Poèmes engagés
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Poèmes engagés
Chant des partisans
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades !
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves ;
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe ;
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place ;
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes ;
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.
Maurice Druon & Joseph Kessel 1944
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades !
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves ;
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe ;
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place ;
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes ;
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Camarade, Patriote!
Notre pays est envahi par la horde nazie!
Notre pays souffre de cette occupation abominable!
Révoltons nous!
Paysans, partisans et ouvriers: révoltons nous!
Que ces monstres sanguinaires soient chassés!
Sortons de nos mines, de nos maisons, de nos montagnes et de nos rues!
Rassemblons nos armes, nos fusils, nos mitraillettes et nos grenades!
Tuons!
Sabotons les trains et les usines!
Libérons nos camarades prisonniers
et nous retrouverons la PAIX.
Soyons partout , toujours plus nombreux, même si nous devons en mourir!
C'est le prix de notre victoire et celui de leur défaite.
Vive la liberté!
Vive la France libre.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Re: Poèmes engagés
Zebda
Spécialement dédicacé à tous ceux qui sont motivés Spécialement dédicacé à tous ceux qui ont résisté, par le passé Ami entends tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines Ami entends tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne Ohé, partisans ouvriers et paysans c'est l'alarme Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes Refrain Motivés, motivés Il faut rester motivés ! Motivés, motivés Il faut se motiver ! Motivés, motivés Soyons motivés ! Motivés, motivés Motivés, motivés ! C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves Chantez compagnons, dans la nuit la liberté vous écoute Refrain Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe Ami si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place Ohé, partisans ouvriers et paysans c'est l'alarme Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes Refrain On va rester motivé pour le face à face On va rester motivé quand on les aura en face On va rester motivé, on veut que ça se sache On va rester motivé... Refrain On va rester motivé pour la lutte des classes On va rester motivé contre les dégueulasses Motivés, motivés... |
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
liberté
Liberté Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J'écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J'écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids et les genêts Sur l'écho de mon enfance J'écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J'écris ton nom Sur tous mes chiffons d'azur Sur l'étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J'écris ton nom Sur les champs sur l'horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J'écris ton nom Sur chaque bouffée d'aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J'écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l'orage Sur la pluie épaisse et fade J'écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J'écris ton nom | Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'éteint Sur mes mains réunies J'écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir de ma chambre Sur mon lit coquille vide J'écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J'écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J'écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J'écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J'écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J'écris ton nom Sur l'absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J'écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l'espoir sans souvenir J'écris ton nom Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté… Paul Éluard (1895 -1952) Poésie et Vérité, 1942, |
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Louis Aragon
L'affiche rouge
, Le Roman inachevé, 1956
, Le Roman inachevé, 1956
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
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