Tranche de vie

Muriel Jammes a écrit:bonne fête ami des mots

merci à vous c'est très gentil de votre part

bonne fête ami des mots

soliane martinez a écrit: 

qu'est ce une année de plus
au gré des ans déjà passés
de la gentillesse d'un mot bien lu
parce qu'écrit avec un souffle léger....

marie la rebelle a écrit:  

Merci à vous, cela me fait très plaisir........sincèrement

 

  

salma-B a écrit:écrire tout simplement son souffle et le partager est plaisir. mes amitiés

Un écrit tel un souffle
Passager du temps
Virevolte à dessin
Ne laissant qu'impression
Pour peu qu'il soit léger !

Merci à vous............

écrire tout simplement son souffle et le partager est plaisir. mes amitiés

givitome65 a écrit:C'est une très belle narration. La journée a été complète et chargée en fin de compte. L''excédant du trop à vivre, bien souvent vite, n'est pas signe d'une journée merveilleuse. Parfois une simple ballade ou du bricolage à la maison sont plus à même à nous amener à la plénitude. Et, si il y a quelques chats en plus, tout devient plus important.

Au plaisir de vous relire.

Bonjour et merci pour ce compliment, cela fait quelques temps que j'ai quelques textes en attentes mais qui ne me font faire
le dernier pas pour les publier.

Bonne fin de journée à vous.

jj

Hou là, la température est bien tombé, le vent souffle plus que d'habitude, la télévision beugle les informations,  le café refroidi et moi j'écris.

Quelques mots accrochés les uns aux autres, pour essayer de faire une phrase, un texte..... L'envie de ne rien faire se cogne aux besoins de se bouger, de réaliser une ou des petites choses qui constituent une journée. A défaut d'être belle, qu'elle soit rempli. Pas forcément laisser une empreinte, mais au moins ne pas essayer d'être une larve.

Une barquette à réchauffer, un bon café, repas frugal d'une personne seule à occuper. La météo n'est pas au beau fixe. Pourtant malgré ces prévisions pas très extraordinaires, depuis quelques jours, peu de gouttes tombent. Les nuages poussent les retombées du soleil et les laissent ensuite prendre leurs places. Jeu de cache de cache, laissant tout de même un plaisir d'automne relativement doux.

La pièce de vie est agréable avec cette vue toujours si changeante, et pourtant étrangement identique. Tableaux vivant d'une vie naturelle qui nous échappe souvent lors d'un séjour en ville.

J'aperçois, à travers ce tableau vivant, le jardinier Anglais montant la pente douce qui mène de la piscine à la demeure. Je propose un café. Un échange difficile se fait comme d'habitude, en mélangeant le peu de Français qu'il connaît et mon pauvre Anglais. Heureusement mes origines me permettent de bouger mes mains et mes bras pour réussir à me faire comprendre. Un geste en l'air pour écrire un mot, des mimiques pour appuyer une expression, et parfois le clavier lorsque nous sommes fatigués de jouer à brasser de l'air. Notre Anglais fait de même.
L'ambiance est bon enfant comme d'habitude. Les sourires en témoignent , l'envie de communiquer toujours aussi présente de part et d'autres. A nous regarder on doit nous prendre pour des légers de la tête. Mais l'essentiel n'est il pas de se faire plaisir et de passer outre de nos différences ? Nous allons de pair, rapporter un outil imposant à son propriétaire, qui vie à peine à 3 kilomètres. Cela se fait naturellement.

Une douche d'eau doucement chauffé me fait un bien fou. J'ai l'impression de revivre. Le visage toujours semi endormi se refait un semblant de formalisme. Le rasoir se permet de couper une barbe d'à peine deux journées, l'eau fraîche remet les idées en place. Déodorant et parfum sont de mises.

Le vent semble avoir baissé, mais en réalité ce sont des bourrasques amoindris par le fait que nous sommes au fond d'une petite vallée, moulin à eau oblige. La télévision vomit ses informations en cycle permanent. Quelques mots me parviennent. Parfois mon regard observe pour la millième fois les horreurs de la vie.
J'attends que la personne chargée de l'entretien ce jour, prenne le relais pour les trois chats. Ils sont rigolos ceux là, souvent à me demander des caresses. Les ronronnement sont fréquents. Ils sont autonomes, sauf pour quelques déviances dû à leurs propriétaires. Parfois un mail vient me sortir de ma torpeur de gugus décrivant son environnement et quelques passages de vie.
14h30 je crois que la personne devant venir, et me permettre ainsi de me balader tout l'après midi, ne viendra pas. Je pourrais tout de même m'absenter, mais dans un délai plus court. Cela me permet de prendre mon temps, me laisser aller à mes divagations.

Moulin du fond de sa vallée
Au plus près de cette nature irradiée
Sa roue figée d'une attente enviée
De grains à moudre à couler

Bourrasques de vent constatés
D'herbes folles courbés
De parasols entièrement repliés
Et de salons de jardins désuet

Vision d'un paysage aimé
Des feuilles automnale parsemés
Badigeonnés de rouille, de jaunes étalés
S'envolant en tous sens mouvementés.

Rochers couverts de mousses accrochés
Descendant en espaliers naturels emboîtés
Formant cirque autour du parc privé
Offrant visuel d'un tableau en pointillé

Au cours de cet étalage descriptif, les félins me rappellent l'obligation de les nourrir. Crevettes à décortiquer, deux en raffoles, le troisième se contente d'un peu plus de câlinoux et de repas adaptés. Ses congénères d'ailleurs, non content de ce repas spécifique, ne sont pas en reste pour aller chiper sa propre pitance.

Quelques kilomètres de route pour aller faire emplettes, me laissent entrevoir un ciel tel une broderie. Ouate blanche dispersé de nuages gris ou blancs, farandole découpé par un ciel bleu azur, cherchant désespérément à poindre, et nous réchauffer de ses rayons de soleil.

Le tic tac de la pendule, accroché là, devant moi, sur cette poutre de véranda, est métronome du temps. Laissant les secondes pour prendre minutes, celles ci remplacé d'heure en heures, et me laissant encore assez de souffle pour terminer ce passage. Il sera temps alors de prendre à nouveau mon fier destrier au lion sur calandre, et me porter vers ma salle de sport. Obligation d'un être sans activités notoires.
Les masses a lever, contre les masses à enlever. Les brassés coulés contre une étendue d'eau javellisé, témoin de notre temps mais nécessaire à l'élimination de calories diverses et variés. Traitement pour éviter maintes maladies. Ensuite, fatigué d'une heure et demi de mouvements appris et ressassés, le retour se fera au son d'un bon CD de Sadé. D'une allure proche du ralenti, regardant toujours cette environnement de verts variés, dispersé des tâches étendues mais de saison, dont nous citions plus haut la beauté.

Les heures sont passées. 2 h du matin et le bruit de fond de la télévision m'accompagne. Il fait nuit noire, certainement les nuages d'aujourd'hui. Un des chats me regarde, planté au milieu de la cuisine, moi à côté de la visionneuse de série de nuit. Le temps s'écoule lentement, l'envie de dormir semblant arriver. Je prend tout de même quelques instants pour écrire ces quelques, témoins de mes doux instant de célibat, ici au fin fond de la Creuse. Contré d'agriculteurs, de bovins et de forêts.
Les minutes se sont comptés cette nuit avant de réussir à s'endormir vers les 4h30..........