joiedevie Forum de Aziza Rahmouni
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Belén Juárez

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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:35

Requiem pour les jardins de Al-Andalus






(Granada /SPAIN)



.....Pauvre celui qui réjouit du paradis dans la vie,
mieux lui soit de n’aurait pas naître.... !!
Belén Juárez BelenEau et robe à la tristesse je livre
et force à dormir la cause
de celles, mes mains, déjà teintées par le Néant.
Je trouve dans mon feu le rappel croissant
puisque plus devient l’oublie du Roi des Lumières,
le signe tatoué dans ma poitrine
que me brule les pupiles pour toujours effacées.
Je suis, des mortals, la moquerie du lointain,
où tant de mers accumulaient des paradis d’arômes,
et où les jardins invoqués au bon Dieu
enlevaient cette légende aux vertes joies..
Car je suis Boabdil,
de mes amis et ennemis, le “Roi Malheureux”…. Abu Ab D’All? ...
karim safriwi
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:36

Que la Sagesse soit toujours votre richesse....
Je rattraprais le bonheur de la Connaisance
des sages qui m’aimaient,
je regarde mes tapis que taisaient le frôlement des genous,
pour ne pas perturber la dense chance des corals.
Car le bon Dieu atteindrait avec le feu d’Ibisis
lequel maudissait la boue des
et donna des luxes de divans et ottomanes
à ma bonne chance de grands murs et demeures.
Anges dans le feu, et ils réverent
les cabrioles de celui, mon Maître de Blancs
qui enfermait entre mes mains
l’énergie de la Sagesse.
Fils j’etait, et fils je suis dans la dignité des musulmans
et la meilleur de mes vallées, et la dot de mon grandpère qui
me concedait être Maître de Rois.
Un sage sait tres bien la valeur d’un roi,
mais un roi ne connais pas la valeur d’un sage....
Voilà, puis, la ruine dans la conquête
tout l’or et soie de Damas,
à cause d’un souffle de cette voix d’inteligence
que désinait dans mes barbes
toute la couleur d’Andalucie...
karim safriwi
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:36

C’est vrai.... l’eau et les fontaines
pleuraient à cause de moi…
Il éleve la tour en voile de rossignols, et
ils établient dans les siècles tout l’honeur des ciels occultes,
la vérité ecrite d’un rugissement de mélodie,
celui que je sens l?-bas dans l’âme
etait rêvé et veillé dans les temps.
Je reviens pour battre mes ailes dans les ailes de ma sang, et
je continue au loin en regardant les fontaines grandies de cours et orangers.
Dans mon Alhambra les grandes fontaines pleurent, et
son bruit de voix décline le jour entre les eaux ...
Et je regarde l’oeil aveugle clair de mon grandpère, qui
ouvert aux temps, regardait par ses lèvres les roses d’un dieu
qui s’anonce comme paradis conclus dans celle-ci, ma terre vieilliée.
Avec les yeux on retrouve les ombres des piédestal, et
de mes yeux, derrières les grilles, on trouve une mer d’oublie
dans les tissues humides.
L’ ambition des gens timides
devient après la plus certaine…
Mais, puis alors… ?quelle des sagesses d’un époux
rapporte à la danse la fidelité d’un lignage?
Je récupére très peux en payant la paix,
Et je perds beaucoup en elevant les épées
que me donnaient des guerres...

Granada, 2002
karim safriwi
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:37

“Ta présence”
? Yassin Adnan
Dans les coins de tous tes deserts
mes mains et ma voix ont empressé
les fontaines de ta terre rouge,
l’eau de tes silences blessés,
le murmure de mes vers d’antan
dérobé dans un vert parchemin
caché dans un lit.
Mes mains et ma voix ont empressé
les tapis de ton ventre, soleil,
en ondoyant par mes yeux
les grivres de ton sourire...
La Mort est venu
? boire ma sang et mon sueur,
en emergeant sa présence
par la porte du temps eternel.
Elle venait
? dévorer mon temps d’hâtives matines
? repandre mes sables dans tes oublies,
elle venait en conspirant, avec
les dents du large chevail noir,
le rêve d’un miroire sur le sol...
Mais,
j’ai levé mes mains et ma voix dans ta présence
en cloueant mon poignard dans le son de son cri,
j’ai levé mes bras et mon souffle
dans tes tapis, tes deserts et ton sourire
pour accomplir ma promesse d’être vivante
dans mes racines inconnus
et t’offrir de nouveau
mes mains, ma voix et mon ciel,
aujourd’hui,, hier, et.... demain.

Belén Juárez
Granada, juillet, 2003
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:37

LE POEME ET LA CHIMERE






( 1926 - 1964)
Belén Juárez SayyabMes funérailles ont lieu dans la nouvelle chambre
où j'ai pris mes quartiers.
Un long cri est lancé :" Ecris le poème! "
J'écris
ce que charrie mon sang,
je barre, je rature,
jusqu'à ce que l'idée têtue acquière enfin
la souplesse voulue.
Ma nouvelle chambre
est vaste, plus vaste en tout cas que ne sera
mon tombeau.
Si la fatigue me saisit en plein éveil,le sommeil
n'en prend que plus de saveur.
Il jaillit jusque des orbites creuses
de la pierre,
jusque de la cheminée solitaire
en son angle rencognée .
Le cri des obsèques arides, usées,
rapiécées
jaillit de la haute bouche et tombe
joyeusement le long des murs,
caressant avec allégresse le miroir,
les bouteilles.
Pourquoi tous ces recoins demeurent- ils
dans l'ombre,
comme la terre pour l'homme
impatient de briser cette chaîne
à force de vin et d'or
et de beautés femelles,
à force de mensonges en son coeur,
sur sa langue,
dans son désir de ramener tout excès
à l'immobilité d'une eau dormante?
Et la face du miroir, qu'a-t-elle à offrir
sinon son désert,
en l'absence d'une beauté
aux lèvres de corail éclairées par deux yeux où
danse
l'attendrissement des soirs?
Beauté aux seins pour moi dénudés!
Comme ce miroir, la terre un matin
se montrera sans vie.
Et dans les nuits livrées à l'obscurité totale,
à l'heure même du repos, seuls les vents
lanceront leurs abois!
Dieu alors, craignant l'ombre des défunts, tirera la mott à
lui et s'y endormira,
comme on s'enveloppe dans la couverture
épaisse
au long des nuits d'hiver.
Le poète est ainsi à l'heure où jaillit
le poème.
Il ne le voit pas battre son rythme
d'éternité.
Il détruira ce qu'il aura bâti,
il éparpillera
les pierres de son édifice, puis les enfouira
sous la cendre du silence
et du repos.
Lorsque lui viendra une idée nouvelle,
il la tirera vers lui comme un voile où
se perdront
ses yeux.
Si le passé doit faire retour sur nous,
qu'il soit détruit : car les choses
ne croissent et ne lèvent
que sur leurs cendres consumées
jetées à tous les vents
de l'horizon...
Ainsi naît le poème !
karim safriwi
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:38

DANS LA NUIT
La chambre a sa porte close,
le silence est profond,
les rideaux tirés de ma fenêtre
tombent jusqu'au sol.
Il se peut que la rue
prête l'oreille pour m'écouter,
pour me guetter derrière la fenêtre.
Et mes habits,
tels ceux d'un épouvantail planté en plein
champ
sont noirs.
La porte close leur a donné une âme.
Elle a enfoui en eux des lambeaux
de sentiments;
elle va les réveiller de cette mort
qui les tient,
et les voilà prêts à me chuchoter à l'oreille,
dans le silence profond:
" Il ne reste plus un seul ami,
pour venir te visiter
dans la nuit terne,
et la chambre a sa porte close."
J'ai revêtu mes habits
comme en un rêve
et je me suis faufilé dans la nuit :
viendra certainement à ma rencontre
ma mère
dans cette terre des morts, là-bas,par ses enfants
abandonnée.
Et elle me dira: " Où cours-tu ainsi
en cette nuit aveugle
sans même un ami?
Tu as faim? Veux-tu goûter avec moi
les caroubes du champ des morts?
L'eau, tu l'aspireras à brèves gorgées
du sein de la terre.
Ne vois-tu pas dans quel état sont tes habits? Prends donc
ce bout de drap arraché
à mon linceul!
C'est une étoffe que le temps même
ne saurait user.
C'est `Azrîl, l'Ange de la Mort,
qui l'a tissée,
et viendrait-elle à se fatiguer
qu'il la raccommoderait! Allons, viens-t'en
chez moi dormir:
j'ai préparé une place dans ce lit
profond
pour toi, qui m'es plus cher encore
que le désir,
ce désir que les morts conservent du soleil
et de l'onde paresseuse...
ce désir qui attend l'heure
où le chant du coq viendra sonner
à tous les horizons
au Jour de la Résurrection! "
Alors je m'en irai par les chemins du rêve
alors je marcherai vers l'ultime rencontre
et celle qui viendra
sera encore ma mère!
(Traduit par René R:Khawam )
karim safriwi
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