Ndèye Coumba
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Ndèye Coumba
- Ma soeur si douce!
Fleur à peine épanouie,
Mais très tôt perdit la vie,
Car voulant la donner
la poétesse prône la solidarité féminine comme solution au problème d'insertion sociale des femmes. Ceinture d'amour donne ainsi le ton de cette mélodie de la solidarité:
- Si, des femmes, toutes les mains voulaient s'enlacer,
Pour former une ceinture embrassant l'Univers;
Si, des femmes, toutes les voix fredonnaient le même air,
Dissiper la langueur, et prôner liberté;
Si, des femmes, tous les coeurs battaient au même rythme,
Ranimer le vieux monde, par le mal étouffé;
Si seulement toutes les femmes le voulaient bien;
Il naîtrait au vieux monde un coeur neuf, plein d'amour et de vie,
Impulsant sans arrêt du bonheur à foison.
- Au coeur du plus sombre bandit,
Du plus immonde individu,
Au fond du limon visqueux,
Il est une fibre d'or.
Une fibre d'or qui ne saurait rompre,
Et qui, toute la vie battra,
Pour rappeler tout le temps,
Au chérubin, paria ou mécréant,
Que d'une femme unique au monde,
Il est l'Enfant Amour
- A toutes les mères se veut un hymne à la gloire de la maternité, symbole pour la poète d'un rêve unanime d'espoir :
- Fête des mères! de ma mère,
De toutes les mères sur terre,
De celles qui ne sont plus...
Mère noire ma mère, jaune, blanche,
De vous toutes, de toi ma mère;
Que par Dieu, ce jour soit béni!
Du monarque au gueux,
Du croyant à l'impie,
Du vertueux au forçat,
Oubliant un instant les guerres,
Les violences, les horreurs
Dans une ronde d'amour,
Encerclant l'univers,
D'un seul souffle d'amour,
Balayant les misères,
Que par Dieu, retrouvés,
Tous disent : O mère sois bénie!
- Mon coeur est ardent, comme brûlant, mon soleil.
Grand aussi mon coeur, comme l'Afrique mon grand coeur.
Habitée d'un grand coeur, mais ne pouvoir aimer...
Aimer toute la terre, aimer tous ses fils.
Etre femme, mais ne pouvoir créer;
Créer, non seulement procréer.
Et femme africaine, lutter.
Encore lutter, pour s'élever plutôt.
Lutter pour effacer l'empreinte de la botte qui écrase.
Seigneur!... lutter
Contre les interdits, préjugés, leur poids.
Lutter encore, toujours, contre soi, contre tout.
Et pourtant!...
Rester Femme africaine, mais gagner l'autre.
Créer, non seulement procréer.
Assumer son destin dans le destin du monde
Le fondement de l'écriture poétique des femmes africaines est une quête identitaire. Quête d'elles-mêmes, quête de l'autre, quête d'une Afrique plus prospère, plus égalitaire, pour le bonheur de ses fils et de ses filles dont le regard, longtemps tourné vers l'horizon, espère l'aube d'un jour nouveau.
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
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