Pas de condoléances pour moi!
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Pas de condoléances pour moi!
Pas de condoléances pour moi!
Poème de Aziza Rahmouni-traduit par Allal Ferri
من كَفّ أبي
انزلقتْ أصابعي
منذ ذلك الحين و السكين في جوفي
من يومها تُفَجّرني أصوات العزاء
تخترقني الرياح و تطعن قلبي
هل يحتاجُ الموتُ أبي؟
موتي يتجزّأ قبل الموت
كل لحظة يترصدني
في كل اللحظات
فيّ يعيش باستمرار
مثل الظلام الغامض
مثل البئر
حيث جف الحلم جيف لم يعد هناك حلم
باردة مواسم موتي
مفتوحة تُطل فيّ و مِنّي
هذا كل ما أعرفه
كل البئر تعرف أنها في عمقها تعيش
لكن عمقي يعيش موتي
و يسأل هل من مزيد.
في صمت الليل
تنبت جدران لليلي
تتكاثفُ عَلَيّ تهوي
عنيدة طوال ليلي
تحرق ناري الباردة
من دون سبب تعود دائما
كوابيسي القديمة
لا كابوسَ يُعَدُّ سخيفًا
ضائعًا في الكون
كُلّ الكوابيس تُحِسّ جوعا للواقع
تَـشْغَل الواقع
تنمو
تصبح اعترافاً بالدّيْن
دائما تدق ساعة دفعه
حبْل سِري
لمْ ينْقَطِع بعْد
كالخاتم ارْتَهَن شمسي
ولا يزالُ دَمُ الغموض في دمي يدُور
و دمَي في الّليل المُحيط
تغْرَق أطرافُه
:écrire:
Allal Ferri l
و أعود إلى هذه القصيدة القصة الفريدة عمقا و تصويرا
لأحاول قراءتها بلغة أخرى
أتمنى ألا تنخدش داخلها
تحياتي لالة عزيزة
Rien ne peut me consoler
Aziza Rahmouni
Une poétesse du Maroc
De la main de mon père..
Mes doigts ont glissé !
Depuis ce moment-là,
Au fond de moi,
S’est installé un couteau.
Depuis ce jour-là me bombardent,
De consolations, des voix, et..
Les vents me traversent et,
Poignardent mon cœur.
La mort.. a-t-elle besoin de mon père ?
Ma mort se divise avant la mort.
A chaque instant elle me guette,
Dans tous les moments,
En moi.. elle vit tout le temps,
Comme le noir obscur,
Comme le puits
Où le rêve s’est déshydraté..
Où il est devenu sec.. et des rêves..
Il n’y en a plus !
Froides sont les saisons de ma mort,
Ouvertes, tantôt elles plongent en moi,
Et tantôt, de moi, dehors elles se prolongent…
C’est tout ce que je sais.
Le puits ne sait que bien,
Qu’au fond de lui, il vit bien,
Mais mon fond à moi vit ma mort..
Et demande : encore encore…
Dans le silence de la nuit,
A ma nuit, poussent des murs,
Qui se multiplient, se bousculent.. et..
Sur moi.. ils s’effondrent.
Tenaces ils sont,
Tout au long de ma nuit,
Brûlant mon feu froid et..
Sans aucune raison,
Ils me reviennent toujours
Mes cauchemars anciens.
Aucun cauchemar n’est au fait vain
Ou dans l’univers perdu !
Tous les cauchemars ont leur faim
Quant-à la réalité !
Ils l’occupent, y poussent et grandissent
Pour devenir des redevances,
Des reconnaissances dont..
Sonne toujours l’échéance !
Un fil secret,
Qui n’est pas encore coupé,
Comme une bague, a..
Hypothéqué mon soleil,
Et le sang du mystère
Continue de circuler dans mon sang..
Et mon sang à moi,
Dans la nuit tout autours,
Ses membres se noient…
Aziza Suzanne Rahmouni
Juillet 2018
Poème de Aziza Rahmouni-traduit par Allal Ferri
من كَفّ أبي
انزلقتْ أصابعي
منذ ذلك الحين و السكين في جوفي
من يومها تُفَجّرني أصوات العزاء
تخترقني الرياح و تطعن قلبي
هل يحتاجُ الموتُ أبي؟
موتي يتجزّأ قبل الموت
كل لحظة يترصدني
في كل اللحظات
فيّ يعيش باستمرار
مثل الظلام الغامض
مثل البئر
حيث جف الحلم جيف لم يعد هناك حلم
باردة مواسم موتي
مفتوحة تُطل فيّ و مِنّي
هذا كل ما أعرفه
كل البئر تعرف أنها في عمقها تعيش
لكن عمقي يعيش موتي
و يسأل هل من مزيد.
في صمت الليل
تنبت جدران لليلي
تتكاثفُ عَلَيّ تهوي
عنيدة طوال ليلي
تحرق ناري الباردة
من دون سبب تعود دائما
كوابيسي القديمة
لا كابوسَ يُعَدُّ سخيفًا
ضائعًا في الكون
كُلّ الكوابيس تُحِسّ جوعا للواقع
تَـشْغَل الواقع
تنمو
تصبح اعترافاً بالدّيْن
دائما تدق ساعة دفعه
حبْل سِري
لمْ ينْقَطِع بعْد
كالخاتم ارْتَهَن شمسي
ولا يزالُ دَمُ الغموض في دمي يدُور
و دمَي في الّليل المُحيط
تغْرَق أطرافُه
:écrire:
Allal Ferri l
و أعود إلى هذه القصيدة القصة الفريدة عمقا و تصويرا
لأحاول قراءتها بلغة أخرى
أتمنى ألا تنخدش داخلها
تحياتي لالة عزيزة
Rien ne peut me consoler
Aziza Rahmouni
Une poétesse du Maroc
De la main de mon père..
Mes doigts ont glissé !
Depuis ce moment-là,
Au fond de moi,
S’est installé un couteau.
Depuis ce jour-là me bombardent,
De consolations, des voix, et..
Les vents me traversent et,
Poignardent mon cœur.
La mort.. a-t-elle besoin de mon père ?
Ma mort se divise avant la mort.
A chaque instant elle me guette,
Dans tous les moments,
En moi.. elle vit tout le temps,
Comme le noir obscur,
Comme le puits
Où le rêve s’est déshydraté..
Où il est devenu sec.. et des rêves..
Il n’y en a plus !
Froides sont les saisons de ma mort,
Ouvertes, tantôt elles plongent en moi,
Et tantôt, de moi, dehors elles se prolongent…
C’est tout ce que je sais.
Le puits ne sait que bien,
Qu’au fond de lui, il vit bien,
Mais mon fond à moi vit ma mort..
Et demande : encore encore…
Dans le silence de la nuit,
A ma nuit, poussent des murs,
Qui se multiplient, se bousculent.. et..
Sur moi.. ils s’effondrent.
Tenaces ils sont,
Tout au long de ma nuit,
Brûlant mon feu froid et..
Sans aucune raison,
Ils me reviennent toujours
Mes cauchemars anciens.
Aucun cauchemar n’est au fait vain
Ou dans l’univers perdu !
Tous les cauchemars ont leur faim
Quant-à la réalité !
Ils l’occupent, y poussent et grandissent
Pour devenir des redevances,
Des reconnaissances dont..
Sonne toujours l’échéance !
Un fil secret,
Qui n’est pas encore coupé,
Comme une bague, a..
Hypothéqué mon soleil,
Et le sang du mystère
Continue de circuler dans mon sang..
Et mon sang à moi,
Dans la nuit tout autours,
Ses membres se noient…
Aziza Suzanne Rahmouni
Juillet 2018
Pas de condoléance pour moi
Pas de condoléance pour moi
De la main de mon père
Mes doigts ont glissé
Depuis lors, la hache est encore dans mon corps
Depuis lors, les voix de la consolation m’éclatent
Le vent me transperce et me poignarde le cœur
La mort a-t-elle besoin de mon père?
En petites morts
Ma mort,, se divise avant la mort
A chaque moment elle me poursuit
Dans tous les moments
En moi, elle vit constamment
Comme l'obscurité mystérieuse
Tel que le puits
Où le rêve s'est tari ... tari... Il n'y a plus de rêve
Fraîches sont les saisons de ma mort
Ouvertes, se penchant en moi et sur moi
C'est tout ce que je sais
Tout le puits sait qu'il vit en sa profondeur
Mais ma profondeur vit ma mort
Et demande un plus
Dans le silence de la nuit
à mes nuits, poussent des murs
se condensent, tombent sur moi
Têtus, toute la nuit
Brûlent mon feu froid
Sans raison, reviennent toujours
Mes vieux cauchemars
Aucun cauchemar n'est ridicule
Perdus dans l'univers
Tous les cauchemars ressentent la faim de la réalité
Occupent la réalité
Grandissent
Deviennent une reconnaissance de dette
L’heure de l’honorer fini toujours par arriver
Une corde ombilicale
Pas encore cassée
Telle une bague, enchaîne mon soleil
Mon sang se noie dans la nuit tout autour
De la main de mon père
Mes doigts ont glissé
Depuis lors, la hache est encore dans mon corps
Depuis lors, les voix de la consolation m’éclatent
Le vent me transperce et me poignarde le cœur
La mort a-t-elle besoin de mon père?
En petites morts
Ma mort,, se divise avant la mort
A chaque moment elle me poursuit
Dans tous les moments
En moi, elle vit constamment
Comme l'obscurité mystérieuse
Tel que le puits
Où le rêve s'est tari ... tari... Il n'y a plus de rêve
Fraîches sont les saisons de ma mort
Ouvertes, se penchant en moi et sur moi
C'est tout ce que je sais
Tout le puits sait qu'il vit en sa profondeur
Mais ma profondeur vit ma mort
Et demande un plus
Dans le silence de la nuit
à mes nuits, poussent des murs
se condensent, tombent sur moi
Têtus, toute la nuit
Brûlent mon feu froid
Sans raison, reviennent toujours
Mes vieux cauchemars
Aucun cauchemar n'est ridicule
Perdus dans l'univers
Tous les cauchemars ressentent la faim de la réalité
Occupent la réalité
Grandissent
Deviennent une reconnaissance de dette
L’heure de l’honorer fini toujours par arriver
Une corde ombilicale
Pas encore cassée
Telle une bague, enchaîne mon soleil
Mon sang se noie dans la nuit tout autour
Re: Pas de condoléances pour moi!
tout le plaisir est pour le lecteur que je suis
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Pas de condoléances pour moi!
BONJOUR
Le texte versions-multiples, me touche profondément. Il y a des pertes qu'on ne surmonte jamais. Le temps ne peut rien pour nous dans ce cas.
Cordialement.
Le texte versions-multiples, me touche profondément. Il y a des pertes qu'on ne surmonte jamais. Le temps ne peut rien pour nous dans ce cas.
Cordialement.
fayssal morad- Nombre de messages : 840
Date d'inscription : 12/03/2010
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