FILS DE JERUSALEM

J'énonce ton nom depuis des siecles,
je pressens ta caresse maladive sur mes cheveux après la plui
comme le cri de tes cloches aveugles et rendu muettes,
je ne comprends même plus les prières.

Pour toi les filles de Jérusalem sont toutes douces veuves
et des oies sauvages blessent les toiles d'araignées
rêvant de picoter le vin de tes joues,
et égrènant les ducats d'or pur amers
des épousées lorsque arrivent ceux-ci en de mauvais temps.

Sous la plus profonde des pierres de Monastère, mes mains pourissent:
toi sainte et peste biblique, toi septième moine du mont Atos,
beauté que ne virent les yeux du tsar de césar
ni de la jeune épouse d'héros inconnue.

Les jeunes filles de Jérusalem te visitent-elles?
Si seulement tu posais tes mains sur leurs hanches,
elles pourraient à chaque printemps être enceinte et fleurir,
si seulement tu effleurais leurs gorges de ton souffle,
elles pourraient même allaiter le monde entier.

Mais parfois l'oiseau oublie son envol,
abandonne la montagne et rêve d'autel,
les brodeuses lui volent les yeux
et par tromperie lui font traverser la rivière alors qu'il a soif,
alors que son sang pourrait dompter toutes les chutes d'eau du monde.

Pardonne, Seigneur.

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yefimia a écrit:J'énonce ton nom depuis des siecles,
je pressens ta caresse maladive sur mes cheveux après la plui
comme le cri de tes cloches aveugles et rendu muettes,
je ne comprends même plus les prières.

Pour toi les filles de Jérusalem sont toutes douces veuves
et des oies sauvages blessent les toiles d'araignées
rêvant de picoter le vin de tes joues,
et égrènant les ducats d'or pur amers
des épousées lorsque arrivent ceux-ci en de mauvais temps.

Sous la plus profonde des pierres de Monastère, mes mains pourissent:
toi sainte et peste biblique, toi septième moine du mont Atos,
beauté que ne virent les yeux du tsar de césar
ni de la jeune épouse d'héros inconnue.

Les jeunes filles de Jérusalem te visitent-elles?
Si seulement tu posais tes mains sur leurs hanches,
elles pourraient à chaque printemps être enceinte et fleurir,
si seulement tu effleurais leurs gorges de ton souffle,
elles pourraient même allaiter le monde entier.

Mais parfois l'oiseau oublie son envol,
abandonne la montagne et rêve d'autel,
les brodeuses lui volent les yeux
et par tromperie lui font traverser la rivière alors qu'il a soif,
alors que son sang pourrait dompter toutes les chutes d'eau du monde.

Pardonne, Seigneur.

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J'ai vu passer sur les oliviers aux feuilles d'argent une colombe blanche comme neige aux ailes tachées de sang...Pardonne seigneur, la terre souffre d'un grand manque d'amour.

Merci Titi.