Ce don du sang

Ce don du sang

Le cri est au cœur
ce que le geste est au corps
un mouvement qui trace
dans l’espace et transporte
notre essence au-delà
des limites convenues
des silences corrompus

Grâce, j’appelle la grâce
- l’harmonie naturelle -
pour des gestes et des voix
torturées

On baptisait l’homme en l’immergeant dans l’eau
Aujourd’hui, il doit se baptiser lui-même
en émergeant de la roche
L’être se construit et se déconstruit
Il se façonne et conquiert son espace
Il érige les parois qui le protègent
Il les fragmente ensuite pour renaître fragile

Horta de Ebro face à ta montagne
se devinent les visages
leurs facettes s’animent
- des tableaux cubistes –
ils deviennent bas-reliefs
et sortent péniblement
leurs traits des parois
expression tendue - un rictus –
illusion d’un sourire de chair
qui redevient grimace
dans la souffrance de l’effort

Un instant je recule
devant la monstruosité
de ce corps qui émerge
articule des sons inaudibles

Crainte que ce colosse
parvienne à s’extirper totalement de la masse

Crainte que cette sculpture s’écroule

Crainte qu’elle s’empare de moi

Ne redoute pas l’homme qui brise les remparts
qu’il a érigés autour de sa personne
l’ isolant du bonheur

Ôte ce masque
dont tu sens
l’inévitable délabrement

Libère-toi !

Une larme blanche

……….............……éclatée de la roche

…………………..............................…..tombe à mes pieds


Carmen P. le 12 janvier 2011

Avec un peu de magie et beaucoup de dextérité de la part de la poétesse-artiste, les mots s'abandonne à la philosophie
j'ai apprécié cette lecture.

Je te remercie Cristopher. Je sais que ce que j'écris n'est pas d'une "accroche" facile...

Carmen P. a écrit:Ce don du sang

Le cri est au cœur
ce que le geste est au corps
un mouvement qui trace
dans l’espace et transporte
notre essence au-delà
des limites convenues
des silences corrompus

Grâce, j’appelle la grâce
- l’harmonie naturelle -
pour des gestes et des voix
torturées

On baptisait l’homme en l’immergeant dans l’eau
Aujourd’hui, il doit se baptiser lui-même
en émergeant de la roche
L’être se construit et se déconstruit
Il se façonne et conquiert son espace
Il érige les parois qui le protègent
Il les fragmente ensuite pour renaître fragile

Horta de Ebro face à ta montagne
se devinent les visages
leurs facettes s’animent
- des tableaux cubistes –
ils deviennent bas-reliefs
et sortent péniblement
leurs traits des parois
expression tendue - un rictus –
illusion d’un sourire de chair
qui redevient grimace
dans la souffrance de l’effort

Un instant je recule
devant la monstruosité
de ce corps qui émerge
articule des sons inaudibles

Crainte que ce colosse
parvienne à s’extirper totalement de la masse

Crainte que cette sculpture s’écroule

Crainte qu’elle s’empare de moi

Ne redoute pas l’homme qui brise les remparts
qu’il a érigés autour de sa personne
l’ isolant du bonheur

Ôte ce masque
dont tu sens
l’inévitable délabrement

Libère-toi !

Une larme blanche

……….............……éclatée de la roche

…………………..............................…..tombe à mes pieds


Carmen P. le 12 janvier 2011

de la belle poésie à relire et à méditer.

L'homme est noueux comme un vulgaire cep de vigne,
De la vie pour sûr,il est trés loin d'en être le plus digne,
Le mal est bien trop profond,rien ne pourra l'endiguer,
Et sur radeau de la méduse on y verra vie bourlinguer.

Bise Carmen.

ça C lie, ça C dévore avec gourmandise

celui qui sait a écrit:L'homme est noueux comme un vulgaire cep de vigne,
De la vie pour sûr,il est très loin d'en être le plus digne,
Le mal est bien trop profond,rien ne pourra l'endiguer,
Et sur radeau de la méduse on y verra vie bourlinguer.

Bise Carmen.

belle sagesse comme à l'accoutumé !
mes amitiés CQS et bisou à Carmen

cristopher-cris a écrit:

celui qui sait a écrit:L'homme est noueux comme un vulgaire cep de vigne,
De la vie pour sûr,il est très loin d'en être le plus digne,
Le mal est bien trop profond,rien ne pourra l'endiguer,
Et sur radeau de la méduse on y verra vie bourlinguer.

Bise Carmen.

belle sagesse comme à l'accoutumé !
mes amitiés CQS et bisou à Carmen

C'est l'observation qui engrange la sagesse(Celui Qui Sait).Amitié CC.

Rita-kazem a écrit:de la belle poésie à relire et à méditer.

Merci d'avoir lu cet univers assez dur, Rita-kazem.

celui qui sait a écrit:L'homme est noueux comme un vulgaire cep de vigne,
De la vie pour sûr,il est trés loin d'en être le plus digne,
Le mal est bien trop profond,rien ne pourra l'endiguer,
Et sur radeau de la méduse on y verra vie bourlinguer.

Bise Carmen.

On ne peut changer la nature humaine...mais je ne peux m'empêcher d'écrire ces images qui me viennent.
Carmen

HENRY LE POETE a écrit:ça C lie, ça C dévore avec gourmandise

HENRY LE POETE

Carmen P. a écrit:

celui qui sait a écrit:L'homme est noueux comme un vulgaire cep de vigne,
De la vie pour sûr,il est trés loin d'en être le plus digne,
Le mal est bien trop profond,rien ne pourra l'endiguer,
Et sur radeau de la méduse on y verra vie bourlinguer.

Bise Carmen.

On ne peut changer la nature humaine...mais je ne peux m'empêcher d'écrire ces images qui me viennent.
Carmen

C'est bien pour cela que nous vivons en notre autarcie.....De pensée ou de réalité.Bise Miss.

très belle poésie de coeur fort et tendre