AUTODETENTION…

AUTODETENTION…

…On confisque mes récents rêves
Mes anciennes visions
Mes diverses revues
Mes écrits périmés

On m’incarcère quelque part
Derrière les remparts du silence
On me harcèle

Je vis dans la strangulation des efforts
Mon gosier sec réclame l’eau tarie
Mes cordes vocales désarticulées
Malgré tout, mes yeux conservent
Le déluge des années de plomb

J’ai en face de moi…
Le même décor, les mêmes acteurs
Une barrière invisible de fer barbelé
Ma prison est à ciel ouvert
L’espace de mes mouvements obstrué
Les oiseaux refusent de s’y installer

Mon lit est un banc de marbre
Mon éclairage :
Une simple lucarne grillagée
Où la lumière du jour
Refuse de pénétrer…

Mes mains qui épousent le rachitisme
Vivent dans l’inertie de tout mouvement
Quant à mon corps encombrant
Une charpente osseuse, flasque
Titube tout le temps…

C’est un lourd tribut des temps modernes
Testament de vulnérabilité
Quand le cauchemar s’éternise
Qu’on vit derrière des barreaux vitrés
Quand les cerbères sont omniprésent
Et fouillent les débris de mémoire

Je décide de laver le cerveau
De réduire les jours de ma détention
De détruire mon cercueil ambulant…

Je me réveille en sueur
Ma demeure est toujours ma demeure… !
Mes écrits clignent des yeux
Mes mains enfin libérées
Traduisent la dimension de l ‘aération… des jours

© Kacem loubay
Lundi 25 novembre 2002
Khénifra / Maroc
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Le poète de l’autre rive

un cauchemar de pensée
en errance dans les profondeurs,
se perdre d'émotions et de peurs.
plonger ainsi dans ses propres abimes,
tel un être irréel, parait sortir d'un délire
kacem ta muse est forte. bien à elle et à toi.

Coup de cœur pour ces vers
La colère même modérée ça fait du bien des fois...

un cour en prison c'est beau il sent :vase:

sauraya ilyas a écrit:un cauchemar de pensée
en errance dans les profondeurs,
se perdre d'émotions et de peurs.
plonger ainsi dans ses propres abimes,
tel un être irréel, parait sortir d'un délire
kacem ta muse est forte. bien à elle et à toi.

cristopher-cris a écrit:Coup de cœur pour ces vers
La colère même modérée ça fait du bien des fois...

sympatique a écrit:un cour en prison c'est beau il sent :vase:

...Un coeur en prison à ciel ouvert. La vraie
capture est celle de l'exil. Faire dégringoler
les marches du temps, et réveiller les
spectres du passé...

Mes amitiés de l'autre rive

Remuer la cendre d'un passé brûlant, laisser-aller
les ailes de la pensée planer au-dessus de ce passage du temps...
Remonter l'échelle du temps pour y capter la toile de jadis
que les ans ternissent comme la mémoire d'un disparu...
Merci pour ce beau poème...
Amitiés
BTT

BIR TAM TAM a écrit:Remuer la cendre d'un passé brûlant, laisser-aller
les ailes de la pensée planer au-dessus de ce passage du temps...
Remonter l'échelle du temps pour y capter la toile de jadis
que les ans ternissent comme la mémoire d'un disparu...
Merci pour ce beau poème...
Amitiés
BTT

Bonsoir BIR TAM TAM

...Pas de " La Machine à explorer le temps écrit en 1895 par H. G. Wells (Royaume-Uni)..., car notre mémoire remplit cette fonction
de rétrospective. Le bon et le mauvais figurent ensemble et les
souvenirs peuvent osciller d'un côté ou de l'autre. Nous avons
cette faculté de revoir des scènes, une sorte de projections où
les acteurs qui ont vécus ou qui vivent encore tenaient des places
de privilège dans des situations révolues. Cette autodétention
peut nous lancer dans une période où tout est censuré, où les
paroles étaient mesurées, où les murs avaient des oreilles. Ce
qui me donne cette sensation de vivre : 1984 de George Orwell
Non ce ne sont que des vagues de mes humeurs qui soufflent
le chaud et le froid, à vraie dire le baromètre de l'écriture dans
un état de remise en question de mes revirements.

Mes amitiés de l'autre rive