Sonnets au vieux conteur de vie
2 participants
Page 1 sur 1
Sonnets au vieux conteur de vie
1
Sous la blanche forêt cachant joie et misère,
Le temps a dessiné des sillons sur le front.
Ils sont le souvenir d’un rire, d’un affront,
Richesse du passé, conté par un grand-père.
Son propos est tantôt rieur, tantôt sévère.
Ses petits descendants écoutent, qui l’œil rond,
Qui la bouche béante, et qui mains au menton,
L’avant d’avant leur vie et l’hier de leur mère.
Devant l’âtre craquant, le vieil homme s’enflamme :
Il transmet aux petits le reste de sa flamme,
En chantant son vestige en volutes de mains.
Le plus jeune d’entre eux aventure, timide,
Son frêle index le long de cette vieille ride,
Où il pense puiser l’âme des lendemains.
2
Le vieux conteur sourit du geste. De son front
Et son regard d’aïeul vient un flot de perlettes,
Des embruns d’émotion soudaine dans ses lettes
Larmes d’azur aux cils, sueur en son sillon.
Un descendant plus mûr éponge le menton
Du conteur en disant que la blanche merlette
N’existe pas. Il dit qu’il faut tourner la tête
Vers le surlendemain, bouche bée et œil rond.
Pourtant, l’âtre craquant, au soir de notre vie,
Entendra raconter aux enfants notre envie,
Nos rêves de demains, un à un espérés...
Ce soir, conteur, enfant, bercés d’un rêve fou,
Se sont endormis. Lui, vieux menton sur vieux cou,
Tient dans sa main les doigts du chérubin, serrés.
gepetto
Sous la blanche forêt cachant joie et misère,
Le temps a dessiné des sillons sur le front.
Ils sont le souvenir d’un rire, d’un affront,
Richesse du passé, conté par un grand-père.
Son propos est tantôt rieur, tantôt sévère.
Ses petits descendants écoutent, qui l’œil rond,
Qui la bouche béante, et qui mains au menton,
L’avant d’avant leur vie et l’hier de leur mère.
Devant l’âtre craquant, le vieil homme s’enflamme :
Il transmet aux petits le reste de sa flamme,
En chantant son vestige en volutes de mains.
Le plus jeune d’entre eux aventure, timide,
Son frêle index le long de cette vieille ride,
Où il pense puiser l’âme des lendemains.
2
Le vieux conteur sourit du geste. De son front
Et son regard d’aïeul vient un flot de perlettes,
Des embruns d’émotion soudaine dans ses lettes
Larmes d’azur aux cils, sueur en son sillon.
Un descendant plus mûr éponge le menton
Du conteur en disant que la blanche merlette
N’existe pas. Il dit qu’il faut tourner la tête
Vers le surlendemain, bouche bée et œil rond.
Pourtant, l’âtre craquant, au soir de notre vie,
Entendra raconter aux enfants notre envie,
Nos rêves de demains, un à un espérés...
Ce soir, conteur, enfant, bercés d’un rêve fou,
Se sont endormis. Lui, vieux menton sur vieux cou,
Tient dans sa main les doigts du chérubin, serrés.
gepetto
gepetto- Nombre de messages : 1908
Humeur : Ça dépend du Lion ou du Rat...
Date d'inscription : 04/10/2008
Re: Sonnets au vieux conteur de vie
les contes tiennent une place douce dans nos coeurs. on grandit jamais pour en écouter ou en raconter ..
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|