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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES

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Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 13:11


POÉSIE : LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES

Acrostiche : poème dont la première lettre de chaque vers, si on lit dans le sens vertical, donne le sujet du poème, le nom de l'auteur ou de celui à qui le poème est destiné.

Ballade : au Moyen Age, poème lyrique à forme fixe, se composant de 3 strophes et d'un envoi qui commence en général par le mot « Prince ». Chaque strophe et l'envoi se terminent par le même vers, les 3 strophes sont symétriques par le nombre de vers, la position des rimes, la mesure des vers, tous de même longueur. XIXe siècle : poème épico-lyrique, à strophes égales, emprunté par les romantiques à l'Angleterre et à l'Allemagne : ce poème a pour sujet une légende guerrière, un amour tragique, un amour sanglant, un récit fantastique. De nos jours, la ballade évoque surtout l'idée de chant populaire.

Blason : M.A., XVIe siècle : pièce de petits vers à rimé plate contenant l'éloge ou la critique d'une personne qu'on voulait « blasonne r», c.à d. célébrer et, plus souvent, blâmer. rajout : souvent, les parties du corps sont énumérées et décrites séparémment. Deplus un ensemble de blason est une héraldique (merci Morkar )

Bouts-rimés : rimes choisies d'avance avec lesquelles on doit faire une poésie dites «bout-rimé», sur un sujet imposé ou librement choisi ; ce divertissement fut très à la mode dans les milieux précieux et mondains tout au long du XVIIe siècle.

Eglogue : (étym. « pièce choisie ») poème pastoral consistant en un dialogue entre deux bergers. Ce genre antique fut repris en France au XVIe siècle.

Elégie : (en grec : « dire hélas ») poème lyrique, caractérisé par l'alternance des hexamètres et des pentamètres, qui finit par se spécialiser dans l'expression des sentiments mélancoliques provoqués par un deuil ou un amour malheureux.

Epigramme : en Grèce, tout poème assez court pour être gravé sur une pierre. Chez les latins, petit poème satirique très bref forme sous laquelle il est demeuré en France.

Epithalame : (grec : « sur le lit nuptial ») poème à la louange de deux époux.: Genre repris par laPléiade qui y introduisit des thèmes mythologiques, érotiques, moraux et parfois patriotiques.

Epître : Lettre en vers sur des sujets forts variés : confidences, récits d'aventures, thèmes moraux etc. Le ton garde la souplesse du genre épistolaire et varié, suivant le sujet, du badinage au sérieux, sans atteindre l'éloquence ni la rigueur du discours.

Epopée : (grec : « action de faire un récit ») poème héroïque, par opposition au roman qui, à l'origine, ne s'en distinguait pas. Elle est conçue selon les règles tirées d'Homère et de Virgile.

Hymne : poème religieux en l'honneur des dieux ou des héros. Au XVIe siècle, poème à rime plate, en alexandrins, épique ou didactique (jamais lyrique) sur des sujets très divers. Ensuite, toute oeuvre qui chante un grand sentiment sur le mode du lyrisme enthousiaste.

Idylle : (grec : « petit tableau ») dans la poésie grecque, petit poème, presque toujours érotique, évoquant des scènes de la vie pastorale. Genre repris par la Pléiade.

Impromptu : petit poème improvisé, très à la mode chez les Précieux.

Lai : au Moyen Age, court récit en vers de 8 syllabes à rimes plates, dont le sujet est d'ordinaire emprunté au cycle de La table Ronde. Au XIVe siècle, poème de douze strophes, chacune étant construite sur deux rimes et se partageant en deux moitiés qui reproduisent les mêmes entrelacements de rimes et la même variété de mètres.

Madrigal : genre introduit en France au XVIe siècle, très cultivé jusqu'au XVIIIe siècle. Compliment tendre et galant adressé, en quelques vers, à une dame, sans aucune loi de rime ni de rythme.

Ode : (grec : « chant ») tout poème destiné à être mis en musique. Forme et sens très variés. Tout poème lyrique qui exprime d'une façon personnelle des sentiments communs à la masse des hommes, en strophes symétriques, en mètres variés, avec un système harmonieux de rythmes et de rimes.

Odelette : petites odes caractérisées par leurs thèmes érotiques et bachiques avec prédominance de l'élément descriptif. Mètres et strophes courts.

Pantoum : poème à forme fixe emprunté à la poésie Malaise : suite de quatrains à rimes croisées ; le 2ème et le 4ème vers de chaque strophe forment le 1er et le 5ème de la strophe suivante. Le vers qui ouvre la pièce doit la terminer.

Rondeau : petit poème à forme fixe.13 vers sur 2 rimes aabbaaabaabba ; pause après le 5ème et le 8ème vers ; les premiers mots du rondeau se répètent après le 8ème et le 13ème vers sans compter pour un vers.

Sonnet : (italien : « petite chanson ») poème de 14 vers d'origine provençale ou italienne, importé au XVIe siècle par Marot. D'abord en alexandrins, il admis tous les mètres ensuite. Le sonnet comporte 2 quatrains et 2 tercets. Les 2 quatrains sont sur 2 rimes et chacun d'eux doit présenter un sens complet ; chaque tercet n'a pas toujours un sens complet.

Triolet : M.A.-XVIe siècle. Petit poème exprimant une pensée gracieuse ou doucement satirique, en 8 vers, généralement octosyllabes, sur des rimes en général du type abaaabab ; les vers 1, 4 et 7, 2 et 8 sont les mêmes.

Virelai : petite pièce en vers courts, sur deux rimes, et commençant par 4 vers dont les 2 premiers se répètent dans les autres couplets.
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Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 13:30

La poésie lyrique

Nicolas Poussin, L’Inspiration du poèteÀ l’origine, c’est la poésie chantée avec la lyre comme accompagnement.

La poésie lyrique aborde généralement des émotions et des sentiments liés à l’existence : les thèmes récurrents sont l’amour, la mort, la nature, etc. Le poète évoque alors ce qu’il ressent, mais aussi ce que peuvent ressentir tous les hommes. Le lyrisme exprime toujours une émotion, un bouleversement de la sensibilité.
L’élégie

Le poème élégiaque est un sous-genre de la poésie lyrique. Dans l’Antiquité, il s’agit d’un poème lyrique qui alterne des hexamètres et des pentamètres et qui exprime souvent des sentiments mélancoliques provoqués par la mort ou un amour malheureux. Au XVIIIe siècle, l’élégie est un poème sentimental, généralement d’inspiration amoureuse. Chez les romantiques (fin du XVIIIe siècle), l’élégie est un poème qui exprime la mélancolie (Lire « Le Lac » de Lamartine). L’adjectif élégiaque s’emploie pour qualifier un ton, un thème, un poème plaintifs ou mélancoliques.

La poésie lyrique exploite bien souvent le registre pathétique afin d’émouvoir le lecteur, et le vocabulaire employé est fréquemment expressif, de même que la ponctuation.
La poésie épique

La poésie épique évoque des événements historiques (mêlés généralement à des légendes) ou des héros magnifiés. Il s’agit en fait d’accorder à un fait ou à un héros une grandeur et une force extraordinaires. La poésie épique n’est pas forcément liée à l’épopée.

Comme les actions représentées sont extraordinaires dans la poésie épique, l’hyperbole est fréquemment employée ainsi que les comparaisons grandioses.
La poésie satirique

Dans son sens premier, la satire est un poème de forme libre, à rimes plates.

Le poème satirique critique les vices et les ridicules des hommes, qu’il s’agisse d’individus ou de groupes sociaux, ou encore de toute une société. Lire, par exemple, les Satires de Boileau ou « Monsieur Prudhomme » (Verlaine, Poèmes saturniens, 1866).

La tonalité est bien souvent ironique et / ou humoristique.
La poésie didactique

Comme son nom l’indique, le poème didactique vise à enseigner quelque chose. Il peut s’agir d’un enseignement moral (une fable, par exemple), philosophique ou religieux, ou encore scientifique. Exemple : Boileau, Art poétique.

Dans la poésie didactique, le jeu sur les rythmes et les sonorités est volontiers adopté. L’abstrait et le concret sont souvent mêlés, qu’il s’agisse du lexique ou des comparaisons

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/genres-litteraires-poesie.php#ixzz23L2ZkOnK
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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty Quelques formes de poèmes

Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 13:31


Quelques formes de poèmes

La ballade
Poème utilisé au Moyen Âge, souvent accompagné de musique et comprenant trois strophes, dont la dernière est plus courte.

Le rondeau
Poème de forme fixe contenant deux rimes et des vers répétés, employé notamment entre les XIIIe et XVIe siècles. Au départ, le rondeau était une chanson destinée à la danse.

Le sonnet
Ce poème apparaît au XIVe siècle en Italie. Il se compose de 14 vers répartis en deux quatrains suivis de deux tercets ou d’un sizain. Initialement, le sonnet est un poème d’amour. Le poète Marot est le premier à écrire des sonnets en français. Cette forme fixe demeure en usage jusqu’aux XIXe et XXe siècles.

Le lai
Marie de France contribua à populariser le lai au XIIe siècle. Il s’agit d’une forme poétique brève composée de vers impairs, bien que les lais de Marie de France soient en octosyllabes. La forme du lai peut varier, mais il est le plus souvent associé au merveilleux et au thème de l’amour courtois.

Le haïku
Petit poème japonais dont les premier et troisième vers ont cinq syllabes et le deuxième, sept syllabes. Issu du renga, une forme poétique ancienne (VIIIe siècle), le haïku se développe pleinement au XVIIe siècle. Il inspire par la suite les auteurs anglo-saxons adhérant à l’imagisme, mouvement poétique du début du XXe siècle.
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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty Poème en prose

Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 13:58

Poème en prose

Le poème en prose est une forme hybride, ni nouvelle ou histoire brève, ni poème au sens traditionnel, ce qui complique toute tentative de définition. Suzanne Bernard, dans sa thèse Le Poème en prose de Baudelaire jusqu'à nos jours (Nizet, 1959) propose les critères suivants : « Il s'agit d'un texte en prose bref, formant une unité et caractérisé par sa « gratuité », c'est-à-dire ne visant pas à raconter une histoire ni à transmettre une information, mais recherchant un effet poétique ». Poème de forme libre, il n'a pas de vers.

Un aperçu historique permettra mieux de saisir la problématique de cette forme:
origine:
Le poème en prose s'origine dans la prose poétique. Toutefois, la prose poétique restait de la prose, un moyen supplémentaire pour le romancier, une marque de son style, sans constituer une véritable forme de poème. Autour de 1800, pendant que se constitue le romantisme, les aspirations des écrivains tendent de plus en plus vers l'absolu. La poésie suscite à nouveau de l'intérêt (contrairement au siècle des Lumières où elle était considérée comme un ornement) et la versification sera assouplie. Cependant, cela ne suffit pas pour certains tempéraments, qui se soumettent plus difficilement à la tyrannie de la rime et du mètre. François-René de Chateaubriand, très porté vers le lyrisme, mais peu vers le vers, écrit une épopée en prose, Les Martyrs (1809). Les traductions en prose de poésies d'outre-manche attribuées au mythique Ossian seront suivies par plusieurs recueils de poèmes en prose qu'ils voulaient des traductions de poèmes étrangers ou anciens : les Chansons madécasses d'Évariste Parny (1787), La Guzla de Mérimée (1827). Le genre se constitue ; Le Centaure de Maurice de Guérin, écrit en 1836, est publié en 1840, La Bacchante, écrit peu de temps après, sera publié plus tard, en 1862 ; Xavier Forneret publie en 1838 un recueil au titre exemplaire, Vapeurs, ni vers, ni prose, Jules Lefèvre-Deumier, Le Livre du promeneur en 1854. C'est dans ce climat que l’œuvre posthume d'Aloysius Bertrand est publiée en 1842 Gaspard de la Nuit, considéré comme le livre fondateur du genre en France. Il utilise consciemment la forme de la ballade médiévale pour évoquer en prose des scènes oniriques ou fantastiques, plutôt des impressions que des récits. On considère cet auteur comme le véritable initiateur du poème en prose.

Les grands auteurs romantiques n'ont que peu d'égard pour cette nouvelle forme. En ont-ils seulement connaissance? C'est Baudelaire qui redécouvre le livre de Bertrand, tombé dans l'oubli. Il s'en inspire pour écrire le recueil Petits poèmes en prose dont le titre consacre la formule. Dans la lettre à son éditeur Arsène Houssaye qui sert de préface, Baudelaire explique que la prose est la plus apte à traduire la sensibilité de la vie moderne, surtout pour celle de la ville, qui devient ainsi l'un des thèmes de prédilection du poème en prose. À la suite de ce recueil, les nouvelles productions de ce type foisonnent. Mallarmé y contribue, ainsi que Rimbaud dans les Illuminations, Tristan Corbière, Charles Cros, etc. Sans doute cette forme prépare-t-elle le terrain pour l'émergence du vers libre. Le poème en prose est un genre difficile à cerner, se présentant souvent comme un récit bref, mais s'en distinguant par la langue riche en images et en sonorités, les impressions fortes, l'absence de personnage bien caractérisé. Aucune délimitation n'est très satisfaisante, les textes produits sont parfois inclassables. Ainsi, Une Saison en Enfer de Rimbaud est peut-être plus un témoignage qu'un véritable poème.
Le développement au XIXe siècle
Avant cela, le critique littéraire Édouard Monnais considère déjà que le poème en prose existe sous forme de contes ou de récits. En 1835, il écrit dans Le Courrier français à propos de Séraphîta de Balzac : « Séraphîta, roman symbolique et ténébreux, poème en prose bâti sur les rêveries obscures du théosophe Swedenborg1 ». Dans cette voie, on retrouve plus tard d'autres exemples sur lesquels on s'interroge encore : vers la fin du Second Empire, le Comte de Lautréamont (pseudonyme d'Isidore Ducasse) publie les Chants de Maldoror, où se mêlent d'authentiques poèmes en prose, des fragments de roman, des descriptions de rêves et de fantasmes cruels, le tout formant un ensemble dominé par le personnage de Maldoror. Un poème en prose constitue pourtant une unité à lui seul. Peut-il ainsi s'intégrer dans un livre qui se veut pourtant une collection de « chants » ? Mais s'il faut élargir la définition, pourquoi ne pas y inclure des textes suscitant une forte impression, même s'ils se veulent récits ? (cf. les Contes Cruels de Villiers de l'Isle-Adam).
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Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 14:03

suite
_______
Le XXe siècle

Ces questionnements ne sont pas encore au goût du jour au tournant du siècle. La soif d'exotisme est propice à la publication de textes traitant d'un ailleurs mythique ou rêvé : Pierre Louÿs prétend traduire d'anciens poèmes grecs dans les Chants de Bilitis, Paul Claudel (Connaissance de l'Est) et Victor Segalen (Stèles) evoquent l'Asie. Les limites se font de plus en plus floues. Entre Saint-John Perse dont le verset deviendra démesuré au point de courir parfois sur presque toute une page et constituer quasiment un paragraphe de prose, entre Blaise Cendrars qui écrit la Prose du transsibérien en... vers (libres), entre André Gide dont Les Nourritures Terrestres sont constituées tantôt de poèmes en vers libres ou versets, tantôt d'extraits de journal, tantôt de prose poétique adressée à son disciple imaginaire Nathanaël, il est difficile de ne pas être désorienté.

Après la première guerre mondiale, Max Jacob dans la préface au Cornet à Dés, tente d'établir une théorie du genre, mais qui répond mal à certaines questions. Pierre Reverdy (Poèmes en Prose) et à sa suite les surréalistes, attirés par l'image de modernité qui s'en dégage depuis ses débuts, ancrent le poème en prose définitivement dans la littérature française, que ce soit sous forme de petits récits oniriques (Poisson Soluble d'André Breton, La Nuit Remue et Un Certain Plume d'Henri Michaux), ou de courts textes dans le style des écritures automatiques comme chez Louis Aragon ou Paul Éluard. Des styles plus personnels apparaissent alors pendant, mais surtout après la Seconde Guerre mondiale. René Char utilise son langage laconique dans de nombreux poèmes en prose et rapproche cette forme de l'aphorisme. Francis Ponge expérimente dans Le Parti pris des choses la description minutieuse des objets quotidiens, démontrant une nouvelle fois la richesse du genre et son lien étroit avec le monde moderne qui nous environne. Pierre Jean Jouve sans doute le plus authentique héritier de Baudelaire au XXe siècle, reprend la forme du texte court et percutant dans ses Proses de 1960 pour revisiter toute son œuvre.
Aujourd'hui

Depuis le début des années 1940, la plupart des poètes se sont essayés de près ou de loin aux poèmes en prose : Yves Bonnefoy avec Rue Traversière et autres récits en rêve découvre la poésie qui peut résider dans des textes narratifs qui ne sont pas des simples histoires, brouillant ainsi encore plus les genres. Jacques Dupin y déploie son langage rude et beau, selon des rythmes particuliers. Chez Philippe Jaccottet (Paysages avec figures absentes), il s'apparente à l'essai sur l'art. André du Bouchet le ponctue de blancs, caractéristiques de son écriture, ce qui dissout le texte, au point que l'on ne sait où le ranger : prose ou vers ? Michel Deguy pratique deux types d'écriture dans ce genre : l'une plutôt réflexive, l'autre à proprement parler "poétique". On peut citer aussi des auteurs comme James Sacré, Jacques Réda, Marcel Béalu, etc. Si le poème en prose a gagné du terrain en supprimant la limite qui existait entre prose et poésie (ce qui se voit dans le roman où l'emploi de la prose poétique s'est généralisé), il demeure à l'affût de nouveaux domaines par le brouillage des limites anciennes et nouvelles, en particulier par l'exploration des expressions hybrides, entre poésie et roman (Emmanuel Hocquard, Olivier Cadiot avec Futur, Ancien Fugitif, Pierre Alféri avec Fmn, Nathalie Quintane avec Début et Cavale), Danielle Sarréra, pseudonyme du romancier Frédérick Tristan. Matthieu Messagier avec Orant propose un "poème", comme il dit, courant sur presque 800 pages de prose, ce qui est très loin de la définition habituelle.

Souvent proche des arts plastiques (Le Sujet Monotype de Dominique Fourcade), le poème en prose est au cœur des préoccupations de la poésie contemporaine, dans son souci de dire à la limite du dicible, parfois jusque dans une langue répétitive, presque informe (Christophe Tarkos dans Anachronisme), au contraire kaléidoscopique, fragmentée (Caroline Sagot-Duvauroux), ou encore particulièrement labile dans son besoin de témoigner de l'horreur suscitée par l'expérience de la radioactivité (comme c'est le cas chez Ferenc Rákóczy dans Éoliennes, ouvrage entièrement construit autour de son journal de Tchernobyl). Laurent Bourdelas, contribue au genre avec plusieurs livres regroupant des "fragments", comme "Le Chemin des indigotiers" (sujet d'une émission sur France Culture en 2003) ou "Les Chroniques d'Aubos". On peut se demander si le journal intime et le carnet de notes pourraient s'apparenter au genre. (André Blanchard, mais aussi le journal de Robert Musil). En conclusion, nous pouvons dire que la prose n'est pas de la poésie au sens le plus strict du terme mais plus un moyen comme un autre de formuler, plus ou moins avec esthétique des pensées, des opinions, des ressentis.
Ailleurs

Né en France, le poème en prose s'est propagé dans le monde entier. On trouve des auteurs qui l'ont pratiqué dans les pays anglophones (Oscar Wilde, T. S. Eliot), en Russie (Ivan Tourguéniev), en Allemagne (Rainer Maria Rilke, Stefan George, Günter Eich, Helga Novak, Sarah Kirsch), en Autriche (Friederike Mayröcker), au Québec (Étienne Lalonde). Voir aussi certaines nouvelles très brèves de Kafka et les "microgrammes" de Robert Walser. On trouve ces poèmes aussi aux États-Unis et même en Inde (Udayan Vajpeyi).

On y voit aussi des auteurs dits insulaires, tels Aimé Césaire, Emmanuel Juste, Ernest Pépin, Edouard Glissant et Boris Gamaleya explorer cette forme, avec des variantes personnelles, se débarrassant d'une gangue classique formelle trop rigide pour leurs écrits dont l'expérimentation avec la forme ne saurait être coupée de leur contenu intrinsèque.
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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty haijus, renga, tanka et autres

Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 14:07

haijus, renga, tanka et autres..... règles.


Avant Basho

Au Japon du 15e siècle, la forme poétique nommée renga a fleuri.

Le renga est un poème produit collectivement par plusieurs auteurs. Les membres ajoutent alternativement des versets de 17 syllabes (5, 7 et 5 syllabes) et de 14 (7 et 7 syllabes), et achèvent un poème composé de 100 versets.

Le renga était un genre littéraire de haute tenue. On demandait aux membres, selon la tradition, de présenter leurs versets en se basant sur l'esthétique médiévale et en citant des classiques.

Au 16e siècle, au lieu du renga, c'est le haïkaï - poème humoriste - qui est devenu populaire. Le haïkaï (haïkaï-renga) est un poème construit de versets de 17 et de 14 syllabes comme le renga, mais il parodie le renga en introduisant des blagues vulgaires à la mode. Les poètes de haïkaï se sont servis de jeux de mots et ont traité des choses de la vie quotidienne auxquelles le renga ne s'intéressait pas.

Le premier verset (17 syllabes) du renga et du haïkaï est appelé "hokku". Les poètes de haïkaï ont commencé à présenter leurs hokkus comme les poèmes indépendants, ce qui est l'origine du haïku.

On demandait, selon la tradition, d'adopter dans le premier verset du renga et du haïkaï un kigo (mot de saison). Donc, il s'est aussi imposé d'introduire un kigo dans un hokku (et dans un haïku).


Écrit par
Ryu Yotsuya

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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty Les règles de la poésie " SOLLICITUDES"

Message par Rita-kazem Dim 12 Aoû - 14:15

Les règles de la poésie " SOLLICITUDES"

Sollicitudes

Créées par Jacques Roubaud & Olivier Salon
Définition
D’après nos savants, la sollicitude classique, telle qu’elle nous fut livrée par Franc-Nohain, répond à plusieurs contraintes : le poème est rimé ; il compte trois vers ; la formule de rimes est : a a a ; les deux premiers vers sont des alexandrins ; le dernier vers est trisyllabique ; le dernier vers est une interrogation introduite par « Qu’a » ; l’interrogation du poème porte sur une personne dont le nom n’est pas un nom connu ; il n’est question que d’une seule personne ; le dernier vers est homophone d’un substantif concret ; il n’y a pas de rapport sémantique évident entre les vers et le deuxième terme de l’homophonie. La sollicitude moderne viole certaines de ces règles.
Laissons la plume à nos deux théoriciens de la sollicitude :
Octavius J. Cayley
Professeur d’Algèbre Non-Associative, Université de Saint-Andrews at Lochgelly (Écosse)
Icosis Labru
Professeur de Théorie Symbolique des Nombres, Université Universelle (Paris)
Vers une théorie des sollicitudes
§ 1. Chacun de nous a en mémoire les poèmes émouvants que Franc-Nohain adressa en 1894 à trois de ses amis dont le comportement l’inquiétait. Pour ceux d’entre nos lecteurs qui les auraient oubliés, les voici :
1. Appétit vigoureux, tempérament de fer, (12 syll.)
Member languit, Member se meurt – ami si cher,(12syll)
Qu’a Member ? (3 syll.)

2. Eh, Momille, bonjour ! Comment va la famille ?
Le papa ? La maman ? Tu pleures, jeune fille ?
Qu’a Momille ?

3. Je viens de rencontrer, allant je ne sais où,
Outchou, le professeur, qui courait comme un fou.
Qu’a Outchou ?

§ 2. Avec l’encouragement (tacite) de François Caradec, OS et JR, de l’Oulipo, ont à leur tour composé des poèmes de même espèce, qu’ils nomment des « sollicitudes » (nous les désignerons ici par le mot en petites capitales, sollicitudes). Sur cette forme poétique complexe dont les règles ne sont pas encore tout à fait fixées nous présentons aujourd’hui quelques remarques.

§ 3. Examinons pour commencer les trois exemples fondateurs de la forme. Ils représentent la sollicitude pure, qu’on peut dire encore sollicitude classique.

§ 4. Les dix commandements de la sollicitude classique
comm 1 – Le poème est rimé.
comm 2 – Il compte trois vers.
comm 3 – La formule de rimes est : a a a.
comm 4 – Les deux premiers vers sont des alexandrins.
comm 5 – Le dernier vers est trisyllabique.
comm 6 – Le dernier vers est une interrogation introduite par « Qu’a ».
comm 7 – L’interrogation du poème porte sur une personne dont le nom n’est pas un nom connu.
comm 8 – Il n’est question que d’une seule personne.
comm 9 – Le dernier vers est homophone d’un substantif concret.

comm 10 – Il n’y a pas de rapport sémantique évident entre les vers et le deuxième terme de l’homophonie (Le « camembert » n’a aucun lien apparent avec le mal dont souffre l’ami Member).
§ 5. Les sollicitudes que nous livrent OS et JR ne sont pas toutes pures et classiques. Un grand nombre, sollicitudes modernes, violent une ou plusieurs des règles précédentes.
§ 6. Les premiers vers des sollicitudes modernes sont appelés les prémisses. Le dernier vers des sollicitudes modernes est nommé la conclusion.
§ 7. Recommandations pour la composition de sollicitudes modernes
rcomm 1 – Les sollicitudes modernes sont rimées mais ne respectent pas nécessairement les règles de la rime classique.
rcomm 2 – Le nombre de vers des sollicitudes modernes est au moins égal à trois, souvent égal à trois, parfois égal à quatre, de temps en temps égal à quatre, exceptionnellement supérieur ou égal à cinq.
rcomm 3 – La formule de rimes des sollicitudes modernes est libre.
rcomm 4 – Le mètre des prémisses des sollicitudes modernes est libre.
rcomm 5 – Le mètre de la conclusion est libre.
rcomm 6 – La conclusion des sollicitudes modernes est une interrogation, une exclamation ou un point d’ironie.
rcomm 7 – La conclusion des sollicitudes modernes est une homophonie intégrale ou bien s’achève par une homophonie.
rcomm 8 – Dans les sollicitudes modernes, il est question d’une personne (exceptionnellement deux). Le nom de cette personne ne figure pas dans les dictionnaires. Ce nom est présent à la fin de la conclusion des sollicitudes modernes. Ce nom peut apparaître dans les prémisses ou n’apparaître que dans la conclusion.
rcomm 9 – L’homophonie présente en conclusion des sollicitudes modernes doit être d’un point de vue sémantique annoncée dans les prémisses. Cette recommandation éloigne fondamentalement les sollicitudes modernes des sollicitudes classiques.

rcomm 10 – Toutes les recommandations précédentes peuvent être exceptionnellement violées.
§ 8. Les sollicitudes contemporaines sont indifféremment modernes ou classiques.
§ 9. Remarque : on distingue les variétés suivantes
9.1. Les sollicitudes modernes classiques introduites par « Qu’a ».
9.2. Les sollicitudes modernes plurielles introduites par « Qu’ont ».
9.3. Les sollicitudes modernes passées singulières introduites par « Qu’eut ».
9.4. Les sollicitudes modernes passées plurielles introduites par « Qu’eurent ».
9.5. Les sollicitudes modernes avec préfixe exclamatif.
9.6. Les sollicitudes modernes avec préfixe articulé, possessif ou démonstratif.
9.7. Les sollicitudes modernes passées au participe du même nom.
9.8. Les sollicitudes modernes monovocaliques qui ne s’écrivent (ou ne se prononcent) qu’avec une voyelle unique.
Etc.
§ 10. Un commandement onzième ?
comm 11 – Une sollicitude n’est pas un jeu de mots.

Quelques sollicitudes de JR
Le grand Fka, le sorcier qui lit dans le moka
Semble tout déconfit en buvant son coca.
Qu’a Fka ?

Ils sont des centaines de mille
Lecteurs de Nothomb ou d’Angot
Leurs romans, on en cause en ville
Dans Le Monde ou Le Figaro.
Mais qui lit Mandjaro ?

Certains sont auteurs Gallimard
Du Seuil, de Minuit, de Fayard
Du Théâtre Typographique.
Mais qui édite Irambique ?
On sait bien qui fut Tibulle
Plaute, Virgile, Catulle
Mais qui fut Nambulle ?

Les marches dans Paris sont source de mystère
Chez le marchand de bois je lis, réclame austère
Lézamou, Reuff, Hervent, Élaissa, vends au stère !
En faute depuis des années
Tu finiras chez les damnés
Pense à l’horreur de tes péchés
Médite Erranée.

Quelques sollicitudes de OS :
J’ai pourtant reconnu mon ami Nadadraille :
Il me dit que ce n’est pas lui, que je déraille !
Qu’a Nadadraille ?

Dites donc, Farnaum, c’est le cirque Barnum
Qui a planté chez vous son affreux décorum !
Qu’a Farnaum ?

Ramazov ! Entre vous, votre père sous-off
Et vos trois frères fous, l’unisson est bof bof…
Qu’a Ramazov ?

Poralchef se découvre en face de Joseph
Et de la Sainte Vierge au milieu de la nef.
Puis remet son béret. Le général en chef
Paraît. Il ôte son couvre-chef derechef.
Qu’a Poralchef ?

Lambour veut faire un mot avec topinambour.
Il a trouvé cela : sont précoces au bourg.
Qu’a Lambour ?

Le gros Vavin titube au bord du – c’est en vain
Qu’on l’empêche de faire un pas de plus – ravin.
Qu’a Vavin ?

Paule, fille de roi et de la Pompadour
Veut qu’on se tue pour elle au son des troubadours.
Qu’a P.D.P. ?

La très belle Chnikov, qui veut jouer du Tchékov,
A des pleurs en rafale au bal à Malakoff.
Qu’a la Chnikov ?

Soutra que j’aime tant fait lâcher, patatras !
La purée – maladroit – qui tache mes beaux draps.
Qu’a ma Soutra ?

Ces fleurettes fanées, ces moches pâquerettes
Risquent de desservir ton amour pour Annette.
Qu’ont tes fleurettes ?

Il semble bien que pour l’ami de Dole et Hans
(De noir vêtus), la vie ait joué de malchance.
Qu’ont Dole et Hans ?

Le pauvre K. en geôle a raté – c’est un cas –
Sa vie ou seulement son procès ? Quel tracas !
Qu’a raté K. ?

La chair est triste hélas et il ne s’en repaît
Plus, il a lu, lu, lu tous les livres épais.
« J’ai tout lu j’ai tout lu » dit-il, non quel toupet !
Qu’a lu Maidelapet ?

Zoledeforce l’a mis chez moi. Quel divorce !
Moi je l’ôte. Alors Naburana l’y r’met. Na !
Vous voudriez savoir : qu’a mis Zoledeforce ?
Je vous réponds : c’est ce qu’a r’mis Naburana !

Quel est donc ce nageur qui, après un plongeon,
A rejoint les saumons les bars et les goujons
Dans les profondes eaux : l’océan d’Arpajon.
Est-ce Turgeon ? Est-ce Padon ?

Ah, Noble Majesté, vos vilaines lutions
Devraient être traitées au moyen d’ablutions.
Il aurait bien fallu que nous, Docteurs, lussions
Des ouvrages d’onguents, baumes et dilutions.
Sire qu’ont vos lutions ?

Révérend Père Ediem profite des items
De la vie. Il ne veut, avant le requiem
Consommer que des nems, sur du Château Yquem.
Qu’a R.P.Ediem ?

Eh bien Poulco pourquoi tous ces cocoricos ?
Depuis le Pacifique entends-tu leurs échos ?
Ah, qu’a Poulco ?

Le bon prêtre Rystie, tout en donnant l’hostie,
Annonce chair et sang, drôle de facétie !
Euh, qu’a Rystie ?

J’entends si fort les dents de Râ s’entrechoquer
Et je le vois toqué, tout près de suffoquer.
Ah je voudrais savoir tout ce qu’a Râ, O.K.
?
La tête de Meroun paraît celle d’un clown
Il m’a l’air mal en point ce malheureux pitchoun
Et celle de Ragoi me met en désarroi,
Je ne veux même pas qu’on me dise pourquoi.
Ne me dis pas ce qu’a Meroun ni qu’a Ragoi.

Membère débectée, gênée, se remembère
Les relents détestés des chevrettes berbères.
K Membère ?

Partant d’Arras, Lamar s’attarda sans falzar
À Palavas (Bas Gard) dans d’accablants hangars.
Q’a Lamar ?

Mulus, un gus du cru, bul nu, chut du prunus,
But du jus d’urubu cru, brut, pur, sur l’humus.
Qu’eu Mulus ?

Fkif, flic British, kilt gris miniplis, ni slip — tifs
Mi-gris — ni bikini, cils virils stricts, chic pif
Fkif rit, civil, Fkif vit, vif iris primitif.
Ki ? Fkif !

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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty L'haïbun (prose et haïku)

Message par Admin Lun 13 Aoû - 12:39



L'haïbun est une composition littéraire mêlant prose et haïku. La Sente étroite du Bout-du-Monde de Bashō est l'un des exemples les plus célèbres du genre.
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LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES Empty poésie japonaise

Message par davidof Lun 13 Aoû - 13:26

Chōka


Le chōka (長歌, ou nagauta) est une des formes de la poésie waka. Le mot signifie littéralement « long poème ». Son schéma est du type : 5-7, 5-7, 5-7, ..., 7-7. Les chōka sont très souvent accompagnés d'un hanka qui en complète le contenu.

Kakinomoto no Hitomaro et Yamanoue no Okura sont les auteurs les plus importants de ce genre.
------------
Le Dodoitsu

Le Dodoitsu (都 々 逸) est une forme populaire de poésie japonaise développée à la fin de la période Edo (1603-1868), devenue ultérieurement un style de chanson populaire de la population Gombe, transmise oralement et accompagnée du Shamisen (instrument à trois cordes). Le sujet en est généralement l'amour ou le travail avec un fond souvent humoristique. Les poèmes Dodoitsu ont 26 syllabes réparties en quatre vers de structure syllabique 7-7-7-5, sans rime ni métrique1.

Le chanteur le plus connu de dodoitsu du XXe siècle était Yanagiya Mikimatsu (1901 - 1968)2 qui combinait la narration des histoires dodoitsu en une forme unique de monologue. Sa renommée tenait en particulier à la voix sensuelle avec laquelle il interprétait les personnages féminins. En usant de cette forme archaïque, il était capable de décrire la vie moderne en composant un récit sur un jeune couple en voyage de noces. La partie sur leur première nuit ensemble est ponctuée de plusieurs chansons Dodoitsu. Ses performances étaient si expressives que les autorités japonaises le censurèrent durant la guerre.
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Gogyōka

Un gogyōka (五行歌?, « poème de cinq lignes ») est une forme de poésie japonaise créée par Enta Kusakabe (草壁 焔太?) dans les années 1950.
Enta Kusakabe (草壁 焔太?) a créé le gogyōka (五行歌?, « poème de cinq lignes ») dans les années 1950, afin de se libérer des contraintes imposées par la composition du tanka. Contrairement au tanka, le gogyōka ne requiert pas un nombre spécifique de syllabes dans ses vers. L'unique contrainte réside dans le fait qu'il comporte cinq vers (comme le tanka), d'où son appellation.

Kusakabe a établi les « cinq règles du gogyōka » en septembre 2008 comme suit1 :

Le gogyōka est une nouvelle forme de poème court fondé sur le waka (ancêtre du tanka) et la kodai kayō (古代歌謡?, poésie ancienne) du Japon.
Le gogyōka est généralement écrit en cinq lignes, mais de temps en temps en quatre ou six lignes.
Chaque ligne est une locution en soi et est séparée des autres par la fin de la locution ou une pause dans la respiration.
Chaque ligne n'a pas de limite sur le nombre de mots ou de syllabes, mais l'ensemble des cinq lignes a besoin d'une résonnance poétique.
Le gogyōka ne connaît pas de restriction quant à son thème ou son contenu.

Kusakabe a déposé le mot gogyōka au Japon
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Haiku

Le haïku (俳句, haiku?), terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694). Le haïku tire son origine du tanka (ou waka) de 31 mores (un découpage des sons plus fin que les syllabes) composé d'un hokku de 17 mores et un verset de 14 mores. Bashō Matsuo isola les modules et ne conserva que celui de 17 mores, qu'on appelait le hokku ou le haïkaï.

Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Encore appelé haïkaï (d'après le haïkaï no renga ou haïkaï-renga, forme antérieure plus triviale développée par Sōkan au XVIe siècle) ou hokku (son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores en trois segments 5-7-5, et est calligraphié sur une seule ligne verticale. Le haïku doit donner une notion de saison (le kigo) et doit comporter une césure (le kireji). Si le haïku n'indique ni saison, ni moment particulier, on l'appellera un moki.

Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis le tout début du XXe siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes pour les haïkus occidentaux. Quand on compose un haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes ; cependant, une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers.

La personne écrivant des haïkus est appelé haijin (俳人?), ou parfois également « haïdjin » ou « haïkiste »
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kyoka

Le kyōka (狂歌?) est un style de poésie japonaise proche du waka comique qui fut très prisé pendant la période d'Edo. Nommé « chant sans rime ni raison » ou « poésie folle », il permet des structures plus libres en pieds, en rimes et en niveau de langage. Aussi, ce style autorise des mots d'origine chinoise ou des mots vulgaires.

Souvent, les titres des kyōka parodiaient les grandes œuvres classiques et les signatures loufoques cachaient des auteurs réputés ou personnes importantes.

Les styles de kyōka comprennent la satire, la parodie, le grivois, le burlesque, le calembour et parfois même le non-sens.

Si l'année était bonne,
J'abriterais encore une mouche
Sur ma pitance
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Le renku (連句?) est un poème japonais. il y a trois formes de grande poésie dans le Japon: le haïku, le renku, le tanku
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Sedōka

Le sedōka (旋頭歌 est un genre particulier du waka, c'est à dire un motif rythmique de la poésie japonaise.

Dans la translittération Hepburn le mot sedōka est composé de sedō : répétition de la première phrase et ka : poésie; par conséquent sedōka signifie littéralement « poésie qui remonte à la tête ». Un sedōka se compose de deux tercets dont chacun est composé de vers de cinq, sept et sept syllabes pour un total de 38 syllabes.

Comme les autres formes de poésie waka, le bussokusekika et le katauta (片歌), le sedōka est tombé en désuétude à la fin de l'époque de Heian, suivi peu après par la forme chōka (長歌).

C'est une forme de verset qui était rare et parfois employée pour les discours. Les sedōka de Kakinomoto no Hitomaro (VIIe siècle), l'un des plus grands poètes du Man'yōshū, sont considérés comme exemplaires.
"""""""""""""""""""""
shigin

Le shigin (詩吟) est une forme de poésie japonaise chantée, par un chanteur seul ou un groupe.

Les poèmes sont appelés gin (吟) et généralement composés de quatre lignes (parfois plus) de caractères chinois, appelés kanji (漢字) en japonais. Lorsque le shigin est formé de quatre lignes, chacune de sept caractères (disposition la plus courante), il est appelé shichigon-zekku (七言絶句), quatrain de sept mots.

Il est à noter que les caractères chinois sont monosyllabiques dans la prononciation chinoise, mais selon leur prononciation japonaise, ils peuvent être monosyllabique (on'yomi, prononciation issue de la prononciation chinoise) ou polysyllabique (kun'yomi, prononciation spécifiquement japonaise).

Une grande partie de la littérature utilisée dans ce style provient de la poésie chinoise, dans laquelle on trouve de nombreux poèmes en vers de sept pieds, notamment les qījué (七绝).

Parmi les plus connus des poèmes chinois utilisés en Shigin, on peut noter 楓橋夜泊 (pinyin : fēng qiáo yè bó) de Zhāng Jì (VIIIe siècle), 山行 (pinyin : shān xíng) de Dù Mù (803 - 852), ou bien 静夜思 (pinyin : Jing yè sī, romaji : Seiyashi) de Lǐ Bái (701-762).
***************
Le tanka, du japonais tanka (短歌?, littéralement poème court), est un poème japonais sans rimes, de 31 syllabes sur cinq lignes. Le tanka est une forme de la poésie traditionnelle waka (和歌?) et est plus vieux que le haïku, dont il peut être considéré comme un ancêtre. Il fleurit pendant la période Heian (794-1192). Le tanka classique est toujours considéré au Japon comme la forme la plus élevée de l'expression littéraire.
Le tanka est un poème construit en deux parties, la seconde venant conforter la première. Un tanka soucieux du respect des règles originelles doit ainsi marquer une légère pause entre les deux et ne traiter que d'un seul sujet à la fois. Il peut questionner mais ne donne aucune réponse. Le tanka est basé sur l'observation, non sur la réflexion. Il doit être un ressenti sincère et vécu, non imaginé. La première partie est traditionnellement un tercet de 17 pieds d'une structure 5-7-5 (devenu plus tard haïku) appelé kami-no-ku (上の句), et la deuxième un distique de 14 pieds de structure 7-7 appelé shimo-no-ku (下の句)1. Il arrive cependant que la première partie soit le distique et la deuxième le tercet.

La première montre une image naturelle, tandis que la seconde peut éventuellement exprimer des sentiments humains ressentis, liés au sujet précédent, sans que cela soit une règle absolue. Au Japon, la règle interdit également d'utiliser des mots d'origine chinoise [réf. nécessaire]. La pratique du tanka était réservée à la Cour impériale, et toute personne de rang inférieur surprise en train de pratiquer le tanka était condamnée à mort. Cela explique le succès populaire du haïku, beaucoup moins strict.

L'apparente simplicité des thèmes observés donne au tanka toute sa légèreté et son caractère universel
Les tankas sont généralement écrits par un même poète, mais il n'est pas rare d'en voir écrits par plusieurs, l'un répondant à (ou relançant) l'autre. On les appelait alors renga ; le terme actuel est renku. Suivant leur nombre de chainons, les renku prennent des noms différents : les formes les plus utilisées sont : le juinku (12 versets), le jusanbutsu (13 versets), le shishi (16 versets), le hankasen (18 versets), le kasen (36 versets) et le hyakuhin (100 versets). Pour le kasen, les règles peuvent être encore beaucoup plus strictes du fait de l'obligation de placer des versets à thème (amour, lune d’automne, fleurs...) à des endroits très particuliers
****************
waka

Le waka (和歌?), ou yamato uta, est un genre de la poésie japonaise. Il désigne plusieurs formes de poèmes, les deux plus connus étant le tanka (短歌?, littéralement poème court) et le chōka (長歌?, littéralement poème long). Les formes bussokusekika, sedōka et katauta tombèrent en désuétude au début de l'ère Heian, et le chōka connut le même sort peu de temps après. C'est pour cela que le terme waka désigne souvent simplement le tanka.
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Message par Valerie-M-kaya Mer 15 Aoû - 12:48

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Sente_%C3%A9troite_du_Bout-du-Monde
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