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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL

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marie la rebelle
rayane
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL

Message par rayane Dim 11 Avr - 10:41

Rappel du premier message :

Le Maître que j'adore (Alphonse Lamartine)



Et j'ai dit mon coeur : que faire de la vie ?
Irais-je encore, suivant ceux qui m'ont devancé
Comme l'agneau qui passe où sa mère a passé
Imiter des mortels : l'immortelle folie ?

Le paresseux s'endort dans les bras de la faim ;
Le laboureur conduit sa fertile charrue ;
Le savant pense et lit, le guerrier frappe et tue ;
Le mendiant s'assied sur les bords du chemin.

Où vont-ils cependant ? ils vont où va la feuille,
Que chasse devant lui le souffle des hivers,
Ainsi vont se flétrir dans leur travaux divers
Ces générations que le temps sème et cueille !

Ils luttaient contre lui, mais le temps a vaincu ;
Comme un fleuve engloutit le sable de ses rives,
Je l'ai vu dévorer leurs ombres fugitives.
Ils sont nés, ils sont morts : Seigneur, ont-ils vécus ?

Pour moi, je chanterai le Maître que j'adore,
Dans le bruit des cités, dans la paix des déserts,
Couché sur le rivage ou flottants sur les mers,
Au déclin du soleil, au réveil de l'aurore.

La terre m'a crié : Qui est donc le Seigneur ?
Celui dont l'âme immense est partout répandue,
Celui dont un seul pas mesure l'étendue,
Celui dont le soleil emprunte sa splendeur ;

Celui qui du néant a tiré la matière,
Celui qui sur le vide a fondé l'univers,
Celui qui sans rivage a renfermé les mers,
Celui qui d'un regard a lancé la lumière ;

Celui qui ne connaît ni jour, ni lendemain,
Celui qui de tout temps de soi-même s'enfante,
Qui vit dans l'avenir comme à l'heure présente
Et rappelle les temps échappés de sa main :

C'est lui ! c'est le Seigneur : que ma langue redise
Les cent noms de sa gloire aux enfants des mortels,
Comme la harpe d'or suspendue à l'autel,
Je chanterai pour lui, jusqu'à ce qu'il me brise...
(Stances - Nouvelles Méditations)
rayane
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty L'Ange du pardon

Message par rayane Dim 11 Avr - 11:02

Il est aux pieds du Christ, à côté de sa Mère,
Un ange, le plus beau des habitants du ciel,
Un frère adolescent de ceux que Raphaël
Entre ses bras divins apporta sur la terre.
Un léger trouble effleure à demi sa paupière,
Sa voix ne s'unit pas au cantique éternel ;
Mais son regard plus tendre et presque maternel
Suit l'homme qui s'égare au vallon de misère.
De clémence et d'amour, esprit consolateur,
Dans une coupe d'or sous les yeux du Seigneur
Par lui du repentir les larmes sont comptées :
Car, de la piété sainte il a reçu le don ;
C'est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées,
Et ce doux séraphin se nomme : le Pardon !

Antoine de Latour
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Septembre 1899.

rayane

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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty A la grande chartreuse

Message par marie la rebelle Dim 11 Avr - 12:17




Jéhova de la terre a consacré les cimes ;
Elles sont de ses pas le divin marchepied,
C’est là qu’environné de ses foudres sublimes
Il vole, il descend, il s’assied.
Sina, l’Olympe même, en conservent la trace ;
L’Oreb, en tressaillant, s’inclina sous ses pas ;
Thor entendit sa voix, Gelboé vit sa face;
Golgotha pleura son trépas.
Dieu que l’Hébron connait, Dieu que Cédar adore,
Ta gloire à ces rochers jadis se dévoila;
Sur le sommet des monts nous te cherchons encore;
Seigneur, réponds-nous ! es-tu là ?
Paisibles habitants de ces saintes retraites,
Comme l’ont entendu les guides d’Israël,
Dans le calme des nuits, des hauteurs où vous êtes
N’entendez-vous donc rien du ciel ?
Ne voyez-vous jamais les divines phalanges
Sur vos dômes sacrés descendre et se pencher ?
N’entendez-vous jamais des doux concerts des anges
Retentir l’écho du rocher ?
Quoi ! l’âme en vain regarde, aspire, implore, écoute ;
Entre le ciel et nous, est-il un mur d’airain ?
Vos yeux, toujours levés vers la céleste voûte,
Vos yeux sont-ils levés en vain ?
Pour s’élancer, Seigneur, où ta voix les appelle,
Les astres de la nuit ont des chars de saphirs,
Pour s’élever à toi, l’aigle au moins a son aile;
Nous n’avons rien que nos soupirs !
Que la voix de tes saints s’élève et te désarme,
La prière du juste est l’encens des mortels ;
Et nous, pêcheurs, passons: nous n’avons qu’une larme
A répandre sur tes autels.
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques


Poème classé dans Alphonse de Lamartine, Lieux, Nature.
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty André-Masson, Stalag V C

Message par rayane Dim 11 Avr - 19:45

Ô vous les morts!
POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Triangle
Ô, Vous les Morts
Nous pensons à vous
De toute notre vie


À vos tombes ouvertes par la guerre
Qui a meurtri notre sol
Qui nous a déchirés, presque détruits


Je pense à vous, les morts qui êtes libres.
Je pense au magnifique élan qui vous a fait dépasser la vie,
Je pense à l'éclair qui a rempli votre dernier instant.
Je pense que vous avez été Français jusqu'au bout
Et des hommes intacts qui ont su mourir
Et que rien ne pourra faire jamais que vous soyez vaincus.


Je pense à vous
Ô vous les morts
Je vous admire
Ô vous, si haut
De tout en bas
Et je vous prierais presque, si j'osais
Ou plutôt je prierais Dieu en vous
Je prierais Dieu pour nous
Je prierais Dieu pour la Patrie
Je prierais Dieu pour les vivants
Pour les vivants qui ne savent plus être des vivants
Pour les vivants qui sont plus morts que vous.


Et je vous demanderais d'abord pardon
Nous vous demandons pardon


Pardon de n'être plus que nous
De n'être pas mieux, de n'être pas plus
Pardon d'être si loin de vous
Qui avez donné vos coeurs, vos âmes et votre chair
À la Patrie.


Je vous demande pardon
Pour les faibles
Pour les imbéciles
Pour ceux qui doutent
Pour ceux qui nient.


Je vous demande pardon
Pour le sourire railleur des égoïstes durcis
Qui se moquent de nous quand nous cherchons le ciel
Pour compter ses étoiles.
Pour ceux qui ne veulent pas de notre Foi


De notre idéal, de notre Espoir,
Pour ceux qui intriguent, sabotent et salissent
Qui s'imaginent des forts,
Parce qu'ils ne savent pas que la souffrant peut être noble, fructueuse,
méritoire.
Qui s'imaginent être forts
Parce qu'ils ne savent pas qu'ils sont infirmes
Sans coeur, sans charité
Plus tout à fait des hommes.


Aujourd'hui Aujourd'hui sur vos tombes
Les mères et les épouses
Et tous ces petits qui vous gardent dans leurs yeux
Aujourd'hui dans les cimetières de France
La foule,
La foule noire, la foule lasse, la foule misérable


Qui passe et repasse
Interminablement
Dans les cyprès
Comme nos peines
Dans la vie.
La foule
Tous ces gens qui sont de pauvres gens.
Tous ces gens qui pleurent
Une fois de plus.
Tous ces gens que nous aimons parce qu'ils nous aiment.
Tous ces gens qui n'ont pas oublié.
Qui jamais n'oublieront.
Tous ces gens auxquels nous pensons,
En pensant à vous.
Parce qu'ils sont comme vos ombres
Et que nous non plus
Dans les Camps où il y a de la misère et des larmes
Nous ne pouvons pas oublier
Parce que nous sommes le rappel vivant de la grande infortune
Parce que nous sommes comme le goémon que laisse sur rivage
Le flot qui se retire.
Parce que nous, qui ne sommes pas morts,
Malgré la fin de la guerre, nous restons loin de nos foyers
Loin de la vie, de la vie véritable
Où il y a de la joie, de la lumière et les sourires que nous aimons
Et la douce chaleur des coeurs assemblés.


Aujourd'hui
Aujourd'hui sur vos tombes
Les mères, les épouses, vos petits et aussi
Les Prisonniers.
Les Prisonniers dont vous êtes la consolation
La consolation et l'espoir
Parce que vos croix de bois
Sauvent notre honneur


Vis-à-vis des morts de l'autre guerre
Parce que vous avez rejoint ceux de 14-18
Ceux de 70
Deux des autres guerres,
De toutes les guerres que la France a faites à travers les siècles pour
... mûrir son âme et mériter la vie.

v Nous savons ce que feront les vivants,
Hélas ! pas tous les vivants
Pour sauver leur Pays.
Nous savons le travail exceptionnel qui devra être fourni
Nous savons que quelques hommes seront des surhommes
Et que la France ressuscitera par eux
Mais nous savons surtout que c'est vous qui nous avez sauvés
Vous qui êtes entrés, partout où l'on s'est battu, dans la terre de
France, pour nous la garder.


Aujourd'hui
Aujourd'hui nous pleurons, pour nos frères, pour nos camarades,
Pour ceux que nous connaissions,
Et ceux que nous ne connaissions pas.
Aujourd'hui notre pensée en deuil
Frôle les tombes des cimetières de France
Et ce que nous vous apportons,
Pour fleurir vos croix de bois
C est la gerbe éblouissante de nos espoirs et de nos volontés.
C'est le serment de vivre comme vous auriez vécu ;
C'est de vous représenter, de vous continuer,
Et de faire rayonner sur nos fronts
La fierté et la force de votre sacrifice.


Entre les morts et les vivants, il y a les prisonniers
Les prisonniers qui reviendront des vivants
Et qui vous rendront,
À vous les Morts, Ô nos gardiens spirituels

Noble et pure comme vous l'avez rêvée
La France qui demeure
Votre Vie Éternelle.


André-Masson, Stalag V C©️
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty PRIERE A L'INCONNU

Message par Rita-kazem Lun 12 Avr - 19:03

PRIERE A L'INCONNU



Voilà que je me surprends à t'adresser la parole,
Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existes
Et ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes.
Je regarde les autels, la voûte de ta maison,
Comme qui dit simplement: voilà du bois, de la pierre,
Voilà des colonnes romanes.
Il manque le nez à ce saint.
Et au-dedans comme au-dehors, il y a la détresse humaine.
Je baisse les yeux sans pouvoir m'agenouiller pendant la messe,
Comme si je laissais passer l'orage au-dessus de ma tête.
Et je ne puis m'empêcher de penser à autre chose.
Hélas ! j'aurai passé ma vie à penser à autre chose.
Cette autre chose, c'est encore moi.
C'est peut-être mon vrai moi-même.
C'est là que je me réfugie.
C'est peut-être là que tu es.
Je n'aurai jamais vécu que dans ces lointains attirants.
Le moment présent est un cadeau dont je n'ai pas su profiter.
Je n'en connais pas bien l'usage.
Je le tourne dans tous les sens,
Sans savoir faire marcher sa mécanique difficile.
Rita-kazem
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty L’Âme

Message par chadiya madihi Lun 12 Avr - 21:38

À Alphonse Thévenin.

J’ai dans mon coeur, j’ai sous mon front
Une âme invisible et présente :
Ceux qui doutent la chercheront ;
Je la répands pour qu’on la sente.

Partout scintillent les couleurs,
Mais d’où vient cette force en elles ?
Il existe un bleu dont je meurs,
Parce qu’il est dans les prunelles.

Tous les corps offrent des contours,
Mais d’où vient la forme qui touche ?
Comment fais-tu les grands amours,
Petite ligne de la bouche ?

Partout l’air vibre et rend des sons,
Mais d’où vient le délice intime
Que nous apportent ces frissons
Quand c’est une voix qui l’anime ?

J’ai dans mon coeur, j’ai sous mon front
Une âme invisible et présente :
Ceux qui doutent la chercheront ;
Je la répands pour qu’on la sente.
chadiya madihi
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty Anne d' URFÉ:sonnet

Message par chadiya madihi Mer 14 Avr - 18:09


  • (1555-1621)

Sonnet



L'âme sortant du corps du Roi de l'univers,
Prenant le bois sacré que l'agneau sans macule
Avait oint de son sang, ainsi que fit Hercule,
Magnanime guerrier, elle vint aux enfers.

Là d'un coup de la croix, elle verse à l'envers
Les huis impérieux de la maison qui brûle,
Épouvante Pluton qui confus se recule.
Elle en tira les siens, y laissant les pervers.

Et le troisième jour, peu après que l'aurore
Fut apparue au ciel qu'elle peint et colore,
Rentrant dedans son corps, le fit ressusciter,

Immortel, glorieux, d'une façon nouvelle,
Car la mort n'eut pouvoir aucun d'y résister,
Parce que tout fléchit à sa force éternelle.
chadiya madihi
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty ...je n'ai cessé, dès la fleur de mon âge

Message par chadiya madihi Mer 14 Avr - 18:20


  • Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE (1535-1607)

Seigneur,Seigneur, je n'ai cessé, dès la fleur de mon âge,
D'amasser sur mon chef péchés dessus péchés ;
Des dons que tu m'avais dedans l'âme cachés,
Plaisant, je m'en servais à mon désavantage.

Maintenant que la neige a couvert mon visage,
Que mes prés les plus beaux sont fanés et fauchés,
Et que déjà tant d'ans ont mes nerfs desséchés,
Me ramentai le mal de mon âge volage.

Ne m'abandonne point : en ses ans les plus vieux,
Le sage roi des Juifs adora de faux dieux,
Pour complaire au désir des femmes étrangères.

Las ! fais qu'à ton honneur je puisse ménager
Le reste de mes ans, sans de toi m'étranger,
Et sans prendre plaisir aux fables mensongères.
chadiya madihi
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty Sonnet*Anne d' URFÉ (1555-1621)

Message par sandrine jillou Jeu 22 Avr - 15:01


  • Anne d' URFÉ (1555-1621)

Sonnet


L'âme sortant du corps du Roi de l'univers,
Prenant le bois sacré que l'agneau sans macule
Avait oint de son sang, ainsi que fit Hercule,
Magnanime guerrier, elle vint aux enfers.

Là d'un coup de la croix, elle verse à l'envers
Les huis impérieux de la maison qui brûle,
Épouvante Pluton qui confus se recule.
Elle en tira les siens, y laissant les pervers.

Et le troisième jour, peu après que l'aurore
Fut apparue au ciel qu'elle peint et colore,
Rentrant dedans son corps, le fit ressusciter,

Immortel, glorieux, d'une façon nouvelle,
Car la mort n'eut pouvoir aucun d'y résister,
Parce que tout fléchit à sa force éternelle
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL - Page 2 Empty Jules TELLIER: Prière

Message par nadia ibrahimi Dim 25 Avr - 15:07


  • Jules TELLIER (1863-1889)

Prière



Fantôme qui nous dois dans la tombe enfermer,
Mort dont le nom répugne et dont l'image effraie,
Mais qu'à force de crainte on finit par aimer,
Puisque la vie est vaine et que toi seule es vraie ;

Ô Mort, qui fais qu'on vit sans but et qu'on est las,
Et qu'on rejette au loin la coupe non goûtée,
Mort qu'on maudit d'abord et dont on ne veut pas,
Mais qu'on appelle enfin quand on t'a méditée ;

Ô la peur et l'espoir des âmes, bonne Mort,
Dont le souci nous trouble un temps, et puis nous aide,
Mystérieux écueil où se blottit un port,
Et poison merveilleux où se cache un remède.[...]
nadia ibrahimi
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