Fébrile

A l’orée de ton domaine gardé
Fébrile ce soir, le fauve s’endort
Livide la face du temps cardé
Par les brisures, l’absence et le tort
Une nuit l’ange rose m’a chanté
Couvrant de prières mon corps
Sous sa belle colline, dorlotée
Faisant fuir l’ombre de la mort
Belles jambes douces argentées
De sa belle coquille elle sort
D’une douce main joliment gantée
Donna signe à quitter son port
Un clin d’œil, un sourire tenté
Le démon dort encore et encore
Par l’est l’âme toujours hantée
Secoue l’arbre de plus en plus fort
Les fruits, les pluies vont tomber
Jeté du haut de ton ciel, comme un sort
Enivré, par ton déluge emporté
J’irai mourir au seuil de ton corps
Au sommet de tes monts sacrés

Belle montée fébrile,
belle mort à l'entrée du sacré
Belle pluie d'un ciel
De miel...

Une belle écriture décrivant ces monts d'une fin....

Amicalement

 j'aime