Patricia Laranco
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Patricia Laranco
La neige est un monstre tapi,
une cavité
bien creusée,
une boule de
sale gris,
un tunnel caverneux,
sans fond.
La neige fronce le sourcil
orbite noire et enfoncée,
gueule à l'affût
montrant les dents,
crachant ses papillons
griffus.
La neige
s'est enkystée là
elle n'en finit pas de darder
sa basse luminosité
qui fait stagner le temps
et l'air.
Le jour est immobilisé
comme nous, d'elle
il est captif.
Acculé dos aux rugueux murs
il attend
et perd sa substance
patricia laranco
firdaws- Nombre de messages : 930
Humeur : joie de vie !
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Patricia Laranco
LE SOUFFLE
Le souffle bleu,
le souffle pur,
le souffle aiguisé du matin,
le souffle tranquille, affûté,
le souffle dru, le souffle nu,
le souffle griffu, aiguisé,
le souffle blanc, de la couleur
des goélands dans le vent clair, le ciel lavé
d'un port breton.
Le souffle dur et bleu-et net
de faïence, d'azulejo
qui force les fenêtres de
son courant de photons légers.
L'haleine, qui touche ma peau,
la fait chanceler
un instant
le souffle rempli de soleil,
de corrosive
immensité
qui se dilate
à pleins poumons...
cérémonie
qui vous étreint.
Le souffle bleu,
le souffle pur,
le souffle aiguisé du matin,
le souffle tranquille, affûté,
le souffle dru, le souffle nu,
le souffle griffu, aiguisé,
le souffle blanc, de la couleur
des goélands dans le vent clair, le ciel lavé
d'un port breton.
Le souffle dur et bleu-et net
de faïence, d'azulejo
qui force les fenêtres de
son courant de photons légers.
L'haleine, qui touche ma peau,
la fait chanceler
un instant
le souffle rempli de soleil,
de corrosive
immensité
qui se dilate
à pleins poumons...
cérémonie
qui vous étreint.
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Patricia Laranco
LE PRINTEMPS TIEDE.
Le printemps tiède.
Ruisselant de cris d'oiseaux.
Submergé par l'entrelacs
de pépiements fluides.
Encapuchonné par
ce couvercle de sons.
Par ce déversement obsédant,
ininterrompu.
Le printemps tiède. Enveloppant.
Ses nuages flous.
Ses nuages doux.
Bourre compacte, couleur gris-perle,
qui pèse.
Ses nuages mous. Stagnants.
Sans contours bien tranchés. Qui couvent un air lui aussi d'une étrange mollesse...
comme possédé par un étrange avachissement.
Le printemps. Tonitruant. Voilé.
Plombé de mystère.
Surexcitation de sons qui s'enflent, appellent, dévalent.
Fébrilité des pollens. Presque grésillante.
Confusion, chaos que je cherche, en vain, à déchiffer.
Mais le printemps, immense masse, roule
tel un tonnerre.
Le printemps tiède.
Ruisselant de cris d'oiseaux.
Submergé par l'entrelacs
de pépiements fluides.
Encapuchonné par
ce couvercle de sons.
Par ce déversement obsédant,
ininterrompu.
Le printemps tiède. Enveloppant.
Ses nuages flous.
Ses nuages doux.
Bourre compacte, couleur gris-perle,
qui pèse.
Ses nuages mous. Stagnants.
Sans contours bien tranchés. Qui couvent un air lui aussi d'une étrange mollesse...
comme possédé par un étrange avachissement.
Le printemps. Tonitruant. Voilé.
Plombé de mystère.
Surexcitation de sons qui s'enflent, appellent, dévalent.
Fébrilité des pollens. Presque grésillante.
Confusion, chaos que je cherche, en vain, à déchiffer.
Mais le printemps, immense masse, roule
tel un tonnerre.
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