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Poèmes le temps

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Poèmes le temps Empty Poèmes le temps

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:36

Instants Perdus



Vous êtes loin
Bien trop loin
Et je m'épuise
A vous compter
Ô mes souvenirs !
Chers souvenirs !
Temps passé
Vous êtes loin
Dans mon coeur
Dans ma mémoire
Et dans le temps révolu
Vous êtes loin
Emporté avec les airs
Que l'on fredonne,
Les musiques que l'on réecoute
Une atmosphère que l'on perçoit
Et les parfums qui nous assaillent.
Vous êtes loin
Bien trop loin
Instants vécus que l'on voudrait revivre
Pour en tirer,
Vraiment cette fois,
Tout le bonheur
Que, dans l'instant,
Nous n'imaginions pas
Vraiment connaître.

thierry françois
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Poèmes le temps Empty thierry françois: cheveux blanc

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:37

Ses cheveux
blancs




C'est une longue chevelure
Sauvage
Noire
Et abondante
Qui recouvre sa nuque
Et tombe sur ses épaules
Du côté droit
Davantage que du côté gauche
Je remarque quelques cheveux blancs
Des longs cheveux blancs montés à la surface
N'en pouvant plus certainement
D'être enfui dans sa tignasse
Ce sont des fils qu'un tailleur aurait semés
Pour marquer là le temps
Les années
Une jeunesse passée
A laquelle je n'étais pas inscrit
Je connais cette femme depuis peu
Et tout chez elle chante à mes yeux
Assis à côté d'elle
Je fais doucement cette prière
De rester là longtemps
A regarder ses cheveux blancs
Un à un colorer sa tignasse
Jusqu'à l'entendre dire finalement
Nous avons vieillis ensemble
Et je t'aime toujours

©️Thierry François
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Poèmes le temps Empty Guillaume Apollinaire:Le temps qui passe

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:45

Cortège


Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
A la limite où notre sol brille déjà
Baisse ta deuxième paupière la terre t’éblouit
Quand tu lèves la tête
Et moi aussi de près je suis sombre et terne
Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes
Une main qui tout à coup se pose devant les yeux
Une voûte entre vous et toutes les lumières
Et je m’éloignerai m’illuminant au milieu d’ombres
Et d’alignements d’yeux des astres bien-aimés
Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
A la limite où brille déjà ma mémoire
Baisse ta deuxième paupière
Ni à cause du soleil ni à cause de la terre
Mais pour ce feu oblong dont l’intensité ira s’augmentant
Au point qu’il deviendra un jour l’unique lumière
Un jour
Un jour je m’attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Pour que je sache enfin celui-là que je suis
Moi qui connais les autres
Je les connais par les cinq sens et quelques autres
Il me suffit de voir leur pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers
De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux
De voir leur langue quand il me plaît de faire le médecin
Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète
Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères
La monnaie des aveugles les mains des muets
Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l’écriture
Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans
Il me suffit de sentir l’odeur de leurs églises
L’odeur des fleuves dans leurs villes
Le parfum des fleurs dans les jardins publics
O Corneille Agrippa l’odeur d’un petit chien m’eût suffi
Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne
Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline
Qui t’inspirait l’erreur touchant toutes les femmes
Il me suffit de goûter la saveur de laurier qu’on cultive pour que j’aime ou que je bafoue
Et de toucher les vêtements
Pour ne pas douter si l’on est frileux ou non
O gens que je connais
Il me suffit d’entendre le bruit de leurs pas
Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu’ils ont prise
Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit
De ressusciter les autres
Un jour je m’attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Et d’un lyrique pas s’avançaient ceux que j’aime
Parmi lesquels je n’étais pas
Les géants couverts d’algues passaient dans leurs villes
Sous-marines où les tours seules étaient des îles
Et cette mer avec les clartés de ses profondeurs
Coulait sang de mes veines et fait battre mon coeur
Puis sur cette terre il venait mille peuplades blanches
Dont chaque homme tenait une rose à la main
Et le langage qu’ils inventaient en chemin
Je l’appris de leur bouche et je le parle encore
Le cortège passait et j’y cherchais mon corps
Tous ceux qui survenaient et n’étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même
On me bâtit peu à peu comme on élève une tour
Les peuples s’entassaient et je parus moi-même
Qu’ont formé tous les corps et les choses humaines
Temps passés Trépassés Les dieux qui me formâtes
Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes
Et détournant mes yeux de ce vide avenir
En moi-même je vois tout le passé grandir
Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
Il est informe aussi près de ce qui parfait
Présente tout ensemble et l’effort et l’effet
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
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Poèmes le temps Empty Guy de Maupassant:Le temps qui passe

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:46

L’aïeul


L’aïeul mourait froid et rigide.
Il avait quatre-vingt-dix ans.
La blancheur de son front livide
Semblait blanche sur ses draps blancs.
Il entr’ouvrit son grand oeil pâle,
Et puis il parla d’une voix
Lointaine et vague comme un râle,
Ou comme un souffle au fond des bois.
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ?
Aux clairs matins de grand soleil
L’arbre fermentait sous la sève,
Mon coeur battait d’un sang vermeil.
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ?
Comme la vie est douce et brève !
Je me souviens, je me souviens
Des jours passés, des jours anciens !
J’étais jeune ! je me souviens !
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ?
L’onde sent un frisson courir
A toute brise qui s’élève ;
Mon sein tremblait à tout désir.
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve.
Ce souffle ardent qui nous soulève ?
Je me souviens, je me souviens !
Force et jeunesse ! ô joyeux biens !
L’amour ! l’amour ! je me souviens !
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ?
Ma poitrine est pleine du bruit
Que font les vagues sur la grève,
Ma pensée hésite et me fuit.
Est-ce un souvenir, est-ce un rêve
Que je commence ou que j’achève ?
Je me souviens, je me souviens !
On va m’étendre près des miens ;
La mort ! la mort ! je me souviens !
Guy de Maupassant, Des vers
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Poèmes le temps Empty Jules Delavigne: Le temps qui passe

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:47

Le désert


Coincé
derrière une barrière de fer
Les jours sont longs
ici
dans ce désert.
Les loups crient chaque nuit
L’odeur des carcasses
me rend fou
Mais je reste

où je devrais.
Aujourd’hui, j’ai dix-huit ans
demain, comme toujours, j’irai chercher…
J’irai sous le ciel bleu profond
gratter la pierre avec mes doigts
jusqu’à ce que le sang coule
partout
dans le sable blanc et magnifique
de ce désert mélancolique.
Jules Delavigne, Conclusions, 2008
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Poèmes le temps Empty Alphonse de Lamartine:Le temps qui passe

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:49

Souvenir


En vain le jour succède au jour,
Ils glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t’efface,
Ô dernier songe de l’amour !
Je vois mes rapides années
S’accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.
Mon front est blanchi par le temps ;
Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu’enchaîne
Le souffle glacé des autans.
Mais ta jeune et brillante image,
Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir
Comme l’âme, elle n’a point d’âge.
Non, tu n’as pas quitté mes yeux;
Et quand mon regard solitaire
Cessa de te voir sur la terre,
Soudain je te vis dans les cieux.
Là, tu m’apparais telle encore
Que tu fus à ce dernier jour,
Quand vers ton céleste séjour
Tu t’envolas avec l’aurore.
Ta pure et touchante beauté
Dans les cieux même t’a suivie ;
Tes yeux, où s’éteignait la vie,
Rayonnent d’immortalité !
Du zéphyr l’amoureuse haleine
Soulève encor tes longs cheveux ;
Sur ton sein leurs flots onduleux
Retombent en tresses d’ébène,
L’ombre de ce voile incertain
Adoucit encor ton image,
Comme l’aube qui se dégage
Des derniers voiles du matin.
Du soleil la céleste flamme
Avec les jours revient et fuit ;
Mais mon amour n’a pas de nuit,
Et tu luis toujours sur mon âme.
C’est toi que j’entends, que je vois,
Dans le désert, dans le nuage;
L’onde réfléchit ton image;
Le zéphyr m’apporte ta voix.
Tandis que la terre sommeille,
Si j’entends le vent soupirer,
Je crois t’entendre murmurer
Des mots sacrés à mon oreille.
Si j’admire ces feux épars
Qui des nuits parsèment le voile,
Je crois te voir dans chaque étoile
Qui plaît le plus à mes regards.
Et si le souffle du zéphyr
M’enivre du parfum des fleurs.
Dans ses plus suaves odeurs
C’est ton souffle que je respire.
C’est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand je vais, triste et solitaire,
Répandre en secret ma prière
Près des autels consolateurs.
Quand je dors, tu veilles dans l’ombre ;
Tes ailes reposent sur moi ;
Tous mes songes viennent de toi,
Doux comme le regard d’une ombre.
Pendant mon sommeil, si ta main
De mes jours déliait la trame,
Céleste moitié de mon âme,
J’irais m’éveiller dans ton sein !
Comme deux rayons de l’aurore,
Comme deux soupirs confondus,
Nos deux âmes ne forment plus
Qu’une âme, et je soupire encore !
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
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Poèmes le temps Empty Louise Ackermann.Le temps qui passe

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:50

Un autre coeur


Serait-ce un autre cœur que la Nature donne
A ceux qu’elle préfère et destine à vieillir,
Un cœur calme et glacé que toute ivresse étonne,
Qui ne saurait aimer et ne veut pas souffrir?
Ah ! qu’il ressemble peu, dans son repos tranquille,
A ce cœur d’autrefois qui s’agitait si fort !
Cœur enivré d’amour, impatient, mobile,
Au-devant des douleurs courant avec transport.
Il ne reste plus rien de cet ancien nous-mêmes ;
Sans pitié ni remords le Temps nous l’a soustrait.
L’astre des jours éteints, cachant ses rayons blêmes.
Dans l’ombre qui l’attend se plonge et disparaît.
A l’horizon changeant montent d’autres étoiles.
Cependant, cher Passé, quelquefois un instant
La main du Souvenir écarte tes longs voiles,
Et nous pleurons encore en te reconnaissant.

Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)
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Poèmes le temps Empty Jean-Baptiste CLEMENT: Le temps des cerises

Message par Najat Lun 12 Avr - 14:54


Le temps des cerises



Quand nous en serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et
merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en
tête
Et les amoureux du soleil au coeur.
Quand nous en serons au temps des
cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court,
le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants
d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en
gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de
corail qu'on cueille en rêvant.

Quand vous en serez au temps des
cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles.
Moi
qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un
jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des
chagrins d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises :
C'est de
ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en
m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours
le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.
Najat
Najat

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Poèmes le temps Empty Philistin Panger: Le temps

Message par Nadej-isis Sam 16 Oct - 15:42

::: Le temps :::
::: Poème de Philistin Panger :::

Tu les comptes, ces heures ?
Moi, je les connais par cœur.
Puis je les oublie.
Trop nombreuses, elles m’ennuient

Tu les entends, ces secondes ?
Je les écoute ces ondes.
Puis elles disparaissent, perdues
dans un bruit sourd continu.

Tu les sens, ces années ?
Moi, je les as déjà oubliées.
Puis elles reviennent d’un coup
et dans mon cœur font des trous.

Tu les vois, ces minutes ?
Je les accompagne dans leur chute
Puis à nouveau, elles recommencent
Moi, je reste en bas et je pense :

Le temps entre mes doigts s’amuse.
Toujours masqué, souvent il abuse.
Se jouant de mon âme pour son bon usage
il est le plus fort et c’est bien de son âge.

Philistin Panger ©
Nadej-isis
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