos blouses
je saccage sans goût les appâts désolés
dont votre faux renom nourrit ma vanité.
Puisque l'on m'a lavé dans cette eau corrompue
je vais rester longtemps au tournant d'une rue
pour recevoir de vous avec placidité
le philtre desséché de ma sincérité.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Que m'importe de vivre heureux, silencieux
A Marcel Arland
Que m'importe de vivre heureux, silencieux,
Un nuage doré pour maison, pour patrie.
Je caresse au hasard le corps de mon amie,
Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu'elle veut.
Qui êtes-vous enfin ? qui parle ? - et qui m'écoute ? -
Un homme vraiment seul entend battre son coeur.
Je cherche parmi vous les signes du bonheur :
Je ne vois qu'un ciel blanc, qu'une étoile de routes.
Vaste image de terre abandonnée au jour
Comme un jeune visage embelli par l'amour
Quelle grande leçon votre dessin me donne...
Silencieusement s'élève autour de moi
La plus douce lueur de vie, et cette voix
Merveilleuse, - la voix que n'attend plus personne
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Ton visage est le mot de la nuit étoilée
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Ton visage est le mot de la nuit étoilée
Ton visage est le mot de la nuit étoilée
Un ciel obscur s'ouvre lentement dans tes bras
Où le plaisir plus vain que la flamme argentée
Comme un astre brisé brille et tremble tout bas
Vivante, conduis-moi dans ce nocturne empire
Dont l'horizon mobile enferme notre amour.
Je touche un paysage ; il s'éclaire, il respire
Et prend quelque couleur sans attendre le jour.
Que de choses j'apprends au défaut de tes larmes
Sur le point de me perdre où tu m'as précédé,
Mais enfin je renonce à détourner tes armes.
Je reconnais un corps que je dois te céder.
Perdons-nous ! Parcourons cette courbe profonde
Que tes genoux légers ne me délivrent pas.
Que je sois seul au monde
Au moment de tes larmes.
Que la paix de l'amour commence sous nos pas.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Une marée nocturne
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Une marée nocturne
Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ;
ce soir d'hiver je suis son plus rude ennemi.
Mais je puise une faim de victoire et de cris
dans le silence même où elle est enfoncée.
Sans peur, sans joie, avec une voix mesurée,
mûrie et nourrissante à la façon des fruits,
je dis que mon poème est heureux de la nuit.
Il se forme et il monte avec un bruit d'armée.
Pour ce dieu résonnant d'une excessive faim
je déchaîne dans l'ombre en élevant la main
une très studieuse et très ardente fête ;
c'est bien. J'éteins la lampe et je serre les dents :
ma chambre se soulève. Avec l'aube, les vents
enflent la voile. Et nous partons dans la tempête !
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» poésie:Odilon-Jean Périer
» poésie:Odilon-Jean Périer
» poètes & muses en poèmes
» poésie:Jean RACINE
» poésie: Jean-Baptiste Caouette
» poésie:Odilon-Jean Périer
» poètes & muses en poèmes
» poésie:Jean RACINE
» poésie: Jean-Baptiste Caouette
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|