Pierre-François Kettler

Aziza:Quel a été l'élément déclencheur de votre passage à l'écriture?
Pierre-François Kettler:
Avant, je n'osais pas écrire sinon pour mon plaisir. Et puis, j'ai
fait un stage, il y a une vingtaine d'années, sur Shakespeare et la
traduction française (je suis acteur). Et, simultanément, je suis tombé
amoureux d'un texte d'un auteur irlandais (John Millington Synge).
"Deirde of the Sorrows" (Deirdre des douleurs) est une pièce écrite en
anglo-irlandais. Ma fille est née, et pendant son premier mois, j'ai
traduit cette pièce que je voulais mettre en scène. Elle a intéressé un
éditeur qui l'a publiée et France-Culture qui l'a diffusée, mais elle
m'a complètement échappé quant à mon projet initial.
Quoi qu'il en soit, le déclic avait eu lieu.
J'ai ainsi eu des phases de "pulsion" d'écriture. J'ai fait des adaptations
pour le théâtre, écrit des pièces, des petites chansons (comme disait
Desnos) jusqu'à écrire un premier roman en 2005.
Et puis, ma vie a basculé sur certains plans et l'écriture est devenue centrale.




Aziza:Pourquoi et comment avez vous choisi ce genre d'écriture?
Pierre-François Kettler:
Une amie auteur a insisté pour que j'écrive dans le domaine de l'heroïc
fantasy, ce que je ne voulais pas faire tant que je n'avais pas une idée
originale (si c'était pour écrire la énième quête, autant qu'elle en
vaille la peine). Là encore, j'ai eu une idée originale (mais longue à
mettre en œuvre) et je me suis lancé. C'était en décembre 2008.
Aziza:Quelles sont vos sources d'inspiration pour vous lancer dans l'écriture d' (Eschylyade)
Pierre-François Kettler:
Mes sources d'inspiration sont la vie et ce qui me bouleverse. J'écris dans
un univers de magie et d'épées mais j'y parle d'aujourd'hui, des
problèmes éternels. Cela me permet de le faire avec distance et
légéreté. Et humour.
Mon chat, Eschyle, qui m'a accompagné pendant 17
ans, m'a aussi beaucoup inspiré. C'est lui qui me dicte ses mémoires
(l'Eschylliade)...
Aziza:Comment résumez-vous votre expérience d'écriture?
Pierre-François Kettler:
J'ai du mal à écrire mais c'est ma vie... C'est ce que je crois de plus en plus.
C'est une exploration de soi-même, je crois, car elle permet de descendre en
soi et de se donner (et tout le travail est de le faire de telle sorte
que cela touche les autres, les lecteurs). C'est ce paradoxe : j'écris
pour être lu mais je le fais seul. Quand je joue sur scène, je ne suis
jamais seul. Sinon je ne jouerais pas. Quand j'écris, je suis toujours
seul... sinon je n'écrirais pas...
...
Je vous souhaite une très belle journée ensoleillée,
Pierre-François Kettler, un acteur auteur de France

""Quand on veut être artiste, c'est dans la vie qu'on doit chercher son inspiration.""

et: c'est ce que vous faites apparemment !
et ben mille et un bravo

vous dites:
*C'est une exploration de soi-même, je crois, car elle permet de descendre en
soi et de se donner (et tout le travail est de le faire de telle sorte
que cela touche les autres, les lecteurs). C'est ce paradoxe : j'écris
pour être lu mais je le fais seul. Quand je joue sur scène, je ne suis
jamais seul. Sinon je ne jouerais pas. Quand j'écris, je suis toujours
seul... sinon je n'écrirais pas...*
vous avez raison. l'écriture est ouverture de soi vers l'autre.

Belle découverte le long des réponses!

Ouvrant les dédales secrets de son être,
Le poète en exprime toute la quintessence…et l’offre,
oubliant son existence,
pour donner le Sens à l’Autre
et faire naître l’Homme…

l'écriture s'inspire du réel comme du fantastique
les muses sont agiles si on leur laisse la liberté..
bien à vous.

écrire est soulagement peu importe le genre.ravie de lire ce partage