TERRA INCOGNITA Suite 8

Rien ne différenciait maintenant nos jours éclatants de nos nuits.
Pendant la durée des trois soleil qui jamais ne nous brulaient,
Nous étions baignés par une lumière monochrome la journée,
Jusqu'à ce qu'après leur départ, l'œil de Lilith sorte de son puits

C'était comme un long tube, dans lequel des spirales de lumières
Pulvérisaient la poussière intense en sublimé de brouillard lumineux,
Et selon où nous nous tournions, naissait une des couleurs primaires
Qui rythmait notre existence sous l'insondable profondeur des cieux

Était-ce vraiment la lune ce cercle qui scintillait comme un diamant
Mais dont les rayons propulsaient sur la terre des couleurs différentes?
Son rayonnement était si intense qu'elle attirait à elle, comme un aimant
Végétaux, plantes, animaux morts et toutes nos saletés déliquescentes

Rien de ce qui était impur, près de nous ne subsistait, et un vent violent,
telle tornade inversée, montait vers Lilith dans laquelle elle disparaissait,
Les parfums, peu à peu ,renaissaient sur le sol vigoureusement aseptisé
Et l'on voyait revivre toutes ces choses, au fabuleux pouvoir régénérant,

Une lueur d’espoir de renaissance vibre dans les derniers vers c’est apaisant…