Re: Nos bidonvilles

par **sarah** Dim 21 Fév - 19:35

Momor a écrit:
Toutes les carcasses
Des boîtes de conserves
Se mêlent
Des couleurs et de rouille
De lucarnes et de portes
Entrebâillées les unes près des autres

On entend les murmures
Des voisins qui font l'amour
A trois heures du matin
Et les enfants qui les épient
A travers les draps percés
Mes enfants, vous nous excusez
La veille, votre père, m'enlevait la dent

Quand la pluie s'acharne
Ses gouttes tombent
Dans de vieux seaux
On entend sa voix
Et on chante
Autour des braises

Lorsque surgit l'été
Et ses chaleurs intenses
Les senteurs se gênent
Les corps se lassent,
Se réfugient sous les jets d'eau
Des fontaines

Nos bidonvilles,
Dans nos villes
Comme des maisons
Dépourvues d'eau
Et de lumière,
Nous les aimons
Ils nous rappellent
Le bon vieux temps

Nous étions unis
Contre la faim et le froid
Contre la haine et le mépris
Contre la pauvreté et la misère...!

et sous les pluies
les boites s'inondent
deviennent mares
les habitants ont marre
de tout perdre sous le regard des autorité
qui fond les aveugles-sourds-muets

par Momor Jeu 26 Juin - 16:26

Merci à toi Chayma, ton commentaire me séduit et dévoile ce quotidien nu... où nous pataugeons...!

par Momor Jeu 26 Juin - 16:24

Merci à toi Chevalier, crinière soulevée par le vent, citant de beaux mots qui enchantent...!

par Momor Jeu 26 Juin - 16:22

Merci à toi Yann, chevalier des vers qui chevauchent sur la joie de vie!

par chayma Mer 25 Juin - 20:35

« Nous étions unis
Contre la faim et le froid
Contre la haine et le mépris
Contre la pauvreté et la misère...! »
**
Ce partage me retient parce qu’il souligne l’âme des quartiers
Qu’on a perdu dans les villes sauvages dans leurs esprits existentialistes

par chevalier Mar 17 Juin - 21:31

Choix de sujet grave; difficile à mettre en vers.
Les carcasses humaines s'alignent en ruines. L'homme est un loup pour l'homme et la misère lui ronge es os.

par yann Venner Mar 10 Juin - 20:23

"Nos bidonvilles" sont à la périphérie de nos coeurs. Ils sont le lieu sans fondation aucune, lieu malgré tout habité par la faim et la misère. On y pleure, rit, vit... mais ce lieu de désespérance n'a que trop duré ; tandis que d'autres se prélassent dans leur piscine au chlore...
la bonté est la chose du monde la plus mal partagée !
Merci Momor

par Momor Mar 8 Avr - 0:02

Toutes les carcasses
Des boîtes de conserves
Se mêlent
Des couleurs et de rouille
De lucarnes et de portes
Entrebaîllées les unes près des autres

On entend les murmures
Des voisins qui font l'amour
A trois heures du matin
Et les enfants qui les épient
A travers les draps percés
Mes enfants, vous nous excusez
La veille, votre père, m'enlevait la dent

Quand la pluie s'acharne
Ses gouttes tombent
Dans de vieux seaux
On entend sa voix
Et on chante
Autour des braises

Lorsque surgit l'été
Et ses chaleurs intenses
Les senteurs se gênent
Les corps se lassent,
Se réfugient sous les jets d'eau
Des fontaines

Nos bidonvilles,
Dans nos villes
Comme des maisons
Dépourvues d'eau
Et de lumière,
Nous les aimons
Ils nous rappellent
Le bon vieux temps

Nous étions unis
Contre la faim et le froid
Contre la haine et le mépris
Contre la pauvreté et la misère...!

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