TESTAMENT AU PRESENT…

TESTAMENT AU PRESENT…

…Je t’en prie aide-moi à t’oublier
Ne plus penser à nos longues étreintes
A la dérobée des regards
Nos mots chuchotés à la nuit
Quand la croisée ouverte
Laisse passer le langage des étoiles

Je risque de tout brûler
Les mille messages envoyés
Où tu me disais : je t’aime… !
Aimer : conjugué au présent
Juste pour ne vivre que l’instant

Et puis les jours s’en vont
Les nuits traînent les pas
Et de la croisée toujours ouverte
Les étoiles qui restent témoins
Me disent : ferme ton cœur… !

Une autre page de douleur
Où les fleurs perdent l’arôme
Où les arbres perdent les feuilles
Les mots s’éloignent avec le temps
L’oreiller ne garde plus d’empreinte
Du passage de l’unième étoile

Je ne fais qu’écrire à la dérive
Sculpter à travers les veines
Les rares moments de bonheur
Au passage d’une hirondelle de retour
Pour trouver son nid dévasté
A l’encoignure d’un toit de chaume

Quoi écrire encore… ?
Que dire d’autres… ?
Je ne sais plus où me mènent mes pas
Pour une nuit sans fin, sans mémoire
Ou une aube qui tarde de poindre

Le ciel n’est qu’un amas de souvenirs
Où je localise l’éclosion des couleurs
Sous le bruissement des arbres caducs
A l’approche de l’automne
Je vais cueillir un autre bouquet de fleurs
De quoi remuer l’encens évanescent
D’une traversée langoureuse du désert…

Je t’en prie cherche à m’oublier
Mes jours sont comptés derrière un cadran
La lumière tamisée qui me parvient
Me donne la sensation de l’évanouissement
Tes mots tu peux les garder
Conjugués aux fragments d’un rameau du passé…

© kacem loubay
Dimanche 15 Juin 2008
Khénifra – Maroc
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Le poète de l’autre rive

l'amour ne peut être que dual
il est toujours que celui qui quitte l'autre
l'oubli souvent à tout jamais
et rare et le retour au nid
alors il est sain de ne plus croire et d'oublier

un
Amitiés poétiques amitiés
Tikalo