Création

des maux les mots pleuvaient drus et assassins!
Ma vie comme un écho sous les averses
s'illumine parfois dans les bras d'une fée!

pierrejean a écrit:

Création



Sous le souffle étoilé de ma plume
Au couchant d'un miroir sidéral
L'or d'un penchant serein s'épanche.
Et j'ai senti là le grand souffle minéral
Des nuits et des aubes ancestrales
Me confier l'âpre romance des orgueils mal étreints.
Sous les boutoirs ciseleurs des vents d'airain
Court l'ombre de mon trait écarlate.

]De la lointaine nuit si belle en mon jardin éclairé
Les vents alizés doucement soufflent
Sur mes désirs affluents,
Et cheminent furtifs aux délices
Des terres à Mélisses.
Mais déjà l'ombre pourpre au bleuet sombre
Et j'ai embrassé Carminator, crépuscule féal.
Le rouge est mis!

Méphisto rit, Musset dandy pleure
Hérodiades en souffrances et Beaudelaire
Sombre pépite ouvre immense
Des jours trop humains.
Mais voici l'augure nivéal en partage
Emeraudes acides où luisent les heures d'ivresse.[/size]
O nuits incandecentes O butors indescents!

Et pourtant!
La rivière bleue roulait l'écume blanche du monde
Quand au détour du nizeré des berges d'avril
Le fin limon sur sa planche de sable
Dans la boue refait la culbute.
Ils sont tous là les princes de l'oubli
Et les ombres des ombres en orgie s'affolent.

Le festin tintamarre aux cymbales décibels
Vomit noir et blanc un destin basaltique.
Ce monde s'immole à coups de paroles, paroles
Et hurle dans la tempête et son écho
Sur l'éclat des collines pourpres
Renvoie l'étincelle de sa course folle
Sur son coeur d'airain.

Les chairs cherchaient les chairs
Et le bal à partouze des gens terribles
Swinguait nuit échevelée
L'overdose d'un minuit abyssal.
L'Antique Voûte de fièvre tremblait,
Les étoiles entrechoquaient leurs dérives
Et Carminator à gorge béante savourait.

Les troubles plaintes dans la nuit triste
Echo des fluides aux humeurs noires
Déchirent les chairs sous les masques
Avides d'ors durs mais qui ne durent
Aux tripots des plaisirs flasques
Bémol à son orgue asthmatique.

Mais,
Là haut, là haut
La nuit dans son onde fraîche
Danse son hymne aux claires épures
Et des soleils se mirent
aux eaux claires et pures.
J'ai bu toute l'eau de la nuit.

PierreJean

beau texte que je viens de découvrir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] découvrir cette rivière bleue est magique
donc vaut mieux roulait l'écume sur les vers tard que jamais

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Beau style, bonne inspiration, ta muse est douée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Texte qui porte bien son titre. C'est une vraie belle création rimée.
au plaisir.