la mer à boire
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la mer à boire
Au
fond de mon verre, il y a des histoires,
Histoires de mer qui ont dû
s'échapper
Du sac à fatras qui me sert de mémoire,
Du livre de bord qui me
sert d'oreiller.
Au fond de mon verre, il y a une voile,
Un
nuage blanc accroché tout là-bas,
Entre l'horizon, la lune et les
étoiles,
Entre mon cafard et la pomme du mât.
Au fond de mon
verre, il y a une larme,
Un baiser perdu au moment d'embarquer,
Un
frémissement se mêlant au vacarme
Des flots inondant les dalots des
bordés.
Au fond de mon verre, il y a des escales,
De chauds
souvenirs ou simples palanquées
Restant suspendues au-dessus d'une
cale,
Evasions rivées au plateau de coupée.
Au fond de mon
verre, il y a l'aventure,
L'ivresse ou l'angoisse au bord de
l'inconnu,
Les pavés des quais reflétant mes bitures,
Mon ombre étalée au
milieu de la rue.
Au fond de mon verre, il y a une
femme,
Sirène ou méduse, attirance ou dégoût,
Visage dans l'eau agitée par
la rame
Et rejaillissant dans ses moindres remous.
Dans mon
verre, au fond, comme la mer à boire,
Mes chagrins salés de vieux matelot
saoûl
Qui se verse ainsi un océan d'histoires
Avant de filer ses maillons
par le bout !
Georges Tanneau, juillet
1994
fond de mon verre, il y a des histoires,
Histoires de mer qui ont dû
s'échapper
Du sac à fatras qui me sert de mémoire,
Du livre de bord qui me
sert d'oreiller.
Au fond de mon verre, il y a une voile,
Un
nuage blanc accroché tout là-bas,
Entre l'horizon, la lune et les
étoiles,
Entre mon cafard et la pomme du mât.
Au fond de mon
verre, il y a une larme,
Un baiser perdu au moment d'embarquer,
Un
frémissement se mêlant au vacarme
Des flots inondant les dalots des
bordés.
Au fond de mon verre, il y a des escales,
De chauds
souvenirs ou simples palanquées
Restant suspendues au-dessus d'une
cale,
Evasions rivées au plateau de coupée.
Au fond de mon
verre, il y a l'aventure,
L'ivresse ou l'angoisse au bord de
l'inconnu,
Les pavés des quais reflétant mes bitures,
Mon ombre étalée au
milieu de la rue.
Au fond de mon verre, il y a une
femme,
Sirène ou méduse, attirance ou dégoût,
Visage dans l'eau agitée par
la rame
Et rejaillissant dans ses moindres remous.
Dans mon
verre, au fond, comme la mer à boire,
Mes chagrins salés de vieux matelot
saoûl
Qui se verse ainsi un océan d'histoires
Avant de filer ses maillons
par le bout !
Georges Tanneau, juillet
1994
passant- Invité
Lumières marines: Monique Renault.
Un poème de
Lorsque le soleil veut
Nous offrir sa lumière,
L'aube, après l'heure bleue,
Fait scintiller la mer.
Un grand vent s'est levé
Au large d'Etretat,
Et la mer déchaînée
Menant un dur combat
Violemment se soulève
Pour mourir sur la grève...
Deux frêles silhouettes,
Au pied de la falaise,
Regardent la tempête,
Rêvant qu'elle s'apaise...
Et lorsque vient la nuit,
Sous mes yeux éblouis,
Le soleil orangé,
Vive boule de feu,
Semble vouloir plonger
Dans la mer jaune et bleue.
Ma mémoire a gardé
Cet instant éternel
Où l'astre disparaît
Et se perd dans le ciel !
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
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