Maram Al Masri
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Maram Al Masri
La vermine
Maram Al Masri
qu'est-il arrivé au grand
chêne?
La vermine
a rongé son coeur.
Mon coeur vrillé d'échecs
bat allègrement
entre tes bras.
***
Dites au vent
de s'apaiser.
Moi, je n'aime pas le vent.
Il est capable
comme une
femme jalouse
d'ébouriffer me cheveux,
quand je vais
à la rencontre
de celui qui m'attend.
Dites à la pluie de cesser.
Moi, je n'aime
pas la pluie.
Elle est capable
Comme un mari jaloux
de mouiller mes
vêtements
et mes nouvelles chaussures
quand j'attends
celui
qui
ne vient pas.
Maram Al Masri
qu'est-il arrivé au grand
chêne?
La vermine
a rongé son coeur.
Mon coeur vrillé d'échecs
bat allègrement
entre tes bras.
***
Dites au vent
de s'apaiser.
Moi, je n'aime pas le vent.
Il est capable
comme une
femme jalouse
d'ébouriffer me cheveux,
quand je vais
à la rencontre
de celui qui m'attend.
Dites à la pluie de cesser.
Moi, je n'aime
pas la pluie.
Elle est capable
Comme un mari jaloux
de mouiller mes
vêtements
et mes nouvelles chaussures
quand j'attends
celui
qui
ne vient pas.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Par chance,
je dispose d'un stylo,
d'une feuille de papier
pour soulager
l'attente
lourde.
Sinon, je me rongerais
les ongles
et donnerais un coup de
pied rageur
aux fourmis
qui commencent à grimper entre mes
jambes.
***
Donne-moi tes mensonges,
que je les lave,
les fasse pénétrer
dans l'innocence de
mon coeur,
les transforme en vérité.[/size]
je dispose d'un stylo,
d'une feuille de papier
pour soulager
l'attente
lourde.
Sinon, je me rongerais
les ongles
et donnerais un coup de
pied rageur
aux fourmis
qui commencent à grimper entre mes
jambes.
***
Donne-moi tes mensonges,
que je les lave,
les fasse pénétrer
dans l'innocence de
mon coeur,
les transforme en vérité.[/size]
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Tu es bien
différent d'eux:
ton signe distinctif ?
Mon baiser
sur
tes
lèvres.
***
Je te donne mon stylo,mon souffle,
ma brosse à dents,
mes livres,
mon temps,
tout ce dont j'ai besoin
pour vivre.
Aussi suis-Je certaine
de
ne pas t'oublier
différent d'eux:
ton signe distinctif ?
Mon baiser
sur
tes
lèvres.
***
Je te donne mon stylo,mon souffle,
ma brosse à dents,
mes livres,
mon temps,
tout ce dont j'ai besoin
pour vivre.
Aussi suis-Je certaine
de
ne pas t'oublier
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Ce n'était pas ta
faute,
ce n'était pas ma faute.
C'est le vent
qui a fait tomber
l'abricot mûr
de mon désir.
***
Couvre-moi,
recouvre-moi,
je
tremble
comme une brise
en un vase
vide.
***
Ma joie et moi
attendons
le battement d' aile d tes pas
***
Comme le grain de
sel,
ils brillaient,
puis ils ont fondu.
Ainsi s'en furent
ces
hommes
qui ne m'ont pas aimé.
faute,
ce n'était pas ma faute.
C'est le vent
qui a fait tomber
l'abricot mûr
de mon désir.
***
Couvre-moi,
recouvre-moi,
je
tremble
comme une brise
en un vase
vide.
***
Ma joie et moi
attendons
le battement d' aile d tes pas
***
Comme le grain de
sel,
ils brillaient,
puis ils ont fondu.
Ainsi s'en furent
ces
hommes
qui ne m'ont pas aimé.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
je retiens l'herbe de ta main
pour ne pas tomber,
griffant de mes ongles
la poitrine de l'abîme
***
Je suis dans le
froid
et l'obscurité
Pourquoi
ne m'ouvres-tu pas
la porte
de
ta chemise?
***
Rien n'a laissé
de trace
sur mon corps
que le temps.
Le bonheur est.
pour ne pas tomber,
griffant de mes ongles
la poitrine de l'abîme
***
Je suis dans le
froid
et l'obscurité
Pourquoi
ne m'ouvres-tu pas
la porte
de
ta chemise?
***
Rien n'a laissé
de trace
sur mon corps
que le temps.
Le bonheur est.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Poèmes Maram al-Masri
PoèmesMaram al-Masri
Devant ta boutique,
moi, la voleuse de
bonbons
aux doigts devenus collants,
je n'ai pas réussi
à en mettre un
seul dans
ma bouche.
* *
Quelle sottise !
Dès qu’on frappe à mon cœur
il s'ouvre.
* *
Le désir m'embrase
et mes yeux scintillent.
Je range la morale dans le
premier tiroir venu,
me change en démon,
bandant les yeux de mes
anges
pour
un baiser.
Devant ta boutique,
moi, la voleuse de
bonbons
aux doigts devenus collants,
je n'ai pas réussi
à en mettre un
seul dans
ma bouche.
* *
Quelle sottise !
Dès qu’on frappe à mon cœur
il s'ouvre.
* *
Le désir m'embrase
et mes yeux scintillent.
Je range la morale dans le
premier tiroir venu,
me change en démon,
bandant les yeux de mes
anges
pour
un baiser.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Je suis apeurée
comme une gazelle devant les yeux de ta faim,
aime-moi
en silence
et laisse-moi
m’interroger.
* *
J'attends,
et qu'est-ce que j'attends ?
Un homme chargé de
fleurs,
et de mots doux.
Un homme
qui me regarde et me voie.
Qui me
parle et m'écoute.
Un homme qui pleure
pour moi,
alors j'ai pitié de
lui
et je l'aime.
comme une gazelle devant les yeux de ta faim,
aime-moi
en silence
et laisse-moi
m’interroger.
* *
J'attends,
et qu'est-ce que j'attends ?
Un homme chargé de
fleurs,
et de mots doux.
Un homme
qui me regarde et me voie.
Qui me
parle et m'écoute.
Un homme qui pleure
pour moi,
alors j'ai pitié de
lui
et je l'aime.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
J'ai vu des traces
de pas
points noirs
qui vont et viennent.
La
neige blanche
dont on dit qu’elle est
pure,
a trahi
les oiseaux, les
chats
et les fantômes de mes pensées,
avant que le soleil paresseux ne se
lève,
pour effacer
tout cela.
* *
On frappe à la porte.
Qui est-ce ?
Je cache la poussière de ma
solitude
sous le tapis,
j'arrange mon sourire,
et j'ouvre.
de pas
points noirs
qui vont et viennent.
La
neige blanche
dont on dit qu’elle est
pure,
a trahi
les oiseaux, les
chats
et les fantômes de mes pensées,
avant que le soleil paresseux ne se
lève,
pour effacer
tout cela.
* *
On frappe à la porte.
Qui est-ce ?
Je cache la poussière de ma
solitude
sous le tapis,
j'arrange mon sourire,
et j'ouvre.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Un étranger me regarde,
un étranger me parle,
je souris à un
étranger,
je parle à un étranger,
un étranger m'écoute,
devant
ses
peines propres et blanches
je pleure,
sur la solitude qui unit
les
étrangers.
* *
Ils pénètrent nos vies
comme des ruisseaux,
de sorte
qu’ils nous
submergent,
et nous ne savons plus
qui nous a donné
l'eau et le
sel,
et qui a déposé
en nous cette
amertume.
un étranger me parle,
je souris à un
étranger,
je parle à un étranger,
un étranger m'écoute,
devant
ses
peines propres et blanches
je pleure,
sur la solitude qui unit
les
étrangers.
* *
Ils pénètrent nos vies
comme des ruisseaux,
de sorte
qu’ils nous
submergent,
et nous ne savons plus
qui nous a donné
l'eau et le
sel,
et qui a déposé
en nous cette
amertume.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Une femme aux yeux tristes
à la peau fine.
Une femme aux pas lourds
à
la lente respiration,
rêve d'un homme
qui rende la sève
à son
rêve.
D'elle-même
sans que je l'invite,
elle vient me rendre
visite.
Elle tourne autour de moi
je la chasse,
alors
telle une
mouche noire
une mouche laide et noire.
Ici elle vole, là elle
bourdonne
et se pose au fond de mon cœur.
La mélancolie
est une vache
idiote,
elle rumine
le vert et le sec
de ma joie.
Quelques poèmes de
Cerise rouge sur un carrelage blanc
Titre
original : Karaza Hamra Ala Baalaten Obbiad,
Editions de L'or du temps, Tunis
1997.
Traduction : François-Michel Durazzo
à la peau fine.
Une femme aux pas lourds
à
la lente respiration,
rêve d'un homme
qui rende la sève
à son
rêve.
D'elle-même
sans que je l'invite,
elle vient me rendre
visite.
Elle tourne autour de moi
je la chasse,
alors
telle une
mouche noire
une mouche laide et noire.
Ici elle vole, là elle
bourdonne
et se pose au fond de mon cœur.
La mélancolie
est une vache
idiote,
elle rumine
le vert et le sec
de ma joie.
Quelques poèmes de
Cerise rouge sur un carrelage blanc
Titre
original : Karaza Hamra Ala Baalaten Obbiad,
Editions de L'or du temps, Tunis
1997.
Traduction : François-Michel Durazzo
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Maram Al Masri
Maram AL-MASRI est née en 1962 à Lattaquié en Syrie, sur cette rive de la
Méditerrannée, située à vingt miles marins à peine de l'île de Chypre. Exilée à
Paris depuis 1982, cette jeune syrienne, après un premier livre publié en 1984 à
Dainas sous le titre Je te menace d'une colombe blanche, revient à la poésie
avec Cerise rouge sur carrelage blanc, édité à Tunis par les éditions de l'Or du
Temps, en 1997. Le tout récent prix du Forum culturel libanais en France, qui
porte cette année le nom du poète libanais Adonis, est destiné à récompenser
toute création littéraire arabe et lui a été attribué en mars 1998.
présentée
par FM Durazzo)extraits de preface)
Méditerrannée, située à vingt miles marins à peine de l'île de Chypre. Exilée à
Paris depuis 1982, cette jeune syrienne, après un premier livre publié en 1984 à
Dainas sous le titre Je te menace d'une colombe blanche, revient à la poésie
avec Cerise rouge sur carrelage blanc, édité à Tunis par les éditions de l'Or du
Temps, en 1997. Le tout récent prix du Forum culturel libanais en France, qui
porte cette année le nom du poète libanais Adonis, est destiné à récompenser
toute création littéraire arabe et lui a été attribué en mars 1998.
présentée
par FM Durazzo)extraits de preface)
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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