Rien ne peut me consoler
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Admin
Ferri
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Rien ne peut me consoler
De la main de mon père..
Mes doigts ont glissé !
Depuis ce moment-là,
Au fond de moi,
S’est installé un couteau.
Depuis ce jour-là me bombardent,
De consolations, des voix, et..
Les vents me traversent et,
Poignardent mon cœur.
La mort.. a-t-elle besoin de mon père ?
Ma mort se divise avant la mort.
A chaque instant elle me guette,
Dans tous les moments,
En moi.. elle vit tout le temps,
Comme le noir obscur,
Comme le puits
Où le rêve s’est déshydraté..
Où il est devenu sec.. et des rêves..
Il n’y en a plus !
Froides sont les saisons de ma mort,
Ouvertes, tantôt elles plongent en moi,
Et tantôt, de moi, dehors elles se prolongent…
C’est tout ce que je sais.
Le puits ne sait que bien,
Qu’au fond de lui, il vit bien,
Mais mon fond à moi vit ma mort..
Et demande : encore encore…
Dans le silence de la nuit,
A ma nuit, poussent des murs,
Qui se multiplient, se bousculent.. et..
Sur moi.. ils s’effondrent.
Tenaces ils sont,
Tout au long de ma nuit,
Brûlant mon feu froid et..
Sans aucune raison,
Ils me reviennent toujours
Mes cauchemars anciens.
Aucun cauchemar n’est au fait vain
Ou dans l’univers perdu !
Tous les cauchemars ont leur faim
Quant-à la réalité !
Ils l’occupent, y poussent et grandissent
Pour devenir des redevances,
Des reconnaissances dont..
Sonne toujours l’échéance !
Un fil secret,
Qui n’est pas encore coupé,
Comme une bague, a..
Hypothéqué mon soleil,
Et le sang du mystère
Continue de circuler dans mon sang..
Et mon sang à moi,
Dans la nuit tout autours,
Ses membres se noient…
Lecture en français : Allal Ferri
Juiller 2018
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لا عــزاء لي
عزيزة سوزان رحموني
من كَفّ أبي
انزلقتْ أصابعي
منذ ذلك الحين والسكين في جوفي
من يومها تُفَجّرني أصوات العزاء
تخْـترقُني الرياح وتطْعن قلبي
هل يحتاجُ الموتُ أبي؟
موتي يتجزّأ قبل الموت
كلَّ لحظةٍ يترصدني
في كُل اللحظات
فيّ يعيشُ باستمرار
مثل الظلام الغامض
مثل البئر
حيث جَـفّ الحُلم… جَيفّ… لمْ يعُد هناك حُـلم
باردة مواسم موتي
مفتوحة تُطل فيّ ومِنّي
هذا كل ما أعْرفُه
كُلّ البئر تعْرف أنّها في عمْقها تعيش
لكِنّ عمْقي يعيش موتي
ويسأل هل من مزيد
في صمْت الّليل
تَـنْبُتُ جُدران لليلي
تتكاثفُ… عَلَيّ تهوي
عنيدة طوال ليلي
تحرق ناري الباردة
من دون سبب تعود دائما
كوابيسي القديمة
لا كابوسَ يُعَدُّ سخيفًا
ضائعًا في الكون
كُلّ الكوابيس تُحِسّ جوعًا للواقع
تَـشْغَل الواقع
تنمو
تصبح اعترافاً بالدّيْن
تدق دائما ساعة دفعه
حبْل سِري
لمْ ينْقَطِع بعْد
كالخاتم ارْتَهَن شمسي
ولا يزالُ دَمُ الغموض في دمي يدُور
و دمَي في الّليل المُحيط
تغْرَق أطرافُه
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يوليوز 2018
Mes doigts ont glissé !
Depuis ce moment-là,
Au fond de moi,
S’est installé un couteau.
Depuis ce jour-là me bombardent,
De consolations, des voix, et..
Les vents me traversent et,
Poignardent mon cœur.
La mort.. a-t-elle besoin de mon père ?
Ma mort se divise avant la mort.
A chaque instant elle me guette,
Dans tous les moments,
En moi.. elle vit tout le temps,
Comme le noir obscur,
Comme le puits
Où le rêve s’est déshydraté..
Où il est devenu sec.. et des rêves..
Il n’y en a plus !
Froides sont les saisons de ma mort,
Ouvertes, tantôt elles plongent en moi,
Et tantôt, de moi, dehors elles se prolongent…
C’est tout ce que je sais.
Le puits ne sait que bien,
Qu’au fond de lui, il vit bien,
Mais mon fond à moi vit ma mort..
Et demande : encore encore…
Dans le silence de la nuit,
A ma nuit, poussent des murs,
Qui se multiplient, se bousculent.. et..
Sur moi.. ils s’effondrent.
Tenaces ils sont,
Tout au long de ma nuit,
Brûlant mon feu froid et..
Sans aucune raison,
Ils me reviennent toujours
Mes cauchemars anciens.
Aucun cauchemar n’est au fait vain
Ou dans l’univers perdu !
Tous les cauchemars ont leur faim
Quant-à la réalité !
Ils l’occupent, y poussent et grandissent
Pour devenir des redevances,
Des reconnaissances dont..
Sonne toujours l’échéance !
Un fil secret,
Qui n’est pas encore coupé,
Comme une bague, a..
Hypothéqué mon soleil,
Et le sang du mystère
Continue de circuler dans mon sang..
Et mon sang à moi,
Dans la nuit tout autours,
Ses membres se noient…
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Juiller 2018
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لا عــزاء لي
عزيزة سوزان رحموني
من كَفّ أبي
انزلقتْ أصابعي
منذ ذلك الحين والسكين في جوفي
من يومها تُفَجّرني أصوات العزاء
تخْـترقُني الرياح وتطْعن قلبي
هل يحتاجُ الموتُ أبي؟
موتي يتجزّأ قبل الموت
كلَّ لحظةٍ يترصدني
في كُل اللحظات
فيّ يعيشُ باستمرار
مثل الظلام الغامض
مثل البئر
حيث جَـفّ الحُلم… جَيفّ… لمْ يعُد هناك حُـلم
باردة مواسم موتي
مفتوحة تُطل فيّ ومِنّي
هذا كل ما أعْرفُه
كُلّ البئر تعْرف أنّها في عمْقها تعيش
لكِنّ عمْقي يعيش موتي
ويسأل هل من مزيد
في صمْت الّليل
تَـنْبُتُ جُدران لليلي
تتكاثفُ… عَلَيّ تهوي
عنيدة طوال ليلي
تحرق ناري الباردة
من دون سبب تعود دائما
كوابيسي القديمة
لا كابوسَ يُعَدُّ سخيفًا
ضائعًا في الكون
كُلّ الكوابيس تُحِسّ جوعًا للواقع
تَـشْغَل الواقع
تنمو
تصبح اعترافاً بالدّيْن
تدق دائما ساعة دفعه
حبْل سِري
لمْ ينْقَطِع بعْد
كالخاتم ارْتَهَن شمسي
ولا يزالُ دَمُ الغموض في دمي يدُور
و دمَي في الّليل المُحيط
تغْرَق أطرافُه
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يوليوز 2018
Ferri- Nombre de messages : 68
loisirs : La Vie
Humeur : Elle suit souvent le Temps dans sa bonté
Date d'inscription : 08/10/2009
Re: Rien ne peut me consoler
Bonsoir, cher poète Ferri,
je suis très touchée par cette traduction, le texte est un cri brut que je voulait miroir libérateur...
Merci
je suis très touchée par cette traduction, le texte est un cri brut que je voulait miroir libérateur...
Merci
Dernière édition par Admin le Mar 7 Aoû - 19:26, édité 1 fois
Re: Rien ne peut me consoler
Bonjour chère Aziza
Y'a-t-il mieux que ''brut'' pour décrire, écrire et savourer la poésie dans sa vraie nature !
Y a-t-il plus vrai que des mots dont la construction / l'édification a été opérée par le concours des plus fines fibres partout dans le corps où vibrent le sentiment authentique !
Votre flot de mot respire le naturel assaisonné d'un peu de sel !
J'ai senti.. j'ai compati.. j'ai aimé.. je l'ai réécrit tout près des maux !
Mes amitiés
Y'a-t-il mieux que ''brut'' pour décrire, écrire et savourer la poésie dans sa vraie nature !
Y a-t-il plus vrai que des mots dont la construction / l'édification a été opérée par le concours des plus fines fibres partout dans le corps où vibrent le sentiment authentique !
Votre flot de mot respire le naturel assaisonné d'un peu de sel !
J'ai senti.. j'ai compati.. j'ai aimé.. je l'ai réécrit tout près des maux !
Mes amitiés
Ferri- Nombre de messages : 68
loisirs : La Vie
Humeur : Elle suit souvent le Temps dans sa bonté
Date d'inscription : 08/10/2009
Re: Rien ne peut me consoler
la mort cet autre chemin
ce mystère qu'on ne peut déchiffrer
je vous présente mes condoléances
et mes remerciements pour le partage
j-p-olivier- Nombre de messages : 263
Date d'inscription : 04/02/2011
Re: Rien ne peut me consoler
“Les écrivains font la littérature nationale et les traducteurs font la littérature universelle.”
José Saramago
José Saramago
fayssal morad- Nombre de messages : 840
Date d'inscription : 12/03/2010
Re: Rien ne peut me consoler
Pourquoi s'occuper à essayer de le déchiffrer cher j-p-olivier ?!
Le billet est réservé, le jour aussi mais..
Pourquoi y penser puisqu'on peut mieux être occupé à vivre !?
Tout comme en ce moment où la plupart des gens sont morts.. jusqu'à demain-matin quand je ne serais pas là pour ma part jusqu'au soir !
Le billet est réservé, le jour aussi mais..
Pourquoi y penser puisqu'on peut mieux être occupé à vivre !?
Tout comme en ce moment où la plupart des gens sont morts.. jusqu'à demain-matin quand je ne serais pas là pour ma part jusqu'au soir !
Ferri- Nombre de messages : 68
loisirs : La Vie
Humeur : Elle suit souvent le Temps dans sa bonté
Date d'inscription : 08/10/2009
Re: Rien ne peut me consoler
accepter la mort d'un être cher fait passer - ou affaiblir- la douleur
de mon coté, j'ai mis du temps pour me rendre à l'évidence....
bien à vous tous chers lecteurs
de mon coté, j'ai mis du temps pour me rendre à l'évidence....
bien à vous tous chers lecteurs
Re: Rien ne peut me consoler
Ferri a écrit:De la main de mon père..
Mes doigts ont glissé !
Depuis ce moment-là,
Au fond de moi,
S’est installé un couteau.
Depuis ce jour-là me bombardent,
De consolations, des voix, et..
Les vents me traversent et,
Poignardent mon cœur.
La mort.. a-t-elle besoin de mon père ?
Ma mort se divise avant la mort.
A chaque instant elle me guette,
Dans tous les moments,
En moi.. elle vit tout le temps,
Comme le noir obscur,
Comme le puits
Où le rêve s’est déshydraté..
Où il est devenu sec.. et des rêves..
Il n’y en a plus !
Froides sont les saisons de ma mort,
Ouvertes, tantôt elles plongent en moi,
Et tantôt, de moi, dehors elles se prolongent…
C’est tout ce que je sais.
Le puits ne sait que bien,
Qu’au fond de lui, il vit bien,
Mais mon fond à moi vit ma mort..
Et demande : encore encore…
Dans le silence de la nuit,
A ma nuit, poussent des murs,
Qui se multiplient, se bousculent.. et..
Sur moi.. ils s’effondrent.
Tenaces ils sont,
Tout au long de ma nuit,
Brûlant mon feu froid et..
Sans aucune raison,
Ils me reviennent toujours
Mes cauchemars anciens.
Aucun cauchemar n’est au fait vain
Ou dans l’univers perdu !
Tous les cauchemars ont leur faim
Quant-à la réalité !
Ils l’occupent, y poussent et grandissent
Pour devenir des redevances,
Des reconnaissances dont..
Sonne toujours l’échéance !
Un fil secret,
Qui n’est pas encore coupé,
Comme une bague, a..
Hypothéqué mon soleil,
Et le sang du mystère
Continue de circuler dans mon sang..
Et mon sang à moi,
Dans la nuit tout autours,
Ses membres se noient…
Lecture en français : Allal Ferri
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لا عــزاء لي
عزيزة سوزان رحموني
من كَفّ أبي
انزلقتْ أصابعي
منذ ذلك الحين والسكين في جوفي
من يومها تُفَجّرني أصوات العزاء
تخْـترقُني الرياح وتطْعن قلبي
هل يحتاجُ الموتُ أبي؟
موتي يتجزّأ قبل الموت
كلَّ لحظةٍ يترصدني
في كُل اللحظات
فيّ يعيشُ باستمرار
مثل الظلام الغامض
مثل البئر
حيث جَـفّ الحُلم… جَيفّ… لمْ يعُد هناك حُـلم
باردة مواسم موتي
مفتوحة تُطل فيّ ومِنّي
هذا كل ما أعْرفُه
كُلّ البئر تعْرف أنّها في عمْقها تعيش
لكِنّ عمْقي يعيش موتي
ويسأل هل من مزيد
في صمْت الّليل
تَـنْبُتُ جُدران لليلي
تتكاثفُ… عَلَيّ تهوي
عنيدة طوال ليلي
تحرق ناري الباردة
من دون سبب تعود دائما
كوابيسي القديمة
لا كابوسَ يُعَدُّ سخيفًا
ضائعًا في الكون
كُلّ الكوابيس تُحِسّ جوعًا للواقع
تَـشْغَل الواقع
تنمو
تصبح اعترافاً بالدّيْن
تدق دائما ساعة دفعه
حبْل سِري
لمْ ينْقَطِع بعْد
كالخاتم ارْتَهَن شمسي
ولا يزالُ دَمُ الغموض في دمي يدُور
و دمَي في الّليل المُحيط
تغْرَق أطرافُه
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يوليوز 2018
c'est un texte parallèle ou disons un texte réécrit.le souffle primaire est toujours présent au fond. salutations à tous.
amina chami- Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 05/11/2010
Re: Rien ne peut me consoler
deux âmes
presque un souffle
des vers en flamme
presque en boucle
un poème qui réclame
des lectures souples
le silence y crame
et le retour s'y multiple
presque un souffle
des vers en flamme
presque en boucle
un poème qui réclame
des lectures souples
le silence y crame
et le retour s'y multiple
souhayla assad- Nombre de messages : 288
Date d'inscription : 23/10/2010
Re: Rien ne peut me consoler
Oui cher Fayssal Mourad, et quelle responsabilité !
Ferri- Nombre de messages : 68
loisirs : La Vie
Humeur : Elle suit souvent le Temps dans sa bonté
Date d'inscription : 08/10/2009
Re: Rien ne peut me consoler
Oui, effectivement chère Amina Chami.
J'ai d'ailleurs arrêté de l'appeler traduction
Au fait, un texte poétique est à réécrire et à localiser.
Merci pour votre appréciation encourageante !
J'ai d'ailleurs arrêté de l'appeler traduction
Au fait, un texte poétique est à réécrire et à localiser.
Merci pour votre appréciation encourageante !
Ferri- Nombre de messages : 68
loisirs : La Vie
Humeur : Elle suit souvent le Temps dans sa bonté
Date d'inscription : 08/10/2009
Re: Rien ne peut me consoler
traduire peut virer en trahir ce n'est pas le cas ici
le vif du texte est toujours en flamme.
j'y retourne
les mots m'interpellent
le vif du texte est toujours en flamme.
j'y retourne
les mots m'interpellent
amina chami- Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 05/11/2010
Re: Rien ne peut me consoler
Ferri a écrit:Pourquoi s'occuper à essayer de le déchiffrer cher j-p-olivier ?!
Le billet est réservé, le jour aussi mais..
Pourquoi y penser puisqu'on peut mieux être occupé à vivre !?
Tout comme en ce moment où la plupart des gens sont morts.. jusqu'à demain-matin quand je ne serais pas là pour ma part jusqu'au soir !
c'est plus fort que nous
les questions se nouent
autour du cou
quand surviendra le coup
le dernier moment
est certainement
enregistré avant le premier cri
s'occuper à vivre, il le faut
oublier la mort par défaut
c'est possible? mais
je ne le crois pas, désormais
il faut faire avec
le réel si sec
la vie comme la mort
l'absurde qui ne réconfort
SALUTATIONS à TOUS
fayssal morad- Nombre de messages : 840
Date d'inscription : 12/03/2010
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