Pleine de grâce

j'ai perdu le soleil , poète du songe
l'horizon d'une mer a englouti prude
Les derniers sanglots qui s' épongent

Déjà la douceur de la nuit pose
Sa tapisserie étoilée sur la voûte
Des cieux troublés qui sages s'imposent

Le nu servi d'une lune lumineuse
Offre à mes yeux, ombres de ses seins
Dans le galbe de ses formes silencieuses

Là elle repose sur ses coussins ouatés
Comme paresse qui n'est jamais prompt
A quitter ceux qu'elle ensorcèle excitée

Pleine de grâce elle aiguillonne mes pensées
Elle se masque pour apeurée ma conscience
Qui parle malheurs comme de spiritualité

Quand vient l'heure de la séparation
Elle se noie candide dans les profondeurs
D'une terre qui aime croquer ses sensations

Mais je l'ai vu revenir dans le ciel d'azur
Me montrer qu'elle était partie dormir
Dans les bras des plaines pour se reposer sur...
Mes yeux amoureux
☼ŦC