retour du néant...

Assise le dos presque soudé à l’arbre

Je ferme les yeux et capte les phonèmes

Et mon regard intérieur couleur cinabre

Découvre alors un monde de lumières



J’ai besoin de respirer, de me ramasser en moi-même car mes forces
éparpillées font que mon corps est douloureux. Cette nuit, j’ai écouté
le non silence, empli par les expirations rauques de maman.


Le cœur battant à tout rompre, cette nuit, je me suis levée, glacée et
plongée dans des sentiments contradictoires. : Mon cœur me jetait en
pâture que la mort bientôt emporterait ma mère et je ne le voulais pas
! Mais ma raison me criait, que ce n’était plus une vie, ce long
calvaire avec rien d’autre au bout que l’inéluctable.



La déchéance n’est pas rédemptrice, elle est anéantissement et
pourtant…c’est encore la vie qui coule dans le sang de ma mère, elle
qui regarde les choses comme si elle ne les voyait pas !



Juste un moment, un moment de répit, pour moi pendant qu’elle s’embarque dans un sommeil inconscient.



Il y a deux jours….déjà ! Deux jours déjà ! J’étais sur la
terrasse, il faisait beau. Avril laissait s’envoler le duvet des fleurs
de mimosas. Les lourdes branches encore fleuries secouaient leurs tiges
laineuses et dorées. Sur le carrelage, la poudre couleur d’ambre des
boules qui lentement fanaient, était balayée, en lignes serpentines,
par une brise agréable sous laquelle s’entrouvraient les premières
roses…



Et moi j’étais vivante…tellement vivante, et si impatiente de voir
se lever le premier soleil derrière la colline du jardin de Renoir et
accueillir l’éclat d’or vieilli des fenêtres du Haut de cagnes
éclairées tout à coup, pendant que le paysage sort des ombres de la
nuit.

Je t'ai répondu par mon poême "les vieux".Amitiés.

je l'ai lu et relu sais tu ??
et je prendrai le temps pour l'enregistrer afin que ma voix ne s'étouffe pas dans les larmes.

...
monique émue