JEUX ... DE MEMOIRE

JEUX ... DE MEMOIRE

…Amie, le temps blesse mon orgueil
L’oreiller a quitté son sommeil
Les prunelles ouvertes fixent un rêve
Quelque part sur le cadran de l’évasion
L’annonce du réveil de l’aube s’attarde
Je suis le va et vient du froufrou d’une robe
Où des symboles moulent le corps de l’absence
Traversent l’espace de l’enchantement
Les couleurs dansent une valse magique
D’une vraie noce que j’espère durable
Le bonheur écarquille les yeux du monde
Les frontières vivent dans les vapeurs du songe
La brume attaquée sur les flancs se détache
Sous l’assaut d’un soleil qui sort de sa timidité

Amie, l’automne gesticule dans son règne
Fait sentir les premières touches de sa venue
Remonte à la surface par des teintes criardes
Qui inlassablement travaille dans l’invisibilité
La nature semble sortir de l’anonymat des jours
Se fait un modèle par les meilleurs stylistes
Par les meilleurs peintres de tous les temps

Dis, ne sens – tu pas ces profonds changements
Tes yeux sont-ils prisonniers de l’été passé
Ou sous l’emprise d’une autre adoration
Ton corps gracieux est toujours sous le charme
De l’écriture de la brise dans ta chevelure
De la longue et douce caresse de la main estivale

Tu restes captive de cette saison… envolée
Malgré l’appel de l’eau qui irrigue tes pieds
Qui monte à la surface et miroite de mille paillettes
Regarde les feuilles de platanes qui s’évadent
Qui sillonnent le pied des arbres en mille toiles

Tu vois je sors de mon gîte pour respirer
Foule un parterre rénové où crissent mes pas
Et je longe la même allée comme à l’accoutumée
Le corps droit, les pas agiles, les pensées débridées
Je m’en vais à la recherche d’un certain tronc
Où chacun de nous a gravé son nom intime

De l’écorce d’autres écorces me font face
Symboles que les années se sont écoulées depuis lors
Que de notre sève d’autres sèves viennent au Jour
Et que de nos tatouages il ne reste qu’un simple fragment
Que les rides incorruptibles du temps vont ensevelir
Je me libère enfin de mes lourdes chaînes
Recouvre un peu le vent de l’aventure liberté
Retrouve les vestiges de mes lointains souvenirs
Tu – es là de nouveau à mes bras comme par le passé
Ô esprit que de vagues mouvement viennent échouer… !

De mon égarement je cherche la plus petite faille
Le parchemin emprunté d’une quête dont l’oubli chancelle
Je renoue avec le cheminement des nombreux flots
Des vagues qui remuent et réaniment de petits feux
Que me joue encore ma redoutable… MEMOIRE

Kacem loubay
Vendredi 12 Octobre 2001
Khénifra - Maroc
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Le poète de l’autre rive

merci j'ai aimé ma lecture belle journee amities poetiques marilyn

La nature qui change mais tourne en ronde, comme la vie. Rien n’échappe à l’oïl de poète. Les deux dernières strophes son un brin pathétiques et à mon avis ne s’accordent pas avec le texte qui précède et qui est magnifique.
Mais ce n’est qu’une raillerie d’autre poète, le poème est beau et résolument moderne.
J’adore
Yéfi

La mémoire s'empare de l'automne, de ces souvenirs qui défilent à la ronde, le temps passe qui retrécit, mais l'âme du poète ne fustige point, elle magnifie....

Des souvenirs livrés aux aléas des marées de l'existence,
Qui vont et reviennent cherchant en l'esprit une audience,
Ce qui fut ne sera jamais plus qu'un reflet dédié à l'oubli,
Une part de soi-même qui au fil des ans qui passent s'affaiblit.

Depuis sa naissance tout être est voué au néant.Bien à toi kacem_loubay.