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joiedevie Forum de Aziza Rahmouni   

Symphonie instantanée

Admin | Publié le mer 24 Mai - 15:57 | 932 Vues

Symphonie instantanée


Dans mon sac, dort « Raphael »

Il n’entrera pas dans la boutique magique

La peau de chagrin peut attendre demain

Au bord de la fenêtre, danse un papillon

Il a le regard de « Virginia Woolf » !

Au loin

La brume orange brode un brin de printemps

D’où se dégage la fraîcheur des baisers tendres

Mes lèvres songent au jeûne

Et frissonnent

Pieds nus, je danse comme un derviche 

Oubliant le blanc qui broute

Sur mes tempes

Dans le livret de famille, dort mon nom

Pensant à la pierre tombale qui sculptera sur son front :

« Ici gît la fleur d’iris, dans ses bras peuplait l’exode, elle a tant crié la nostalgie de ses ancêtres : le cœur déchiré loin de Toledo »

Au sein de l’herbe, je dormirai

Un ciel jaune à faible hauteur, s’approchera de mon front

Entre les coups de la vie,

Et mon penchant pour les marges

J’ai bu les mousses d’un chemin minéral

Dans son cordon trébuche

Le mot

La feuille qui ressemble à la cendre

Le cœur d’un cahier

Qui attend l’encre faite d’arc-en-ciel

Des lignes d’un cœur sage

Traçant les lignes de la vie, oblique

Vers le possible flottant

Je m’ouvre

Je me renferme

Nue, je porte le vide

« Luc Dietrich» crie en moi :

(Je veux descendre tout entier dans ma phrase. Je voudrais m’y couler comme dans la mer. Je voudrais y crier avec ma bouche. Je voudrais que ma main sorte des lignes. Je voudrais communiquer une telle chaleur que celui qui me lira sentira la force de mon sang, la vie de mon sang)


Mais je n’y suis pas descendue

Avec lui, je n’ai pas crié

Et je ne sais si ma main est sortie de moi

Pour disperser mon sang

Pour que……

…….. j’existe.


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