LA TOILE

A travers ses paupières, couché à la renverse
et couvert d'éboulis, l'ange déchu regardait
tristement les seins pointus de l'autoportrait
et son sourir tout-puissant qui s'égouttait.
La mare de lumière écarlate dans laquelle
se baigne la Sagesse Divine à sa naissance
se coagulait autour de son corps.
Et il regardait impuissant le buste nu
vêtu d'un nuage de cheveux, entouré de
pommes, d'oignons et de grenades découpées
et dessinait d'une ultime pensée, sous le cadre
dans la tiédeur de l'air, ses hanches,
ses cuisses, ses genoux, ses mollets....
De mur d'en face les yeux railleurs
regardaint l'ange et clouaient au sol antique
son corps frémissant, sa figure inconcevable.
Et alors dans ses bras rompus elle s'affaissa,
Lilith la divine....
Un soupir étouffé s'échappa de la toile,
une dernière lueur s'écoula des gorges et des temples,
les sons de la ville cessèrent
et le monde s'apaisa à jamais.

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La premiére femme serait-elle la premiére démone,
Dans les anciennes croyances tu t'abandonnes,
Aux traces du passé est ancrée notre vérité,
Celle du monde né de par la sexualité.

Selon les livres sacrés, les femmes ont était les pécheresses (Eve, Marie de Magdala, Lilith etc).
Quant à la Sainte Marie, je ne crois toujours pas en "immaculé conception".
C'est bien le sexe, embellis de l'amour qui créa ce monde.
Les anges, le Jésus et même le Dieu ne font jamais l'amour corporelle. Quid!!!!

"Carpe diem" mon ami et "Ad vitam".

yefimia a écrit:Selon les livres sacrés, les femmes ont était les pécheresses (Eve, Marie de Magdala, Lilith etc).
Quant à la Sainte Marie, je ne crois toujours pas en "immaculé conception".
C'est bien le sexe, embellis de l'amour qui créa ce monde.
Les anges, le Jésus et même le Dieu ne font jamais l'amour corporelle. Quid!!!!

"Carpe diem" mon ami et "Ad vitam".

Si si dans la genése il est dit:Les Elohims trouvérent les terriennes belles et les enfantérent.Il y aurait beaucoup à épiloguer sur le sujet.......Misére je me fais l'avocat du diable en parlant de la sorte.

Ma "toile d'amour" en l'honneur de la tienne, Yefimia...

L’homme n’avait qu’un œil, au milieu du menton
Et qui me regardait fixement. Sur le front,
Un grand pied remplaçait le nez. Quant à l’oreille,
Elle était accrochée à l’occiput, pareille
À la crête d’un coq. Le nasal appendice,
Sur la tempe posé, paraissait faire office
De gouvernail. La bouche, ouverte sur le flanc
De la joue, arborait des gencives sans dent.
L’homme tendait un bras sans main vers le ciel vert.
Ses dix doigts, en effet, de son poitrail ouvert,
Sortaient, serrant un cœur, rouge et sanguinolent.
La femme avait deux yeux, un regard indolent.
Posés sur une joue, mais verticalement,
Ses iris regardaient le cœur de son amant.
Sa bouche souriait sur son front : ride unique !
Et son nez frémissait sur son menton oblique.
Son oreille, accrochée à sa tempe, écoutait
La plainte de ce cœur meurtri et dérouté.
Sa main, au bout du bras, qui l’eût cru, veut saisir
Un bout de ce ciel vert et à l’amant l’offrir.
Sous le regard de l’œil, je m’avance, hésitant,
Vers le grand mur tout blanc ; je m’arrête un instant ;
Dans un coin de la toile, entourée de tasseaux,
L’artiste a peint son nom en rouge : Picasso.

gepetto

Beau texte mais je connais peu le mythe de Lilith, j'irai voir

merci à toi



J'avais fait un texte sur les trois maries, un peu d'humour

Marie mer les cieux
Les trois Marie

Trois femmes à genou et un homme pour Dieu
Marie de Magdala, Marie prostituée
Marie de Béthanie mère de Salomé
Marie des deux autres chez Simon le lépreux

Trois Marie à ses pieds l’onction est par cheveux
Marie pécheresse où le calvaire est cité
Et Marie au tombeau par le Jean récité
Marie de Béthanie de Luc ou de Mathieu

Marie Madeleine qu’un Jésus embrassa
Une coupe de sang pour Lazare mourant
Marie au sépulcre et le Pierre qui sabbat

Trois maris à genou et une femme au pieu
Un nouveau testament Zébédée a légué
Vous voyez bien la foi quand Mère-Marie l’Essieu…

J'ai oublié Lilith...

Réal