Romain Hentzy
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Romain Hentzy
DU SABLE TOMBÉ DU CIEL
Du sable tombé du ciel
Il ne reste qu’un infini vague et monotone
Dans la ville décorée de poussière
Aux charmes orangés
Sous le soleil africain qui nous brûle la peau
Un soldat frêle s’enfonce doucement
Il touche une ligne infinie
Tissée par une araignée maladive
La terre tourne à chacun de ses pas
Apparaît un pêcher dans le paysage
La fortune est affaire de songeurs
Se dit-il en revenant sur ses pas
Tout à coup un gratte-ciel émerge
Sur le glacial Antarctique
C’est tout de même un peu mal venu
Pense un loup blanc passant par là
Qu’un machin droit comme ça
Éclate ma banquise
Un moribond des ifs
Attentif au tableau
Avoue que ça sent quand même le vinaigre
Un amas de gravats sur un si joli tableau
Quand les grizzlis se mettent de la partie
C’est la goutte qui fait déborder le vase
L’un d’eux applaudit
Les autres dansent une valse
Faisons le raffut jusque minuit
Dit l’orang-outang effondré
Qu’un voyageur culotté
Tiré de son lit dans la nuit
Fasse un saut jusque ici
On lui dira comment des gens
Pas même honteux sans un souci
Sont venus jusqu’ici se nicher
Et arracher cette perle comme on cueille du raisin
Du sable tombé du ciel
Il ne reste qu’un infini vague et monotone
Dans la ville décorée de poussière
Aux charmes orangés
Sous le soleil africain qui nous brûle la peau
Un soldat frêle s’enfonce doucement
Il touche une ligne infinie
Tissée par une araignée maladive
La terre tourne à chacun de ses pas
Apparaît un pêcher dans le paysage
La fortune est affaire de songeurs
Se dit-il en revenant sur ses pas
Tout à coup un gratte-ciel émerge
Sur le glacial Antarctique
C’est tout de même un peu mal venu
Pense un loup blanc passant par là
Qu’un machin droit comme ça
Éclate ma banquise
Un moribond des ifs
Attentif au tableau
Avoue que ça sent quand même le vinaigre
Un amas de gravats sur un si joli tableau
Quand les grizzlis se mettent de la partie
C’est la goutte qui fait déborder le vase
L’un d’eux applaudit
Les autres dansent une valse
Faisons le raffut jusque minuit
Dit l’orang-outang effondré
Qu’un voyageur culotté
Tiré de son lit dans la nuit
Fasse un saut jusque ici
On lui dira comment des gens
Pas même honteux sans un souci
Sont venus jusqu’ici se nicher
Et arracher cette perle comme on cueille du raisin
Rita- Invité
corps merveilleux
CORPS MERVEILLEUX
Corps merveilleux Où pianotent mes doigts
Sous la mer lunaire
Un cri vous soutient
Un chat blanc traverse l’horizon
Écrou ridicule
Qui siffle sans voix
Sort du bois un ver
Une fille sinon rien
En ramant on a toujours raison
Guerrier très vieux
Fils de dieu ou sinon roi
Fou parce que militaire
Tourne en rond va et vient
À jouer à ce jeu on finit en oignon…
Corps merveilleux Où pianotent mes doigts
Sous la mer lunaire
Un cri vous soutient
Un chat blanc traverse l’horizon
Écrou ridicule
Qui siffle sans voix
Sort du bois un ver
Une fille sinon rien
En ramant on a toujours raison
Guerrier très vieux
Fils de dieu ou sinon roi
Fou parce que militaire
Tourne en rond va et vient
À jouer à ce jeu on finit en oignon…
Rita- Invité
mer de myrte
MER DE MYRTE
Mer de myrte qu’imbibe un fou
Depuis la mature verte d’un vieux voilier
Quelques tonneaux passent à tribord
Le glas qui sonne est-il vraiment si mou ?
Un tatoueur fatigué de dessiner des étoiles
S’agenouille et pleure la tête dans ses mains
Parce que le dessin sur le dos devant lui
Le dévore et lui fait perdre ses couilles
Si vraiment l’avocat cagoulé légifère
C’est parce que l’assassin imprudent devant lui se met à poil
Qu’il rampe sur le parquet d’ébène
Et qu’il a une mine à faire pâlir les enfers
Une rigole autour du faubourg fait son contournement
Un oiseau pique son nez dedans
Un rat rieur lui saure au bec
Qu’il fait bon sur les pourtours du Temps !
ÉTAT BELLIQUEUX
Mer de myrte qu’imbibe un fou
Depuis la mature verte d’un vieux voilier
Quelques tonneaux passent à tribord
Le glas qui sonne est-il vraiment si mou ?
Un tatoueur fatigué de dessiner des étoiles
S’agenouille et pleure la tête dans ses mains
Parce que le dessin sur le dos devant lui
Le dévore et lui fait perdre ses couilles
Si vraiment l’avocat cagoulé légifère
C’est parce que l’assassin imprudent devant lui se met à poil
Qu’il rampe sur le parquet d’ébène
Et qu’il a une mine à faire pâlir les enfers
Une rigole autour du faubourg fait son contournement
Un oiseau pique son nez dedans
Un rat rieur lui saure au bec
Qu’il fait bon sur les pourtours du Temps !
ÉTAT BELLIQUEUX
Rita- Invité
un songe
UN SONGE
Un songe
Mire d’une nuit d’été
Sous l’aquarelle de minuit
Sous les bille stagnantes que l’on appelle
Sagesse
Un songe aux teintes violacées
Pareil à l’eau des coquelicots séchés
Circule aux contours des petits pots
Vides
Soigneusement placés
Qu’une main malhabile renverse
Et brise…
Des mille morceaux de verre
Versés dans les sceaux dorés
Naissent des formes variables
Et qu’un pinceau illumine
Un sac d’amandes déchiré
Laisse tomber les petits fruits salés
La peinture des bancs des amoureux
S’écaille
Il ne reste sur le sol piétiné
Qu’un petit monticule de miettes
Colorées
Il ne reste sous les sceaux dorés
Que le contour des mots manqués.
Un songe
Mire d’une nuit d’été
Sous l’aquarelle de minuit
Sous les bille stagnantes que l’on appelle
Sagesse
Un songe aux teintes violacées
Pareil à l’eau des coquelicots séchés
Circule aux contours des petits pots
Vides
Soigneusement placés
Qu’une main malhabile renverse
Et brise…
Des mille morceaux de verre
Versés dans les sceaux dorés
Naissent des formes variables
Et qu’un pinceau illumine
Un sac d’amandes déchiré
Laisse tomber les petits fruits salés
La peinture des bancs des amoureux
S’écaille
Il ne reste sur le sol piétiné
Qu’un petit monticule de miettes
Colorées
Il ne reste sous les sceaux dorés
Que le contour des mots manqués.
Rita- Invité
D’UN ŒIL MALADIF ET MAUVE
D’UN ŒIL MALADIF ET MAUVE
D’un œil maladif et mauve
Je lance, sous ta pitié cruelle
L’amour qui n’est pas celui d’un fauve
Et l’espoir auquel mon sang se mêle
J’étale le sable chaud
De mes mains plates
Et je baise l’édifice depuis l’échafaud
Écartant de mon front les sales pattes
Dénudé je m’enfonce dans le givre
Et devant ta grandeur infinie
J’avale le vin qui m’enivre
Et dont Madame se méfie
D’un œil maladif et mauve
Je lance, sous ta pitié cruelle
L’amour qui n’est pas celui d’un fauve
Et l’espoir auquel mon sang se mêle
J’étale le sable chaud
De mes mains plates
Et je baise l’édifice depuis l’échafaud
Écartant de mon front les sales pattes
Dénudé je m’enfonce dans le givre
Et devant ta grandeur infinie
J’avale le vin qui m’enivre
Et dont Madame se méfie
passant- Invité
Re: Romain Hentzy
Rita a écrit:DU SABLE TOMBÉ DU CIEL
Du sable tombé du ciel
Il ne reste qu’un infini vague et monotone
Dans la ville décorée de poussière
Aux charmes orangés
Sous le soleil africain qui nous brûle la peau
Un soldat frêle s’enfonce doucement
Il touche une ligne infinie
Tissée par une araignée maladive
La terre tourne à chacun de ses pas
Apparaît un pêcher dans le paysage
La fortune est affaire de songeurs
Se dit-il en revenant sur ses pas
Tout à coup un gratte-ciel émerge
Sur le glacial Antarctique
C’est tout de même un peu mal venu
Pense un loup blanc passant par là
Qu’un machin droit comme ça
Éclate ma banquise
Un moribond des ifs
Attentif au tableau
Avoue que ça sent quand même le vinaigre
Un amas de gravats sur un si joli tableau
Quand les grizzlis se mettent de la partie
C’est la goutte qui fait déborder le vase
L’un d’eux applaudit
Les autres dansent une valse
Faisons le raffut jusque minuit
Dit l’orang-outang effondré
Qu’un voyageur culotté
Tiré de son lit dans la nuit
Fasse un saut jusque ici
On lui dira comment des gens
Pas même honteux sans un souci
Sont venus jusqu’ici se nicher
Et arracher cette perle comme on cueille du raisin
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
loisirs : écrire, marcher,voyager
Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
Re: Romain Hentzy
je lève mon "vers" à la santé du partage!passant a écrit:D’UN ŒIL MALADIF ET MAUVE
D’un œil maladif et mauve
Je lance, sous ta pitié cruelle
L’amour qui n’est pas celui d’un fauve
Et l’espoir auquel mon sang se mêle
J’étale le sable chaud
De mes mains plates
Et je baise l’édifice depuis l’échafaud
Écartant de mon front les sales pattes
Dénudé je m’enfonce dans le givre
Et devant ta grandeur infinie
J’avale le vin qui m’enivre
Et dont Madame se méfie
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
loisirs : écrire, marcher,voyager
Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
Re: Romain Hentzy
LA LISTE DE SCHINDLER
Aurore éreintée
Sifflement de l’été indien
Pour l’enfant allaité
Un siècle magicien
Un mirador hébété
Devant la candeur enfantine
Fait mine, cet été
De n’avoir que des frimes
Et pourtant, le protégé des maraîchaux
En a vu des cent et des mille
Des passants au fourneau
Devenir moins que civils
Mon cœur ahuri retient encore
De la liste écartée des enfers
Le gilet rose de l’enfant et son corps
Sur un tapis roulant atterrir
Aurore éreintée
Sifflement de l’été indien
Pour l’enfant allaité
Un siècle magicien
Un mirador hébété
Devant la candeur enfantine
Fait mine, cet été
De n’avoir que des frimes
Et pourtant, le protégé des maraîchaux
En a vu des cent et des mille
Des passants au fourneau
Devenir moins que civils
Mon cœur ahuri retient encore
De la liste écartée des enfers
Le gilet rose de l’enfant et son corps
Sur un tapis roulant atterrir
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Romain Hentzy
MON ANGE
Mon ange et mon jardin de fleurs
Soumis à mon Joux comme deux fantassins à leur capitaine
Comme j’ai mal de devenir fou de vous
Comme soudain mon dégoût devient de la haine
J’ai, ma muse, trop de malheurs
Que mon chagrin ne freine
Et sous la forêt vierge des heures
Les pouces s’abaissent dans l’arène
Qu’un oreiller fougueux
À l’heure où je vais mourir
N’exerce son fantasme creux
Dans l’agonie et dans le pire
J’imagine un train qui freine
Avant la fin du tunnel
Le jour toujours à venir
Et le matin collant et le matin ivrogne
Opercules mondains !
Enfants de Zeus et d’Aladin !
L’empire de Lesbos est pour ceux
Que ne ralentissent les alexandrins
Mon ange et mon jardin de fleurs
Soumis à mon Joux comme deux fantassins à leur capitaine
Comme j’ai mal de devenir fou de vous
Comme soudain mon dégoût devient de la haine
J’ai, ma muse, trop de malheurs
Que mon chagrin ne freine
Et sous la forêt vierge des heures
Les pouces s’abaissent dans l’arène
Qu’un oreiller fougueux
À l’heure où je vais mourir
N’exerce son fantasme creux
Dans l’agonie et dans le pire
J’imagine un train qui freine
Avant la fin du tunnel
Le jour toujours à venir
Et le matin collant et le matin ivrogne
Opercules mondains !
Enfants de Zeus et d’Aladin !
L’empire de Lesbos est pour ceux
Que ne ralentissent les alexandrins
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Romain Hentzy
PRIÈRE
Un calme jardin
Dans la forêt des ténébules
Mot nouveau inconnu des libellules
Et qu’aucun de vous ne craint
Je tends vers vous une main
Rouge de son sang taillé avec vergogne
Qu’un amiral marchand de daims
Avait pris pour du vin
Il s’est abreuvé comme d’un festin
De cette eau coulant d’entre les pognes
Et quand arriva le lendemain
De le saouler encore il pria la patronne
Un calme jardin
Dans la forêt des ténébules
Mot nouveau inconnu des libellules
Et qu’aucun de vous ne craint
Je tends vers vous une main
Rouge de son sang taillé avec vergogne
Qu’un amiral marchand de daims
Avait pris pour du vin
Il s’est abreuvé comme d’un festin
De cette eau coulant d’entre les pognes
Et quand arriva le lendemain
De le saouler encore il pria la patronne
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Romain Hentzy
L’ASCÈTE
L’ascète
Dans son lit droit comme un pic
Sans voix
Entend la fête
Dehors où il fait froid
Des danseurs d’Afrique
Et il rit
Un avion décolle
Qui monte encore
Un avion blanc
Emmenant des voyageurs
Un nuage bleu le frôle
En un corps à corps
Maladif et fumant
Et grésille de terreur
L’air cosmique s’éparpille
Les blés glacés se couchent
Les fourmis sur le gril
Seront servies brûlantes
L’ascète
Dans son lit droit comme un pic
Sans voix
Entend la fête
Dehors où il fait froid
Des danseurs d’Afrique
Et il rit
Un avion décolle
Qui monte encore
Un avion blanc
Emmenant des voyageurs
Un nuage bleu le frôle
En un corps à corps
Maladif et fumant
Et grésille de terreur
L’air cosmique s’éparpille
Les blés glacés se couchent
Les fourmis sur le gril
Seront servies brûlantes
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
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